Ion Mota

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Ion Moța (nom à la naissance Ionel Moța), né le 5 juillet 1902 à Orăștie en Autriche-Hongrie et mort le 13 janvier 1937 à Majadahonda en Espagne, est un homme politique roumain et membre fondateur de la Légion de l'Archange Michel, également connue sous le nom de Garde de fer ou Mouvement Légionnaire.

Biographie

En 1923, il est, avec les professeurs Catuneanu, Hatiegan, Ciortea et l'avocat Vasiliu-Cluj, l'un des fondateurs de l'Action roumaine dans la ville de Cluj. Ce groupe fusionnera plus tard avec la Ligue de défense nationale chrétienne (LNAC). Mota milite dans les rangs des étudiants qui mènent alors le combat contre la propagation du communisme dans les universités et pour l'introduction d'un numerus clausus aux étudiants juifs. C'est là qu'il fait la connaissance de Corneliu Zelea Codreanu. Lorsque la lutte étudiante retombe, , il fait partie d'un « groupe des 46 » clandestin, qui se donne pour objectif d'abattre plusieurs ministres libéraux et certains banquiers juifs. Mais l'entreprise échoue suite à la dénonciation d'un agent de la police infiltré. La plupart des membres du groupe sont arrêtés. Mota en réchappe. Le 29 mars 1924, quelques heures avant que le procès de Codreanu et des autres inculpés ne s'ouvre, il abat de plusieurs coups de revolver le délateur, presque sous le nez des gendarmes. Cette action, loin de susciter l'indignation, augmente la sympathie de la population pour les accusés. Des milliers de manifestants réclament l'acquittement des accusés devant le tribunal. La cour finit par acquitter les accusés. Ceux-ci sont portés en triomphe par la foule[1].

Quand Codreanu s'établit à Grenoble pour y faire son doctorat en économie, Mota le rejoint et s'inscrit à la faculté de droit.

Lorsque Codreanu rentre en Roumanie au printemps 1927 et qu'il est alarmé par l'état de division dans lequel se trouve le mouvement national, il décide de prendre les choses en main. C'est ainsi que, le 24 juin 1927, Codreanu et ses « fidèles », dont Mota Ilie Garneata, Corneliu Georgesco et Radu Mironovici, fondent la Légion de l'Archange Michel.

Ion Mota est emprisonné avec de nombreux légionnaires fin 1933. Une crise politique amène le tribunal a prononcer un acquittement général le 17 mars 1934. Les prévenus sont libérés.

En 1934, il représente le mouvement légionnaire au congrès de Montreux.

Début 1936, le gouvernement tente de « débaucher » Ion Mota en lui offrant un portefeuille ministériel. Cette offre est évidemment tournée en dérision par la Légion.

Au début de la guerre civile espagnole, Codreanu prend la décision d'envoyer une « représentation » légionnaire pour apporter son soutien au camp national. La délégation est dirigée par le général Gheorghe Cantacuzène et comprend le prince Alexandre Cantacuzène, le prêtre Dumitrescu-Borsa, l'avocat Banica Dobre et deux cadres dirigeants de la Légion : Vasile Marin et Ion Mota. Le soutien est avant tout symbolique. En effet, seuls 7 membres de la délégation sont destinés à s'engager comme combattants. Dans les rangs de la Légion, des milliers de volontaires avaient manifesté leur désir de s'engager aux côtés des nationalistes espagnols, mais Codreanu n'était pas favorable à un engagement massif, en raison de la situation très tendue en Roumaine également[2]. Au cours du long trajet, Mota déclare à ses camarades : « Il est beau de vivre pour un idéal, mais il est sublime de mourir à son service »[3].

Vasile Marin et Ion Mota tombent au combat le 13 janvier 1937 à Majadahonda. Leurs funérailles furent l'occasion d'importantes manifestations dans toute la Roumanie.

En hommage aux deux combattants, la Légion donne le nom de groupe Mota-Marin à son « corps d'assaut spécial », qui observe la règle du célibat[4].

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Notes et références

  1. Michel Bertrand, Codreanu et la Garde de fer - Histoire d'une tragédie (1920-1945), Saint-Genis-Laval, Akribeia, 2010, 472 p., p. 59, 63-64.
  2. ibidem, p. 236-237
  3. cité par : Horia Sima, Histoire du Mouvement légionnaire, p. 284.
  4. Michel Bertrand, Op. cit.