Rolão Preto

De Metapedia
Aller à : navigation, rechercher

Francisco de Barcelos Rolão Preto, dit Rolão Preto, né le 5 février 1894 au Portugal, était un journaliste et un militant politique portugais, d'abord figure l'« intégra­lis­me lusitanien », puis d'un national-syndicalisme portugais et enfin de l'opposition à l'Estado Novo.

Preto, saluant les « chemises bleues » à l'issue d'un congrès du Mouvement National-Syn­di­caliste Portugais dans les années 1930.

Biographie

Etudiant à Louvain, au Collège portugais, il ap­prend à connaître personnellement, à Paris, en pleine guer­re les principaux représentants du nationalisme français : Maurice Barrès, Charles Maurras, Léon Daudet, Jacques Bainville.

Il rentre au Portugal en 1917. Il commence à militer dans les mouvements monarchiste et « intégralistes », et collabore régulièrement à leurs organes de presse. Il devient le directeur de rédaction du journal A Monarquia.

Le national-syndicalisme portugais

En février 1933, Rolão Preto lance le mouvement national-syndicaliste portugais. Il fonde le journal quotidien Revolução. Le mouvement devient rapidement très populaire dans les universités et parmi les jeunes officiers de l'armée.

A la différence du fas­cisme de Mussolini et du national-socialisme de Hitler, l'intégralisme lusitanien de Preto rejette toute divinisation de l'État, racines catholiques obligent. Mais malgré cette pa­ren­té catholique avec le régime de Salazar, le MNS se divise peu à peu en deux tendances : l'une, qui devient majoritaire, souhaite s'intègrer à la Union nacional de Salazar, tandis qu'une autre refuse tout compromis. Suite à des affrontements, Salazar finit par interdire l'organisation le 29 juillet 1934.

Le 10 septembre 1935, Francisco Rolão Preto tente un coup d'Etat, dont l'échec le contraint à l'exil.

Il part pour l'Espagne, où il rencontre José Antonio Primo de Rivera, avec qui il coopère pour rédiger, notamment, les fameux 27 points doctrinaux de la Phalange.

Quand éclate la guerre civile espagnole, Preto lutte aux côtés des camarades de José Antonio, orphelins de leur chef.

L'après-guerre : l'opposition à Salazar

Après la Seconde guerre mondiale, il se rapproche de certaines forces de gauche et adhère au Movimento di Unità Democratica, qui fédère l'opposition anti-salazariste.

Il rentre d'exil en 1958, où il est l'un des organisateurs de la campagne électorale de Humberto Delgado, un militaire de haut rang devenu chef de l'opposition politique à António de Oliveira Salazar. Delgado se présente aux élections présidentielles contre le candidat salazariste Américo Tomás. Mais les résultats ne seront pas au rendez-vous : il n'obtient que 23,5 % des voix, contre 76,5 % à Tomás. Delgado, en raison des propos menaçants envers le Premier ministre qu'il a tenus durant sa campagne, préfère s'exiler au Brésil, puis en Algérie. En 1962, il tentera même de téléguider un coup d'Etat.

La fin de l'Estado Novo

Après la révolution des œil­lets en 1974, âgé de 80 ans, Preto s'efforce de regrouper toutes les forces monarchiste en fondant le PPM (Parti Po­pulaire Monarchique). Il meurt le 19 décembre 1977.

En 1994, le Président Mario Soares, lui octroie, à titre post­hume, la Grande Croix de l'Ordre de l'Infante D. Henrique pour récompenser « son patriotisme et son amour de la li­ber­té ».