Nicolas Pomiès

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Nicolas Pomiès, né le 16 septembre 1971, est un entrepreneur français, militant associatif de gauche radicale. Dans sa jeunesse, il a milité dans plusieurs organisations de la mouvance nationaliste radicale.

Il a été sous-officier dans les troupes parachutistes (1992-1994).

Depuis 2007, il travaille comme gérant de mutuelle.

Texte à l'appui

« Gros Nico », le skin caché de Mélenchon

article d'Henry Golan mis en ligne le 12 mars 2010 sur le site Nations presse info

Qui aurait imaginé que le très « antifasciste » Jean-Luc Mélenchon, ancien lambertiste, philosophiquement proche de la Libre pensée, pourfendeur sur les plateaux de télévision du nationalisme, et de la défense de l’identité française, n’ayant jamais caché sa volonté de faire interdire le Front national, pouvait dissimuler un authentique skinhead français au sein de ses troupes. Et pas n’importe qui : le Directeur général de L’Avenir mutualiste, de l’Union de gestion des œuvres sociales et sanitaires (UGOSS) et de la Mutuelle solidaire d’aide à la personne (MSAP), le patron du Parti de gauche en Sambre-Avesnois (59), membre de l’Union des familles laïques (UFAL) : Nicolas Pomiès ! Il est d’autant plus surprenant que le Petit Père des Peuples du Parti de gauche ne soit pas au fait de la jeunesse pour le moins agitée de Pomiès, puisque dans sa formation, il a à son entière disposition deux excellents journalistes, grands spécialistes en extrêmologie droitière qui lui sont tout dévoués : Christianne Chombeau, tout d’abord, ancienne du Monde et son mari Michel Soudais de Politis. Sommes-nous en présence de simples oublis anodins et de cas précoces d’Alzheimer ? Pour la première, les esprits chagrins osaient affirmer à l’époque du Monde que c’était Soudais, qui devait parfois rédiger ses articles… Quoi qu’il en soit, heureusement que Nations Presse Info est là pour remédier à cet oubli passager.

Le 14 juin 2005, Nicolas Pomiès signait sur revue-republicaine.fr un article de fond quant à la question du vote Front national, « qu’il ne faudrait surtout pas enterrer trop tôt, et qui recueille toujours les suffrages de nombreux chômeurs et celui des ouvriers, est un symptôme du retour de la lutte des classes dans un cadre national, même si ses dirigeants, obsédés un siècle après Gustave Le Bon par l’idée de lutte des races, sont enfermés dans une conception purement raciale de la nation ». Et de poursuivre sur le même ton : « Ce nationalisme de droite, au nom de la constitution d’une auberge espagnole réunissant toutes les chapelles de l’extrême-droite, a corrompu l’idée nationale par les idéaux réactionnaires et cléricaux des monarchistes et ceux racistes des néo-nazis ».

L’œil averti notera un phrasé structuré par l’idéologie nationaliste, telle qu’on l’enseigne à L’Œuvre française et dans la mouvance nationaliste-révolutionnaire, enrobé de néo-marxisme bon teint destiné à se dédouaner vis-à-vis de lecteurs profanes. Le fait qu’il ne faille « pas enterrer trop tôt » le Front national, Nicolas Pomiès en sait effectivement quelque chose !

C’est en 1988 que le jeune Nicolas Pomiès, alors 17 ans, s’est initié à la politique. Ce fils d’industriels du carton, amis personnels de Jean-Michel Boucheron, ancien maire socialiste d’Angoulême[1], a commencé par embrasser le nationalisme en adhérent à l’Œuvre française de Pierre Sidos. L’époque était au recrutement des jeunes au sein de la mouvance radicale à la droite du FN, dans un contexte de montée du sentiment de renouveau national au sein de l’opinion publique. On lui fit lire Maurras, Barrès, Drumont, Antoine Blanc de Saint-Bonnet, ou encore Brasillach, mais aussi Proudhon, Gustave Le Bon et Georges Sorel. Jamais il ne manquait une séance de formation, un tractage ou encore un collage et on le voyait à tous les camps-écoles de L’Œuvre. Qu’il avait fière allure notre Gros Nico (surnom de lui trouvèrent ses amis d’alors) dans son bel uniforme bleu France des Scouts Jeanne d’Arc, la formation jeune du mouvement de Pierre Sidos, chantant à tue tête le « nous voulons rester français » sur l’air des Dragons de Noailles ! Quelque peu agité[2], entre deux sorties sur son scooter rutilant (payé par papa et maman), Gros Nico multipliait les soirées un peu remuantes, entre bières et baston. A l’époque, on ne comptait plus les gauchistes qui se faisaient remercier à grands coups de crampons de paraboots ferrées, pour avoir oser déchirer, ne serait-ce qu’un peu, les affiches à croix celtique fraîchement collées… Et quel boute-en-train, le Gros Nico, lors des soirées mythos organisées chez Nanar, dans le nord du Val d’Oise, comme lors de ce 20 avril 1989, anniversaire d’un certain chancelier allemand « moustachu-franju » de triste mémoire, où le jeune Pomiès fut le seul qui ne loupa surtout pas l’occasion de s’afficher avec une chemise, disons, beige, un foulard noir, tout de mèche coiffé, comme chez les jeunesses de Tonton… Jamais en retard pour se faire remarquer, Gros Nico excellait dans la provoc’ dès qu’un appareil photo pointait son objectif vers lui, comme on peut s’en rendre compte encore aujourd’hui en fouillant nos archives…

Courant 1990, quelque peu poussé par une petite amie (charmante personne assez peu en phase avec les opinions d’Edouard Drumont), il quitte L’Œuvre française pour Troisième voie, formation concurrente dirigée alors par Jean-Gilles Malliarakis. C’est de là que date sa boule à zéro qui ne le quittera plus. Aussi, Gros Nico est vite repéré par Batskin qui cherche à étoffer son équipe des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, les très redoutées JNR. Il troque donc le blouson bleu nuit de L’Œuvre pour le noir des JNR, comme le feront rapidement d’autres de L’Œuvre : James, Lookick et le célèbre Nanar… Au début des années 90, Troisième voie implose. Pomiès passe un temps aux Bases autonomes de Cédric Martin et Jacques Borde (août 1991 – début 1992), écrit dans Première ligne (sous le pseudonyme de Didier Lombard), avant de rejoindre Nouvelle Résistance (scission de Troisième voie) puis, toujours en recherche d’absolu et de nouveauté, il rallie le Parti communautaire national-européen (PCN). Reflexes rappelle que c’est d’ailleurs en tant que militant de ce dernier groupuscule qu’il essaya de monter une section CGT (fédération FILIPAC) dans son entreprise en 1997, avant d’être radié de l’organisation. Son nom est réapparu fin 2001 lorsqu’il a été accusé par le PCN d’être l’animateur du site antifasciste Franc-Tireur, le groupuscule avançant comme « preuves » que Pomiès aurait été exclu en 1998 suite à des « vols de documents » et que ces derniers figuraient sur le site.

La crise d’adolescence tardive passée, ce fils de petits bourgeois provinciaux est revenu progressivement vers les idéaux familiaux marqués très à gauche. Qualiticien de formation, Nicolas Pomiès est devenu secrétaire national de l’UFAL (l’Union des familles laïques) chargé de la communication, membre de la Coordination nationale de la gauche républicaine et militant de l’association alter-mondialiste ATTAC en Seine-et-Marne. Muté dans le Nord en 2009, Nicolas Pomiès a été désigné responsable du Comité Sambre-Avesnois pour le Parti de gauche de Mélenchon. L’homme détient un véritable talent d’organisateur et un savoir-faire militant certain : ses années à L’Œuvre française puis chez les nationalistes-révolutionnaires, deux bonnes écoles militantes et politiques, n’ont donc pas été vaines.

Problème : comme certains ont eu la malencontreuse idée, en août 1996 dans Résistance (n°37), de se rappeler à ses bons souvenirs, notre ami s’est fait fort de s’investir dans les nobles causes, celles qui sont médiatiquement payantes, bien-pensantes et dont on ne peut déceler la moindre tâche brunâtre : il est de ceux qui défendent les « sans papiers », comme Anas el Jazouli, en grève de la faim pendant 39 jours. En 2004, ses amis de la gauche laïcarde se sont mobilisés pour sa défense assurant, comme Bernard Teper, le président de l’UFAL, dans Le Monde (13 déc. 2004) que « les engagements de ce militant dans les milieux associatifs et progressistes prouvent au quotidien son militantisme antifasciste ». Aussi, Nicolas Pomiès ne manque jamais une occasion pour brocarder les défenseurs de l’identité nationale : ainsi, moment de l’affaire AREVA où Anne Lauvergeon déclarait choisir « autre chose que le mâle blanc » dans ses recrutements, c’est non sans un certain culot que Pomiès écrivait sur gaucherepublicaine.org : « Bien évidemment l’extrême-droite identitaire s’est emparée du dossier et hurle au racisme anti-blanc en rencontrant un certain écho. Voila comment l’inconscience d’élites voulant instrumentaliser les “bonnes” consciences aboutie à renforcer le pire ! »

Sur Facebook, il a même mis dans ses liens SOS Racisme. Question sans doute de conjurer le mauvais sort (un comble pour un laïcard affiché), au cas où l’on s’aventurerait à faire un rapport entre le très respectable responsable du PG 59 dans l’Avesnois, directeur général de L’Avenir mutualiste et de l’UGOSS, et le très mytho Gros Nico, amateur de croix celtiques et de bras tendus devant l’objectif. Quoique… Puisque l’on s’aperçoit qu’il a mis un lien vers Bertrand Burgalat, ancien cadre du MNR/Troisième voie de Jean-Gilles Malliarakis ![3] « Je rejette d’ailleurs toutes les idéologies identitaires de gauche comme de droite », assurait-il, toute honte bue, en décembre 2004. Néanmoins, d’aucuns du côté de l’extrême gauche islamophile décèlent encore chez lui une certaine forme d’islamophobie militante et insistante, saupoudrée de laïcardisme bon teint, qui n’est pas sans rappeler ses amours de jeunesse. On ne se refait pas !

S’estimant aujourd’hui en droit de cracher sur le mouvement national, dont le FN est la principale et quasi unique composante, Pomiès assure avoir mis « cartes sur table » avec ses nouveaux amis communistes et gauchistes et d’évoquer une « erreur de jeunesse », et donc de ne pas être un renégat alimentaire… Peut-être, mais certains esprits taquins soulignent néanmoins que dans Union de gestion des œuvres sociales et sanitaires (UGOSS), dont Pomiès est le très respectable directeur, il y a « Œuvre » et il y a « SS » ! Mais il est vrai que c’est assez tiré par les cheveux… enfin, si l’on peut dire !

A moins que tout cela ne soit, en fait, qu’une énième bonne grosse déconnade de Nico !

Notes et références

  1. Condamné à 4 ans de prison en 1997 pour corruption.
  2. « C’était un excité, un parfait “nazi hollywood”, jamais en retard d’une c…, d’une provocation, le plus caricatural, le plus délirant ; c’était un cas ce garçon quand même », se rappelle un ancien cadre provincial et national de L’Œuvre française que nous avons contacté.
  3. Reconverti dans le chaud-bizz, compagnon et Pygmalion de la comédienne Valérie Lemercier.