Panzerlied

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Le Panzerlied (Chant des blindés) est un chant militaire allemand, adopté par la Wehrmacht en 1935.

Il a inspiré de multiples adaptations ultérieures dans les chansonniers militaires et politiques et cela dans plusieurs langues.

Origines : l'Allemagne

Le chant est adopté par les unités de blindés de la Wehrmacht lors de leur constitution en 1935. Le texte est l'œuvre du lieutenant-colonel Kurt Wiehle. La musique est plus ancienne : elle est reprise d'une chanson du 19e s., Luiska-Lied (ou Wohl über den Klippen).

Texte original adopté par la Wehrmacht (1935)

Ob’s stürmt oder schneit,
Ob die Sonne uns lacht,
Der Tag glühend heiß
Oder eiskalt die Nacht.
Bestaubt sind die Gesichter,
Doch froh ist unser Sinn,
Ist unser Sinn;
Es braust unser Panzer
Im Sturmwind dahin.


Mit donnernden Motoren,
Geschwind wie der Blitz,
Dem Feinde entgegen,
Im Panzer geschützt.
Voraus den Kameraden,
Im Kampf steh’n wir allein,
Steh’n wir allein,
So stoßen wir tief
In die feindlichen Reihn.
Wenn vor uns ein feindliches
Heer dann erscheint,
Wird Vollgas gegeben
Und ran an den Feind!
Was gilt denn unser Leben
Für unsres Reiches Heer?
Ja Reiches Heer?
Für Deutschland zu sterben
Ist uns höchste Ehr.
Mit Sperren und Minen
Hält der Gegner uns auf,
Wir lachen darüber
Und fahren nicht drauf.
Und droh’n vor uns Geschütze,
Versteckt im gelben Sand,
Im gelben Sand,
Wir suchen uns Wege,
Die keiner sonst fand.
Und läßt uns im Stich
Einst das treulose Glück,
Und kehren wir nicht mehr
Zur Heimat zurück,
Trifft uns die Todeskugel,
Ruft uns das Schicksal ab,
Ja Schicksal ab,
Dann wird uns der Panzer
Ein ehernes Grab.

Après la Seconde guerre mondiale

Le chant ne sera pas oublié longtemps. Le fait que ses paroles sont dénuées de signification ouvertement politique lui permet de refaire son entrée dans les chansonniers de l'armée autrichienne et de la Bundeswehr allemande.

Le chant acquiert aussi une grande popularité grâce au film américain La Bataille des Ardennes (1965) de Ken Annakin, où un chœur de jeunes tankistes le reprend durant plusieurs minutes.

Le Panzerlied hors d'Allemagne

France

Division Charlemagne

La première version française du Panzerlied semble être celle de la Division Charlemagne. Le texte est certainement celui qui passera quelques années plus tard dans la Légion étrangère. Le refrain, en revanche, donne : « Foulant la boue sombre - Vont les corps-francs ».

Après la défaite de 1945, de nombreux soldats allemands s'engagent dans la Légion étrangère. C'est ainsi que le Panzerlied va s'intégrer au chansonnier légionnaire, avec le texte français : Képi blanc. Il devient l'un des plus célèbres chants de la Légion. Il est ensuite légèrement modifié et adopté par d'autres unités, comme les commandos, qui chantent au refrain : « Foulant la boue sombre - Marchent les combattants ».

Légion étrangère

Puisqu’il nous faut vivre et lutter dans la souffrance
Le jour est venu où nous imposerons au front
La force de nos âmes
La force de nos cœurs et de nos bras
Foulant la boue sombre
Vont les Képis blancs.
La rue appartient à celui qui y descend
La rue appartient au drapeau des képis blancs
Autour de nous la haine
Autour de nous les dogmes que l’on abat
Foulant la boue sombre
Vont les Képis blancs.
Combien sont tombés au hasard d’un clair matin
De nos camarades qui souriaient au destin
Nous tomberons en route
Nous tomberons ou vaincrons au combat
Foulant la boue sombre
Vont les Képis blancs.
La vie ne sourit qu’aux plus forts, aux plus vaillants
L’ardeur, la fierté, la jeunesse sont dans nos rangs,
Pour nos combats, nos luttes
Honneur, Fidélité sur nos drapeaux
Foulant la boue sombre
Vont les Képis blancs

Nationalisme français

Les combats pour l'Algérie française vont rapprocher la Légion, les unités parachutistes de l'armée et les mouvements nationalistes français. Le chant va ainsi connaître des adaptations plus politiques, dont la plus célèbre est La rue appartient à celui qui y descend.

Ainsi, il existe une version chantée par Jeune nation, dont le refrain est « Foulant la boue sombre - Passent les bérets noirs ».

Italie

Durant la République sociale italienne (RSI), le Panzerlied passe pour la première fois en italien. Il accompagne le texte Sui monti, hymne des unités parachutistes.

Au début des années 1960, il est adapté par un mouvement à la fois catholique et nationaliste, le Movimento integralista.

Rapidement, il est adopté par l'organisation nationale-révolutionnaire Avanguardia Nazionale qui le réadapte à son tour :


Sui monti, nel ciel,
sulle strade, sui mar,
leviamo nel sole
le rune immortal,
duro sarà il cammino,
ma con coraggio e con valor
scagliamo i nostri cuori
nella battaglia ancor!
La pioggia ci bagna,
ci arde alto il sol,
d’inverno il gelo
ci morde aspro il cuor
ma saldi nel periglio
“vitam pro vita exponimus”
e la divisa nostra insegna è del valor!
In aspri cimenti
le forze tempriam,
tra rischi mortali
la nostra via seguiam
e in faccia al mondo vile
splende l’insegna del valor,
avanti camerati per la Rivoluzion!