Conseil scientifique du Front national

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Le Conseil scientifique du Front national (CS) était un laboratoire de réflexion du Front national français.

Il a été créé en décembre 1988 à l’initiative de Bruno Mégret et de Jean-Yves Le Gallou[1].

Historique

Lorsqu'il annonce la création d'un organe de réflexion formé d'intellectuels de renom, Bruno Mégret, déclare que « le combat des idées […] soutient et inspire le combat politique »[2]. Le Conseil scientifique doit avoir pour mission non seulement de « conseiller le mouvement, ses dirigeants et son président », mais aussi de faire du parti « une force intellectuelle capable d’apporter sa contribution aux grands débats du moment »[3].  

La création marque aussi une prise d'influence d'intellectuels de la Nouvelle droite, du GRECE et du Club de l'horloge sur le parti.

Composé au départ de 29 membre, le CS compte rapidement 36 membres. En 1989, il lance la revue de réflexion Identité - Revue d'études nationales.

Il a organisé 16 colloques, jusqu'à sa disparition en 1999, conséquence indirecte de la scission entre le FN et ce qui devient le Mouvement national républicain.

Membres

  • Jules Monnerot, sociologue, président (jusqu'en 1990)[4]
  • Jacques Robichez, professeur émérite de littérature française à l’Université Paris IV, docteur ès lettres, président (succède à Monnerot)
  • Pierre Milloz, diplômé de l'ENA, docteur en droit et en science politique, vice-président
  • Alain Auger, docteur en géographie
  • Yvan Blot
  • Philippe Bourcier de Carbon, polytechnicien et démographe
  • Max Cabantous, maître de conférences de lettres à l'université Paul Valéry de Montpellier
  • Philippe Bret, neurochirurgien des hôpitaux de Lyon
  • Jean-Pierre Charles, maître de conférences de sciences à l'Université des sciences et techniques du Languedoc
  • Yvon Claire, maître de conférences de chimie à l'université d'Aix-Marseille
  • Pierre Gourinard, chargé d'enseignement à l'IEP d'Aix-en-Provence,
  • Jean Haudry, directeur du Centre d'études indo-européennes à l'université de Lyon-III
  • Jean Lamarque, professeur à l'université de droit, d'économie et de sciences sociales de Paris
  • Bernard Lugan, maître de conférences en histoire à l’Université Lyon III
  • Jean-Claude Manifacier, professeur à l'université des sciences et techniques du Languedoc
  • Claude Moreau, polytechnicien, chef d'entreprise
  • Bernard Notin, maître de conférences en sciences économiques à l'université de Lyon-III
  • Jean Picard, physicien et chercheur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA)
  • Olivier Pichon, professeur d'économie en classes préparatoires
  • Christian Pigace, maître de conférences à l'IEP d'Aix-en-Provence
  • Abel Poitrineau, professeur d'histoire économique à l'université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand
  • Claude Polin, professeur de philosophie à l’Université Paris IV
  • André Renoux, professeur à l'université Paris-XII, directeur du laboratoire de physique des aérosols et transfert des contaminations
  • Pierre Richard, conseiller honoraire à la Cour des comptes
  • Norbert Roby, ancien professeur de mathématiques à l'université de Montpellier
  • Claude Rousseau, maître de conférences de philosophie morale et politique à la Sorbonne
  • Pierre Routhier, ancien directeur de recherches au CNRS, président de l'Union française des géologues
  • Pierre Tixier, ancien professeur à l'université de Paris-XII
  • Jean Varenne, professeur émérite de civilisation indienne et d'histoire des religions à Lyon-III
  • Pierre Vial, maître de conférences d'histoire à Lyon-III
  • Jean de Viguerie, professeur d'histoire moderne à l'université de Lille
  • Jacqueline Ysquierdo, membre du groupe de recherches et d'études comparatives ibéro-françaises de la Sorbonne nouvelle.

Notes et références

  1. Dézé Alexandre, « Chapitre 7 - Le Front National comme « entreprise doctrinale » », dans : Florence Haegel éd., Partis politiques et système partisan en France, Paris, Presses de Sciences Po, « Références », 2007, p. 255-284.
  2. Bruno Mégret, « L’identité en question », premier cycle de conférence de l’IFN, Paris, Maison des agriculteurs, 11 janvier 1989.
  3. « Le Conseil scientifique en quelques mots », note de la délégation générale du FN, janvier 1990, p. 1.
  4. Jules Monnerot quitte le Front national lors de la première Guerre du Golfe en 1990, en désaccord avec le soutien public apporté à Saddam Hussein par Jean-Marie Le Pen.