Élections régionales 2010

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Listes en présence

Lors des Élections régionales 2010 le mouvement national français se présenta en ordre dispersé dans certaines régions et uni dans d'autres.

Alsace

Aquitaine

Auvergne

Basse-Normandie

Bourgogne

Bretagne

A noter que Jeune Bretagne, l'organisation juvénile locale du Bloc identitaire, a invité à voter pour la liste Nous te ferons Bretagne (autonomistes modérés de centre-droit).

Centre

Champagne-Ardenne

Corse

Franche-Comté

Haute-Normandie

Ile-de-France

Languedoc-Roussillon

Limousin

A noter que la fédération 87 du Mouvement national républicain a appelé à voter pour la liste sarkozyste de l'UMP.

Lorraine

Midi-Pyrénées

Nord-Pas-de-Calais

Pays de la Loire

A noter que Jeune Bretagne, l'organisation juvénile locale du Bloc identitaire, a invité à voter pour la liste Nous te ferons Bretagne (autonomistes modérés de centre-droit).

Picardie

Poitou-Charentes

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Rhône-Alpes

Analyse des candidatures

Alors qu'en 2004, le Front national devait affronter des listes du Mouvement national républicain dans 20 régions, il n'a plus eu, cette fois, des adversaires que dans 9 régions.

Le Mouvement national républicain conduisait une liste (Lorraine).

Le Bloc identitaire étaient à l'initiative de trois listes (Alsace, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur).

Le Parti de la France avait déposé quatre listes (Basse Normandie, Centre, Haute-Normandie et Picardie), en conduisait une cinquième (Franche-Comté) et en soutenait trois autres (Languedoc-Roussillon, Lorraine et Provence-Alpes-Côte d'Azur).

Le Languedoc-Roussillon se distinguait par la présence de deux listes alternatives au FN.

Il n'y avait pas d'alternative nationale au FN en Aquitaine, Auvergne, Bourgogne, Bretagne, Champagne-Ardenne, Corse, Ile-de-France, Limousin, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Rhône-Alpes.

Mais le Nord-Pas-de-Calais comptait une liste menée par François Dubout, ex-souverainiste, ex-Front national , ex-Parti de la France et actuellement membre du Centre national des indépendants et en Ile-de-France une "liste chrétienne" était discrètement soutenue par le Parti de la France.

France bonapartiste soutenait les listes présentées par Debout la République sur lesquelles certains de ses membres figuraient, comme en Ile-de-France.

Résultats du premier tour

Alsace : Liste Patrick Binder 13,49 % et Liste Jacques Cordonnier (Alsace d'abord) 4,98 %.
Aquitaine : Liste Jacques Colombier 8,27%.
Auvergne : Liste Erik Faurot 8,39%.
Basse-Normandie : Liste Valérie Dupont 8,7 % et Liste Fernand Le Rachinel (PDF/MNR/NDP) 3,71 %.
Bourgogne : Liste Edouard Ferrand 12,04 %.
Bretagne : Liste Jean-Paul Felix : 6,18 %.
Centre : Liste Philippe Loiseau 12,79 % et Liste Jean Verdon (PDF/MNR/NDP) 3,95 %.
Champagne-Ardenne : Liste Bruno Subtil 15,89 %.
Corse : Liste Tony Cardi 4,16 %.
Franche-Comté : Liste Sophie Montel 13,14 % et Liste Christophe Devillers (PDF/MNR/NDP) 2,46 %.
Haute-Normandie : Liste Nicolas Bay 11,79 % et Liste Carl Lang (PDF/MNR/NDP) 1,46 %.
Ile-de-France : Liste Marie-Christine Arnautu 9,29 %.
Languedoc-Roussillon : Liste France Jamet 12,67 %, Liste Jean-Claude Martinez (MVL/PDF/MNR) 0,74 % et Liste Richard Roudier (Ligue du Midi) 0,68 %.
Limousin : Liste Nicole Daccord-Gauthier 7,76 %.
Lorraine : Liste Thierry Gourlot 14,87 % et Liste Annick Martin (MNR/PDF/NDP) 3,00 %.
Midi-Pyrénées : Liste Frédéric Cabrolier 9,44 %.
Nord-Pas-de-Calais : Liste Marine Le Pen 18,3 %.
Pays-de-la-Loire : Liste Brigitte Neveux 7,05 %.
Picardie : Michel Guiniot 15,81 % et Liste Thomas Joly (PDF/MNR/NDP) 2,02 %.
Poitou-Charentes : Liste Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie 7,72 %.
Rhône-Alpes : Liste Bruno Gollnisch 14,01 %
Provence-Alpes-Côte d'Azur : Liste Jean-Marie Le Pen 20,29 % et Liste Jacques Bompard (Ligue du Sud/MNR/PDF) 2,69 %.

Résultats du second tour

Seul était présent le Front national. Ses résultats sont donnés par ordre décroissant :

Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Liste Jean-Marie Le Pen) : 22,87% (contre 20,29 au 1er tour) – 21 sièges.
Nord-Pas-de-Calais (Liste Marine Le Pen) : 22,20% (contre 18,31 au 1er tour) – 18 sièges.
Languedoc-Roussillon (Liste France Jamet) : 19,38% (contre 12,67 au 1er tour) – 10 sièges.
Picardie (Liste Michel Guiniot) : 19,30% (contre 15,80 au 1er tour) – 8 sièges.
Lorraine (Liste Thierry Gourlot) : 18,44% (contre 14,87 au 1er tour) – 10 sièges.
Champagne-Ardenne (Liste Bruno Subtil) : 17,19% (contre 15,89 au 1er tour) – 6 sièges.
Rhône-Alpes (Liste Bruno Gollnisch) : 15,23% (contre 14,01 au 1er tour) – 17 sièges.
Alsace (Liste Patrick Binder) : 14,57% (contre 13,49 au 1er tour) – 5 sièges.
Franche-Comté (Liste Sophie Monteil) : 14,23% (contre 13,14 au 1er tour) – 4 sièges.
Haute-Normandie (Liste Nicolas Bay) : 14,20% (contre 11,79 au 1er tour) – 6 sièges.
Bourgogne (Liste Edouard Ferrand) : 13,82% (contre 12,04 au 1er tour) – 6 sièges.
Centre (Liste Philippe Loiseau) : 13,54% (contre 11,21 au 1er tour) – 7 sièges.

Analyse des résultats

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Texte à l'appui

Le roi est nu (analyse des résultats électoraux publié par Lionel Placet sur le site Voxnr.com)

En marge des élections régionales, un match se déroulait en interne dans le « ghetto national ».

Celui-ci avait deux enjeux. Savoir tout d’abord si une extrême droite radicale était de taille à concurrencer le Front national, et, ensuite, déterminer qui serait, à l’avenir, la tendance dominante de celle-ci : soit l’alliance des traditionalistes, à savoir le Mouvement national républicain, le Parti de la France et la Nouvelle droite populaire, soit les modernistes identitaires.

Pour ce qui était de remettre en cause le leadership du Front national, le résultat était connu d’avance : c’était mission impossible et il fallait être bien naïf pour espérer le faire. Il suffisait de constater une première chose : si, en 2004, le Mouvement national républicain avait concurrencé le FN dans vingt régions, en 2009, celui-ci n’avait plus des challengers que dans neuf !

Même si les résultats n’ont pas tous été ridicules - on relèvera les 4,98 % d’Alsace d'abord, les 3,95 % de Jean Verdon dans la région Centre, les 3,71 % de Fernand Le Rachinel en Basse-Normandie, les 3,00 % d’Annick Martin en Lorraine – ils ont toujours été très faibles. C’est la preuve par les urnes qu’il n’existe plus d’espace pour ce type de mouvements et qu’ils sont dépourvus d’avenir politique.

Plus intéressant est l’échec cinglant des Identitaires. Ces derniers mois, une presse complaisante les présentait comme ceux avec qui le Front national allait devoir compter dans les années prochaines et comme ceux qui étaient susceptibles de créer un Vlaams Belang ou une Ligue du Nord à la française. Ils avaient de plus le soutien, plus ou moins discret, de Minute, de Radio Courtoisie, de la Fondation Polémia, et de quelques pointures du national-libéralisme. En PACA, leurs cadres, claironnaient qu’ils allaient tailler des croupières au parti de Jean-Marie Le Pen et, vendant la peau de l’ours avant de l’avoir tué, ils s’interrogeaient même sur une éventuelle fusion de leur liste avec celle de l’UMP lors du second tour.

On allait voir ce que l’on allait voir… On a vu : 2,60 % en PACA pour leur liste d'union pourtant conduite par Jacques Bompard, 4,98 % en Alsace (soit une baisse de cinq points depuis 2004) et … 0,68 % en Languedoc-Roussillon !

Le ridicule ne tue pas, ni en politique ni ailleurs, c’est parfois bien dommage… Quoi qu’il en soit, cela nous prouve au moins une chose : le tout internet et l’intox médiatique continuelle n’ont aucune conséquence en terme électoral. Contrairement à ce que croyaient les Identitaires, il ne sert à rien, pour obtenir les voix du peuple français, d’être les chouchous des journalistes du Monde, de bénéficier d’une promo continuelle dans les colonnes de Minute et sur les ondes de Radio Courtoisie, et de ne vivre que pour le buzz internétique. Rien de cela ne remplace la véritable action sur le terrain et l’enracinement réel.

Ce sont ces fondamentaux que n’avait pas oubliés l’alliance PDF/MNR/NDP qui fait que celle-ci, au final, tire le mieux son épingle du jeu.

Réflexions sur le bilan des élections régionales… (Analyse des résultats électoraux publiée par Pierre Vial dans le n° 13 de NDP infos)

1) Est très satisfaisant l’échec cuisant de Sarkozy. Echec personnel, car beaucoup de personnes qui ont donné leur voix à la gauche ou au Front national (et dont beaucoup avaient voté Sarkozy à l’élection présidentielle) entendaient sanctionner un homme qui a beaucoup déçu sur tous les plans et ne paraît plus crédible. Au point que se pose la question de ses chances au cas où il se représenterait à la prochaine élection présidentielle. Il y a là une nouvelle donne.

2) L’importance de l’abstention, qui devrait inciter à la modestie les vainqueurs, marque la désaffection d’un électeur sur deux à l’égard d’un Système en lequel on ne croit plus, qu’on considère incapable (gauche et droite confondues) de rétablir la situation, dramatique sur le plan économique, social, financier (ne nous moquons pas trop fort de la Grèce car…).

3) Le succès du FN (qui n’a pourtant pas retrouvé ses résultats de 2004) est dû à « la marque Le Pen » (ce qui ouvre un boulevard à Marine Le Pen pour la présidence du FN) et les gens qui votent Le Pen votent essentiellement contre l’immigration. Ce qui veut dire qu’une ligne de « dédiabolisation » sur cette question, liée à une stratégie d’opportunisme, peut apporter des déconvenues au FN – et être une chance pour des mouvements (NDP, MNR, PDF) qui afficheraient sans faiblir une hostilité sans faille à l’immigration (dont l’islamisme n’est qu’un aspect, le plus grave étant l’invasion et l’occupation ethniques). NDP, MNR et PDF, dont les résultats sont encourageants, ont tout intérêt à maintenir une stratégie d’union et de grande détermination idéologique.

4) Il faut saluer le succès des listes identitaires (autonomistes et indépendantistes) en Corse.

5) Les listes destinées à savonner la planche à Jean-Marie Le Pen et au FN et, donc, aider objectivement l’UMP, en PACA (Jacques Bompard) et Languedoc (Richard Roudier) ont échoué. Par contre le même objectif a réussi en Alsace, où les voix d’Alsace d’abord, ajoutées à celles d’abstentionnistes du premier tour, ont permis à l’UMP de l’emporter au 2e tour (qui s’annonçait très disputé), le FN effectuant un recul sensible par rapport à 2004, malgré une meilleure mobilisation de son électorat au 2e tour.