Avanguardia Nazionale

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Avanguardia Nazionale était une organisation nationale-révolutionnaire italienne, fondée en 1960 par Stefano Delle Chiaie.

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Historique

Avanguardia Nazionale Giovanile

L'organisation est issue d'une scission du Centro Studi Ordine Nuovo, qui avait fait sécession du Mouvement social italien pour défendre des positions plus intransigeantes, procéder à une relcture crititque du phénomème fasciste et réaffirmer clairement une fidélité à l'oeuvre de Julius Evola. Pour cela, le CSON avait adopté une position de retrait de la politique quotidienne pour se consacrer à la formation doctrinale et culturelle. Fin 1959, une frange juvénile du CSON, emmenée par Stefano Delle Chiaie penche pour le retour à une ligne plus activiste. Elle entre en conflit avec la direction et quitte l'organisation, pour créer Avanguardia Nazionale Giovanile[1].

Le nouveau mouvement adopte le drapeau noir-blanc-rouge frappé de la rune d'Odal.

Il est organisé de façon à la fois très hiérarchisé et très pragmatique[2]..

En 1965, Avanguardia Nazionale Giovanile s'autodissout. Les militants continuent leurs activités en soutenant d'autres groupes, tout en maintenant leurs contacts.

La bataille de Valle Giulia

Les anciens militants d'ANG participent activement aux événements de 1967-1968. Le premier mars 1968, alors que commencent les manifestations étudiantes à Rome, ils forment un groupe qui participe au cortège des contestataires, auquel se joignent aussi le FUAN-Caravella (Front universitaire d'action nationale) et Primula Goliardica. Quand la route du cortège est coupée par un cordon de la police à la hauteur de Valle Giulia, la situation dégénère. Sous la direction de Delle Chiaie, le groupe mène l'assaut des étudiants contre la police. Ces événements resteront connus comme la bataille de Valle Giulia. La suite des événements voit l'occupation conjointe de la Faculté de droit par le groupe des anciens d'ANG et le FUAN, et celle de la Faculté des Lettres par les étudiants de gauche. Delle Chiaie écrira qu'il s'est agi d'une des rares occasions où une convergence anti-système a pu unir les radicaux de droite et les radicaux de gauche contre le capitalisme et l'État.

Le 17 mars, les Volontaires nationaux du MSI, guidés par Giorgio Almirante, se rassemblent près de l'université pour mettre un terme à l'occupation par la force. Les militants du FUAN, de Primula goliardica et le groupe de Delle Chiaie vont alors porter secours aux étudiants de gauche barricadés dans la Faculté des Lettres. Les incidents se terminent par l'intervention massive de la police. Plusieurs membres du groupe, dont Delle Chiaie, sont arrêtés.

Avanguardia Nazionale

L'organisation se reconstitue en 1970, mais cette fois sous le nom d'Avanguardia Nazionale. Les responsables sont Sandro Pisano et Adriano Tilgher.

La plupart de ses dirigeants, accusés d'avoir participé à la tentative avortée de coup d'Etat du prince Borghese dans la nuit du 7 au 8 décembre 1970, prennent le chemin de l'exil fin 1970-début 1971.

Le mouvement sera dissous le 5 juin 1976 par un tribunal de Rome pour « reconstitution de parti fasciste » (loi Scelba).

Varia

Hymne d'Avanguardia Nazionale

Avanguardia Nazionale avait son hymne militant. Durant la République sociale italienne, le chant Sui monti avait été écrit pour les unités parachutistes, chanté sur l'air du Panzerlied. Ce chant est ensuite adapté et repris comme hymne par un Movimento integralista. Avanguardia Nazionale le réadapte à son tour et l'adopte comme hymne.

Le Panzerlied subi d'autres adaptations célèbres. Ayant passé par la Légion étrangère, il donnera La rue appartient à celui qui y descend, très connu dans la mouvance nationaliste française.

Sui monti, nel ciel,
sulle strade, sui mar,
leviamo nel sole
le rune immortal,
duro sarà il cammino,
ma con coraggio e con valor
scagliamo i nostri cuori
nella battaglia ancor!
La pioggia ci bagna,
ci arde alto il sol,
d’inverno il gelo
ci morde aspro il cuor
ma saldi nel periglio
“vitam pro vita exponimus”
e la divisa nostra insegna è del valor!
In aspri cimenti
le forze tempriam,
tra rischi mortali
la nostra via seguiam
e in faccia al mondo vile
splende l’insegna del valor,
avanti camerati per la Rivoluzion!

Notes et références

  1. Philippe Baillet, De la confrérie des Bons Aryens à la nef des fous : pour dire adieu à la droite radicale française, Saint-Genis-Laval, Éditions Akribeia, 2018, 200 p., p. 32-34.
  2. Gabriele Adinolfi, Nos belles années de plomb, L'Æncre, 2004, 200 p., p.25.