Sur les falaises de marbre

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Sur les falaises de marbre (titre original : Auf den Marmorklippen) est un roman d'Ernst Jünger. Il est considéré parfois comme un récit allégorique, un « récit légendaire » ou un conte philosophique.

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Ecrit et publié en 1939, il est traduit en français par Henri Thomas en 1942. A la même date, il est traduit en néerlandais et en italien.

Texte

Récit

Le récit se déroule dans un pays imaginaire, la Marina, terre de vignobles et de raffinements, bordée d'un côté par la mer, de l'autre, au nord, par des falaises de marbre qui la séparent de la Campagna, terre de grands pâturages et de bergers. L'intrigue se déroule sept ans après la guerre d'Alta-Plana, territoire situé de l'autre côté de la mer.

Le narrateur et son frère ont participé à la dernière guerre. Ils se sont depuis retirés dans un ermitage situé sur les falaises de marbre, où ils passent leur temps à s'occuper de leur bibliothèque, constituer un immense herbier et contempler la nature.

Mais un Grand Forestier, seigneur de la Maurétanie, pays de forêts situé au nord de la Campagna, mène des incursions de plus en plus fréquentes dans la Campagna. Ses hordes cruelles et accompagnées de molosses se rapprochent de la Marina.

Figures

  • Le Narrateur
  • Frère Othon (Bruder Otto)
  • Lampusa, cuisinière du Narrateur et de Frère Othon, originaire de la région d'Alta-Plana
  • Erion (Erio), petit-fils de Lampusa, fils de sa fille Sylvia et du Narrateur
  • Lauretta, une ancienne amante du Narrateur
  • Fortunio, un ami du Narrateur, porté disparu depuis plusieurs années
  • Le Grand Forestier (der Oberförster), l'un des seigneurs de la Maurétanie, chef des Lémures
  • Braquemart, membre des Maurétaniens, qui forment un Ordre secret auquel appartient également le Grand Forestier; il appartient toutefois à une faction hostile à celle du Grand Forestier; on doit encore préciser que, lors de la guerre d'Alta-Plana qui a eu lieu sept ans plus tôt, le Narrateur et Frère Othon ont combattu aux côtés des Maurétaniens.
  • Le prince Sunmyra
  • Le Père Lampros, un moine chrétien, bibliothécaire du cloître de la Maria Lunaris; connu aussi sous le nom de plume de Phyllobius
  • Fortunio
  • Biedenhorn, chef d'une troupe de mercenaires
  • Belovar, fermier et chef d'un clan de la Campagna[1]
  • Milina, jeune et troisième épouse de Belovar
  • Nigromontanus, figure tutélaire et spirituelle, sage dont le Narrateur et Frère Othon sont les disciples, invisible dans le récit

Lieux

  • Marina
  • Campagna
  • Falaises de marbre, séparant la Marina de la Campagna
  • Alta-Plana
  • Ermitage, lieu de résidence et d'études du Narrateur et de Frère Othon
  • Cloître de la Maria Lunaris, dit aussi de la Falcifera, lieu de résidence du Père Lampros

Temps

Critiques et réception

Adriano Romualdi, insistant sur l'importance de la « culture de droite » pour soutenir l'élaboration de la conception-du-monde, cite explicitement l'exemple de Sur les falaises de marbre :

« L'on pourrait difficilement trouver quelque chose de plus "à droite" que son livre : l'impersonnalité aristocratique de la narration, le style impeccable et scintillant, l'absence de la moindre trace de psychologisme bourgeois en font un modèle inoubliable »[2].

Varia

Un groupe du musique alternative de Droite italien a pris le nom de Scogliere di Marmo en 1987. Parmi ses musiciens se trouvait Mario Vattani, le futur chanteur du groupe Intolleranza, phare musical de la jeunesse nationale-révolutionnaire en Italie.

Bibliographie

en allemand

  • Helmuth Kiesel: Ernst Jüngers Marmor-Klippen, Renommier- und Problembuch der 12 Jahre, in: Norbert Bachleitner, Christian Begemann und alii, (Hrsg.): Internationales Archiv für Sozialgeschichte der deutschen Literatur. Jg. 1989, Bd. 14, H1. Max Niemeyer Verlag, Tübingen, S. 126–164.
  • Hartmut Sommer: Das Unzerstörbare im Geistigen – Ernst Jünger: Das Wäldchen 125 bei Arras und die 'Marmorklippen' am Bodensee, in: Revolte und Waldgang – Die Dichterphilosophen des 20. Jahrhunderts, Darmstadt: Lambert Schneider, 2011.
  • Alexander Martin Pfleger: „Gerhart Hauptmanns Besuch auf den Marmorklippen. Die Anstreichungen in Gerhart Hauptmanns Leseexemplar von Ernst Jüngers Auf den Marmorklippen im Kontext des Hauptmann’schen Spätwerks.“ In: KUCZYNSKI, Krzysztof A. (Hrsg.): Carl-und-Gerhart-Hauptmann-Jahrbuch, Band III. Wissenschaftlicher Verlag der Staatlichen Fachhochschule in Plock. Plock 2008, S. 75–112.
  • Ehrke-Rotermund, Heidrun und Rotermund, Erwin: Zwischenreiche und Gegenwelten. Texte und Vorstudien zur ʻVerdeckten Schreibweiseʼ im „Dritten Reich“, München 1999, S. 315–393.
  • Gutmann, Hermann J.: Politische Parabel und mythisches Modell: Ernst Jüngers „Auf den Marmorklippen“. In: Colloquia Germanica 20 (1987), S. 53–72.
  • Hohendahl, Peter Uwe: Erfundene Welten. Relektüren zu Form und Zeitstruktur in Ernst Jüngers erzählender Prosa, München 2013, S. 26–47.
  • Schöning, Matthias: Auf den Marmor-Klippen (1939). In: Ernst Jünger-Handbuch. Hg. von Matthias Schöning, Stuttgart; Weimar 2014, S. 138–151.
  • Segeberg, Harro: Prosa der Apokalypse im Medienzeitalter. Der Essay Über den Schmerz (1934) und der Roman Auf den Marmor-Klippen (1939). In: Ernst Jünger im 20. Jahrhundert. Hg. Von Hans-Harald Müller und Harro Segeberg, München 1995, S. 97–124.
  • Van Hoorn, Tanja: Naturgeschichte in der ästhetischen Moderne. Max Ernst; Ernst Jünger; Ror Wolf; W.G. Sebald, Göttingen 2016.

en français

  • Julius Evola, « Le Travailleur et Les Falaises de marbre », Totalité, n° 21/22, octobre 1985.
  • Michel Vanoosthuyse, « Sur les falaises de marbre », revue Agone, 34 | 2005, lire en ligne : [1]
  • Michel Vanoosthuyse, Fascisme et littérature pure. La fabrique d'Ernst Jünger, Agone, coll. « banc d'essais », 2005, p. 178-209.
  • John D. Gallagher, « Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre ~ quelques réflexions sur la traduction française d'un chef-d'œuvre de la littérature allemande » in Michel Ballard, Europe et traduction, Artois Presse Université/Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1998, p. 207-220.

Notes et références

  1. Le grand Forestier et Belovar sont tous deux parfois surnommés « le Vieux » (der Alte).
  2. Adriano Romualdi, « La culture de droite entre imposture et authenticité », in: Philippe Baillet, De la confrérie des Bons Aryens à la nef des fous : pour dire adieu à la droite radicale française, Saint-Genis-Laval, Éditions Akribeia, coll. « Le tocsin blanc », 2018, 200 p.