FUAN
Le Fronte universitario d'azione nazionale, abrégé FUAN, était l'organisation estudiantine du Mouvement social italien (MSI). Fondé en mai 1950 à Rome, il est s'autodissout en 1995 après le Congrès de Fiuggi qui marque la naissance d'Alliance nationale. En 1996 est créée l'Azione Universitaria.
Dans les universités italiennes, le FUAN est la plupart du temps la seule organisation à s’opposer ouvertement à la mainmise communiste d’abord, à la montée du gauchisme ensuite. A partir de la moitié des années 1960, pour les groupes de l'extrême gauche estudiantine, les membres du FUAN constitue l'ennemi numéro Un. Régulièrement, des croisades « démocratiques » pour « chasser les fascistes de l’université » sont lancées. Celles-ci, paradoxalement, renforcent l'image du FUAN, qui montre sa pugnacité et sa capacité de résistance malgré son infériorité numérique[1].
La fin des années 1960 voient les sections du FUAN, tout comme celles du Fronte della Gioventù, devenir les lieux d’un bouillonnement intellectuel et culturel, qui annonce le début de la « révolution culturelle » du MSI, qui durera jusqu’au début des années 1980[2].
Personnalités
De nombreuses personnalités, de futurs députés et sénateurs, des magistrats, des médecins, savants ou hommes de lettres ont passé par les rangs du FUAN.
Parmi les plus célèbres, on peut mentionner:
- Francesco Petronio (1931-1994), député (1972-1976), député au parlement européen en 1979 et 1984, vice-président du Groupe des Droites européennes.
- Paolo Borsellino (1940-1992), juge d'instruction assassiné par la mafia le 19 juillet 1992; il avait dirigé la section palermitaine de l'organisation[3].
- Renato Del Ponte (1944-2023)
- Mikis Mantakas (1952-1975), étudiant en médecine grec, assassiné à Rome par un commando d'extrême gauche le 28 février 1975[4].
- Adriano Romualdi (1940-1973), figure de premier plan de la « culture de Droite ».
- Stenio Solinas (né en 1951), fondateur de la revue Elementi en 1978.
- Massimo Morsello (1958-2001).
Bibliographie
- Alessandro Amorese, FUAN - Prima parte : dai Guf al '68 - Gli studenti nazionali tra piazze e atenei, Eclettica edizioni, Massa, 2017, 472 p.
Notes et références
- ↑ cf « Présentation », in: Adriano Romualdi, La Droite et la crise du nationalisme, nouvelle trad. par Philippe Baillet, Fribourg, éd. Sentiers perdus, octobre 2022, 94 p., p. 18-25.
- ↑ ibidem
- ↑ Philippe Baillet, De la confrérie des Bons Aryens à la nef des fous. Pour dire adieu à la droite radicale française, Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2018, 200 p., p. 7.
- ↑ L'assassin deviendra plus tard membre des Brigades Rouges. L’arme du meurtre servira aussi pour tuer un des gardes du corps du politicien italien Aldo Moro qui sera enlevé puis exécuté par le groupe terroriste.