La Terre des ancêtres

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Le numéro 1 de La Terre des ancêtres

La Terre des ancêtres (Pământul Strămoșesc) était le principal organe de presse de la Légion de l’archange Michel. Le premier numéro de cette revue bimestrielle parut le 1er août 1927, peu après la fondation de la Légion.

Après la Deuxième guerre mondiale, des exilés Roumains ont tenté plusieurs fois de ressusciter la revue en la faisant reparaître en Argentine.

Historique

La parution de La Terre des ancêtres fut rendue possible grâce au père de Ion Mota, qui mit à la disposition des jeunes nationalistes son imprimerie. Lui-même était un journaliste reconnu et dirigeait notamment le journal La Liberté. Son siège social était le Centre culturel chrétien, à Iassy.

Le journal eut une importance cruciale dans le combat légionnaire : écho de la vie du mouvement, il permet le lancement des campagnes politiques, relaye les mots d’ordre, forme les militants et informe la population.

Sa parution s’arrêta une première fois le 10 décembre 1933, suite aux différentes mesures d’interdiction contre la Légion, ses journaux et ses associations prises par le gouvernement, au motif général de la dissolution de la Garde de fer.

La revue fut republiée pour quelque temps à partir du 8 novembre 1940, suite à la constitution du gouvernement légionnaire. Les persécutions menées par Antonescu mirent fin à cette période. L’instauration de la dictature communiste mit un terme définitif aux espoirs d'une nouvelle parution en Roumanie.

La revue parut à nouveau, à Buenos Aires, de par la volonté des légionnaires exilés après la guerre, sous la direction de Ilie Garneata (directeur) et Dumitru Găzdaru (éditeur), sous le titre La Terre des ancêtres – nouvelle série (Pământul Strămoșesc – serie nouă) portant également en sous-titre son nom en espagnol (Tierra de los antepasados). Ce fut le premier journal légionnaire publié en exil. Le premier numéro, précédé d’un avant-propos de Ilie Garneata, était un hommage au Capitaine et aux héros et martyrs de la Légion. Plusieurs numéros furent publiés entre juin et novembre 1952 à Buenos Aires, parallèlement à la parution de la revue L’Esprit roumain (Cuget românesc).

Le numéro 1 de la troisième série de La Terre des ancêtres

Après une interruption de 22 ans, une nouvelle série de La Terre des ancêtres fut publiée, toujours à Buenos Aires. Cette troisième et dernière série, parut, de 1974 à 1979, sous la direction de Dumitru Găzdaru, toujours présent, Nicolae Șeitan et I. V. Petre. Un numéro par an fut publié. Le premier numéro était un hommage à Ilie Garneata. Le n° 3 contenait notamment un article sur les erreurs et falsifications dans les traductions du livre majeur de Codreanu, Pour les légionnaires. Ce journal sera la voix des « traditionalistes » légionnaires, fidèles à la pensée et la vie de Codreanu contre les "errements" de Horia Sima.

Parmi les collaborateurs, citons : I. G. Dimitriu, Valeriu Cârdu, Viorica Lăzărescu, Zahu Pană, Nicolae Șeitan, Petre Vălimăreanu, Constantin Papanace, Ștefan Stănicel, Vasile Iașinschi, Eugen Lozovan, etc.

Extraits de la présentation de la création de la revue par Corneliu Zelea Codreanu

Les premiers numéros

Nous étions nés le 24 juin. Quelques jours plus tard, nous installions notre siège. Nous sentions à présent le besoin d’avoir notre journal : pour y formuler les normes de notre vie, pour donner les directives à notre mouvement, pour élargir notre champ d’influence.

Quel nom lui donner ? La Génération Nouvelle ne me plaisait pas. Ce n’était qu’une définition : nous en face de la vieille génération. Ce n’était pas satisfaisant.

La Terre des ancêtres ! C’était bien cela. Ce titre nous enracine dans la terre où reposent nos aïeux, la terre que nous devons défendre ; il nous plonge dans les profondeurs d’un monde infini. Plus qu’une définition, il sera un appel permanent, l’appel au combat, le stimulant des qualités guerrières de notre race.

De plus, ce titre mettra en évidence ce trait de la structure morale du légionnaire qu’est la bravoure, sans laquelle un homme est incomplet. Celui qui serait intègre, dévoué, fidèle, travailleur, mais qui manquerait des qualités de bravoure pour combattre l’ennemi indigne, traître, haineux, ou malhonnête, périrait écrasé par ce dernier.

Nous voici, avec l’axe de notre mouvement bien fixé, un pôle enfoncé dans La Terre des ancêtres, l’autre pénétrant les cieux : La Terre des ancêtres et l’Archange Michel.

Mais un journal coûte cher et nous n’avions pas d’argent. Que faire ? Écrire au prêtre Mota de nous l’imprimer à crédit dans la vieille typographie de la Liberté à Orastie. Il accepta. Il éditera notre journal ; par la suite, nous le rembourserons avec le prix de la vente et des abonnements.

Le 1er août l927 parut le n° 1 de La Terre des ancêtres, format de revue, parution bimensuelle. Sur la couverture, au milieu, l’icône de l’Archange Michel. Du côté gauche, était reproduite l’inscription d’une icône de l’Archange Michel se trouvant dans l’église du Couronnement, à Alba Julia :

« Sans pitié, je brandis mon épée contre les cœurs impurs oui souillent de leur présence la Demeure immaculée de Dieu. »

Du côté droit, une strophe de la poésie de Cosbuc, « Le roi Décébal parlant au peuple » :

« Fussions-nous nés des Dieux, la mort est notre destin ; Qu’elle nous frappe jouvenceaux imberbes ou vieillards. Mais n’oublions jamais qu’un abîme sépare La mort d’un lion et celle d’un chien. Cela seul importe ! »

Au-dessous, la carte du pays roumain sur laquelle était pointillée de noir, l’étendue de l’invasion juive.

Dans le premier numéro. Le premier article, intitulé « La Terre des ancêtres », exposait l’état du mouvement national, après la scission de la Ligue, et cherchait à justifier notre ligne de conduite. Il se terminait par un mot d’ordre : « Face à l’ennemi ! » et était signé : Corneliu Z. Codreanu, Ion Mota, Ilie Garneata, Corneliu Georgesco et Hadu Mironovici. Le second article était de moi, sous le titre : « Venez, votre heure est arrivée ! »

Le troisième était signé par Ion Sava, un jeune combattant de talent ayant participé à maintes luttes du mouvement estudiantin, un sympathisant de notre groupe, sans être légionnaire. L’article avait pour titre : « Le résultat des élections ».

Suivaient des paroles d’affliction sur la mort du roi Ferdinand, qui s’était éteint quelques jours auparavant. Au-dessous du titre : « Le Roi est mort », il y avait sa photographie bordée de noir.

Puis venait un article de Mota « Devant l'icône » et un de Corneliu Georgesco « Allumez le flambeau de la foi ».

Ensuite, venait la lettre de Radu Mironovici à un de ses frères de la campagne. Le voyant découragé, il lui disait : « Nous avons le droit d’être tristes et affligés, mais le seul droit que nous n’ayons pas, c’est de perdre courage et de déposer les armes ». Il lui expliquait les dissensions à l’intérieur de la Ligue et la création de la Légion. Suivait l’article de Garneata « La discorde entre frères est la fortune de l'ennemi ».

Quelques informations complétaient ce premier numéro, ainsi que l’article de l’ingénieur George Clime, ancien vice-président de la LDNC de Moldavie : « Rêves, Espoirs, Réalités », dont j’extrais la conclusion : « Que nous faut-il pour atteindre le but ? Une armée combative, dirigée par un commandant capable et entouré d’aides dévoués. En ce qui me concerne, quoique plus âgé, je suivrai le groupement actif du jeune Corneliu Codreanu, Ion Mota… Mais il nous faut la contribution de tous ceux qui, aujourd’hui, restent dispersés dans leurs camps démoralisés. En conséquence, si quelqu’un dans un coin de la Roumanie, ouvre une liste de souscription, autorisée ou non, qu’il m’inscrive moi aussi avec ce que je puis donner : ma vie. »

Le numéro 2 de La Terre des ancêtres parut le 15 août. Dans le premier article, sous le titre « La Légion de l’Archange Michel », j’essayais de formuler en quelques paroles les premières « normes de l’éthique légionnaire ». C’étaient des principes que nous devions tous affirmer et respecter avec sévérité, et au nom desquels allaient se rassembler ceux qui en comprenaient la valeur. Tous ceux qui viendront à nous et qui seront élevés parmi nous devront grandir dans le respect de ces préceptes.

J’extrais de cet article-statut les idées qui s’en dégagent dans l’ordre où elles furent développées alors par moi :

Première idée : « La pureté morale ». Deuxième idée : « Le désintéressement dans la lutte ». Troisième idée : « L’élan ». Quatrième idée : « La foi, le travail, l’ordre, la hiérarchie, la discipline ». Cinquième idée : « La Légion stimulera l’énergie et les forces morales de la Nation, sans lesquelles il n’y aura jamais de victoire ». Sixième idée : « La Justice ». (La Légion sera l’école de la justice qu’elle instaurera.) Septième idée : « L’action. Des actes, non des paroles. (Ne parle pas ! Agis !) » Huitième idée : « A l’issue de cette école surgira une Roumanie nouvelle. Ce sera la résurrection longuement attendue, le but de tous nos efforts, de toutes nos souffrances, de tous nos sacrifices. » Je voudrais m’arrêter plus longuement sur quelques-unes de ces normes de conduite. […]

Nos batailles pour maintenir la Revue

La lutte soutenue pour assurer la vie de notre revue représente une seconde étape dans notre développement. Pauvres comme nous l’étions, nos efforts prirent l’aspect d’une véritable « bataille » et tels nous les baptisâmes dès les premiers moments. Nous employâmes deux stratégies :

1. Concentrer toutes nos forces sur un même objectif, en un même temps. 2. Stimuler les combattants durant la bataille, par des citations et des distinctions.

Vous rencontrerez ces principes tout le long de notre activité légionnaire. Ils réunissent les trois avantages suivants :

a) Réaliser rapidement le but poursuivi. b) Former les combattants pour une action unitaire et les discipliner dans l’effort. c) Leur faire prendre conscience de leurs propres forces.

C’est le souvenir des défaites économiques et des entreprises manquées qui a jeté le peuple roumain dans le découragement, la résignation et le manque d’initiative. Il nous faudra le réveiller à la confiance en lui-même, en substituant à ces souvenirs douloureux une tradition de succès. Enfin en stimulant les combattants, nous obtiendrons une sélection d’hommes de bonne volonté, amoureux du travail, une véritable élite des pionniers.

Nous lançâmes dans la revue un appel à tous nos amis, leur demandant de partir à l’offensive entre le 1er septembre et le 15 octobre, afin que chacun obtienne le plus grand nombre possible d’abonnements. Un véritable travail de fourmis s’ensuivit. Vieux, jeunes, paysans et intellectuels, tous y participèrent. Quelques-uns arrivèrent à faire souscrire jusqu’à 45 abonnements (Constantin Ilinoiu).

Le résultat de cette bataille fut publié dans le numéro du 1er novembre 1927. Nous écrivions alors : « Le 15 octobre à 6 heures du soir, le nombre des abonnés a atteint le chiffre de 2 586. La Légion remercie ceux qui ont travaillé pour sa première victoire. »

Les noms de tous ceux qui prirent part à cette bataille furent publiés dans la revue. Mais en premier lieu nous manifestâmes notre gratitude au prêtre Mota, qui nous avait fait une belle propagande dans son journal La Liberté.

Je reproduis ici les noms de tous, tels qu’ils furent insérés dans La Terre des ancêtres. Parmi ceux-là, certains ne devinrent jamais légionnaires, d’autres, morts dans la foi légionnaire, ne sont plus parmi nous.

Après 8 ans, nous constatons que des 59 qui prirent part à la première bataille légionnaire :

-Quatre nous abandonnèrent faute de nous comprendre, ils nous ont même attaqués. -Huit ne donnèrent plus signe de vie, après un ou deux ans. -Vingt-deux ont atteint, dans nos rangs, les plus hauts grades ; ils sont devenus commandants légionnaires, aides commandants ou sénateurs. -Sept devinrent légionnaires, des hommes d’une fidélité inébranlable, défiant toutes les persécutions. -Dix-huit restèrent nos amis et nous aident aujourd’hui encore.

À la suite de cette bataille La Terre des ancêtres fut assurée pour un an.

Notre action vue du dehors

Dès les premiers jours nous connûmes la haine des politiciens judéo-maçons. Mais il se trouva aussi des hommes pour nous ouvrir les portes de leurs foyers, comme à des messagers d’espoir.

Voici des lettres de quelques lecteurs, publiées dans les premiers numéros de La Terre des ancêtres :

"Je ne chercherai pas à exprimer en de longues phrases, la joie que j’ai éprouvée à l’apparition de votre revue. Je l’accueille avec les mots de bienvenue de nos ancêtres : « Que Dieu vous bénisse ! ». Je ne m’attarderai pas non plus sur les derniers événements, mais je vous dis : « allez de l’avant, toujours en avant, poursuivez votre chemin, vous les nouveaux hommes. Vive la Légion de l’Archange Michel.

Que les ténèbres de Belzébuth engloutissent les hordes des méchants.

À l’appel de l’Archange Michel, Satan et ses serfs ne peuvent accourir ; même travestis, leur apparence ne nous trompera pas. Pour les traîtres l’expiation sera plus dure encore que pour les ennemis.

L’Archange Michel frappera sans hésitation et sans merci. Tel est le but annoncé dans La Terre des ancêtres.

Pas d’indulgence pour personne. Nous avons été assez éprouvés pour nous rendre compte que nous vivons l’heure décisive.

J’achève ces lignes par les vœux de vivre le plus vite possible votre victoire, la grande victoire."

Colonel Blezu.

"La lumière rayonnante du svastika ne manqua pas, cette fois-ci encore, de nous tirer du chaos. Elle nous envoya pour notre salut « La Légion de l’Archange Michel ». Désormais nos cœurs de Roumains renaîtront à l’espoir, par ce mouvement légionnaire sacré et immortel.

Le sentiment de la Patrie nous appelle au devoir.

Ceux qui ne comprendront pas tomberont.

Je suis à vos côtés."

M. I. Lefter, avocat, président de la LDNC de Galati.

"Vous êtes l’espoir des jours à venir. Nous déposons à vos pieds le destin de nos enfants. Désireux de lutter à vos côtés, nous attendons avec impatience de vous voir une organisation solide et puissante. Et en vous disant cela, j’exprime non seulement mon propre sentiment mais celui d’un grand nombre de gens d’ici."

C. N. Padararu, comptable communal, Ruptura Roman.

"Je vois et je sens renaître de nouveau la conscience roumaine. Notre victoire est, pour moi, non seulement un espoir, mais une certitude."

Ion Banea, étudiant, Vurpar Sibiu.

"Ma conscience d’étudiant chrétien m’oblige à vous envoyer mes félicitations et à vous transmettre aussi celles de mes amis de la plaine du Jiu pour votre fermeté et l’énergie que vous déployez dans la lutte déclenchée."

Iuliu Gh. Stanesco, étudiant.

"Nous autres Roumains de la commune de Vulcani, ouvriers à la Société Petrosapi, portons encore aujourd’hui, dans la grande Roumanie, le joug des étrangers, fonctionnaires de la Société.

Moi, de nom Igna Augustin, je souffre de la tuberculose, maladie des poumons. J’étais mineur de mon métier, mais à présent avec la maladie, je ne peux plus travailler sous la terre, c’est que l’air lourd de la mine ne me va plus.

J’ai fait une demande, signée par le médecin, pour qu’on me donne à faire du travail plus facile, dehors à l’air, non dans la mine, vu que là-dedans ils m’achèveront au bout de quelques semaines. Ils ne l’ont pas regardée. Je me plains à vous, car je n’ai plus personne à qui m’adresser dans tout le pays."

Igna Augustin.

"Cessez de m’envoyer la revue au nom de : Axente Poenaru, mineur, Carteju de sus.

Parce que je n’ai plus assez d’argent pour m’abonner au moins pour trois mois, et de vous la retourner me fait trop de peine.

Et maintenant que je vous explique un peu pourquoi je n’ai pas d’argent. C’est l’automne ici. Tout le monde s’en réjouit car avec lui arrivent aussi les produits et la récolte de l’année entière. Mais nous les mineurs malheureux que nous sommes, nous ne pouvons pas nous réjouir car l’hiver approche et il nous manque les vêtements et les chaussures pour nous et pour nos enfants, que nous devons envoyer à l’école. Ce que nous retirons sur notre pain si amer, il nous faut le dépenser pour ces besoins-là."

Axente Poenaru, mineur.

"Chers et aimés enfants de notre peuple,

Quoique j’approche du déclin de la vie, une lueur d’espoir brille dans mon cœur à la vue du mouvement pur et sacré de votre Légion, qui tire son nom du grand prince céleste « Michel l’Archange ». Je suis bien triste de ne pouvoir vivre assez longtemps pour voir fleurir notre pays et pour goûter de ces fruits arrosés par la sueur de vos fronts et peut-être aussi par le sang de ceux que Dieu a destinés pour être les martyrs du grand idéal, qu’on bâtit avec tant de peine.

Il est déjà assez tard, le fléau s’étend, on creuse nos tombeaux ; les fossoyeurs sont prêts à nous ensevelir à jamais ; tandis que nous Roumains grands et petits, nous rechignons, nous marchandons, nous nous disputons pour des ambitions, pour des grandeurs creuses, pour des biens périssables.

Je me tais parce que je suis bête. Tu te tais parce que tu es rusé ? Il se tait parce qu’il se trouve attelé à son parti politique. Ils se taisent parce qu’ils tiennent le gouvernail du pays. Et ainsi nous nous taisons tous ; les ténèbres de la mort nous engloutissent de minute en minute et le flambeau de notre nation s’éteint.

Je ne suis qu’un pauvre agriculteur, mais je manie la plume comme la bêche et la faux, et je vous aiderai de mon argent, de ma plume, de ma parole et de mes actions en vous priant de me réserver une petite place dans votre revue La Terre des ancêtres. J’écrirai sous le titre de : « Roumains, sommes-nous sur le seuil de la mort ou non ? Et pourquoi le sommes-nous ?

Qui sont les coupables ?

Quelle est la cause des causes ?

Qu’a-t-on fait, et que fallait-il faire ?

Quel est à présent, le devoir de tout bon Roumain ?"

V. I. Onufrei, agriculteur, Com. Tungujei (Vaslui).