Egalitarisme

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Dogme central des idéologies occidentales, provenant d'une laïcisation du judéo-christianisme, affirmant que tous les hommes sont par essence égaux, comme des atomes équivalents, moralement, politiquement et socialement, et se proposant de réaliser concrètement cette égalité rêvée.

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Le dogme fondateur de l'idéologie dominante

L'égalitarisme est la racine même de l'idéologie dominante. Il est à la source de tous les totalitarismes modernes, comme de la décadence des sociétés dites libérales et démocratiques. Il se fonde sur un refus pathologique de la nature inégalitaire des sociétés humaines, c'est-à-dire sur une véritable révolte utopique contre la vie elle-même. L'égalitarisme est un dérivé de l'individualisme judéo-chrétien, plus exactement sa perversion et sa laïcisation. Mais il ne faut pas oublier que le virus égalitaire était aussi présent dans des conceptions-du-monde non chrétiennes et que le christianisme médiéval sut s'en préserver.

Le judéo-christianisme pose au départ que les hommes sont des individus égaux devant Dieu, cette égalité étant supérieure aux différences, aux inégalités objectives, aux appartenances ethniques. Mais cette vision du monde, purement théologique et métaphysique, va être sécularisée par l'Idéologie des Lumières du XVIIIe siècéle, qui se prétendait « anti-chrétienne », mais qui n'était en fait que « post-chrétienne ».

L'égalitarisme, tout au long des XIXe et XXe siècles, a glissé de l'exigence de l'égalité des chances vers celle de l'égalité des résultats, ce qui revient à fonder l'ordre social sur une impossibilité pratique. Refusant les principes aristocratiques, sans pouvoir les abolir, l'égalitarisme a promu partout de fausses élites. Il a rendu l'inégalité naturelle insupportable (en tentant de l'abolir), en produisant soit la loi de la jungle, soit celle des tyrannies bureaucratiques. En refusant une vision organique et hiérarchisée des sociétés, l'égalitarisme qui se pare des habits de la justice ne donne lieu qu'à l'iniquité. Affirmer que les hommes sont inégaux entre eux par nature n'est pas injuste mais vrai. Et, comme le disait Aristote, « la justice est fondée sur l'observation des choses ».

L'égalitarisme provient de cette perversion de l'esprit qui a voulu transformer l'égalité spirituelle devant le Dieu du judéo-christianisme, en égalité forcée devant les contingences de la vie quotidienne. Les philosophies et les conceptions-du-monde de l'Antiquité gréco-romaine, comme aujourd'hui celles de l'Inde, échappent à cette illusion que les hommes s'équivalent, parce qu'elles reposent sur une vision réaliste d'un univers polycentré, inégal, naturellement hiérarchisé. L'égalitarisme fait croire que la hiérarchie est l'injustice, mais il ne peut l'éliminer, puisqu'elle est la nature des choses; alors, au lieu de l'organiser et de la rendre supportable, il la nie et la fait resurgir de manière sauvage. L'égalitarisme est un mensonge institué. Et c'est paradoxalement aux plus humbles qu'il nuit le plus, puisqu'il dénie partout le droit éà l'excellence, mais favorise partout le pouvoir des médiocres et des scélérats.

L'égalitarisme méconnaît et méprise l'espèce humaine en posant comme concept central l'HOMO en tant qu'entité abstraite. Il débouche sur l'ahurissante conception du « tout vaut tout », où le bandit a autant de droits - sinon plus - que l'homme d'honneur, où les arts mineurs équivalent aux arts majeurs, où les plus hautes civilisations ne valent pas plus que les balbutiements de peuplades arriérées (l'« ethnopluralisme »), où le citoyen n'a pas plus de droits que l'étranger, etc. Mais ses jours sont comptés, car il n'est pas conforme à la nature humaine.

En niant les différences, ainsi que les inégalités individuelles et collectives, en posant l'Homme comme un bloc quasi métaphysique, l'idéologie égalitaire, qui domine aujourd'hui en Occident, produit une conscience schizophrène. D'un coté, le dogme de l'égalité de nature, de l'autre l'aveuglante réalité des inégalités de nature, entre les individus comme entre les peuples. Il est donc normal que l'égalitarisme, fondé sur un mensonge anthropologique, débouche sur l’injustice sociale et le totalitarisme.

L'égalitarisme est à la source de tous les maux et de toutes les illusions du monde moderne. Sa racine perverse, métaphysique et anthropocentrique, est une divinisation de l'homme, sa séparation du règne animal (anthropocentrisme). Or, Spencer et Darwin l'ont démontré: l’espèce humaine est une espèce animale comme les autres et elle n'échappe pas à la règle centrale du vivant q'est l'inégalité. Ce qui n'exclut pas la question religieuse ni la dimension spirituelle et cosmique de l'humain, qui elles aussi, comme le vit Julius Evola, conduisent à l'inégalité de l'homme, à son absence intrinsèque d'unité métaphysique[1].

Articles connexes

Notes et références

  1. Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons. Manifeste de la résistance européenne, L’Æncre, 2001, p. 131-133.