Légitimisme

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Le légitimisme est un courant du royalisme français selon lequel le roi de France ne peut être que l'aîné des Bourbons, donc le chef de la maison de Bourbon, suivant la succession par ordre de primogéniture mâle, qu'on appelle la loi salique.

Il y a eu successivement deux légitimismes.

Le premier légitimisme est celui des royalistes partisans de la branche aînée des Capétiens, représentée par le roi Charles X (de 1824 à 1836), puis ses descendants, jusqu'au comte de Chambord (mort sans héritier mâle en 1883). Après le décès du comte de Chambord la grande majorité des légitimistes se rallièrent à la maison d'Orléans.

Le second légitimisme est constitué par ceux qui refusèrent cette fusion et soutinrent alors les droits de Bourbons espagnols.

Liste des prétendants des légitimistes

Premier légitimisme

  • Charles X (1824 à 1836), roi de France, renversé par une révolution en 1830 et remplacé par Louis-Philippe.
  • Louis XIX, comte de Marnes (1836 à 1844),
  • Henri V, comte de Chambord (1844 à 1883), neveu du précédent.

Second légitimisme

  • Jean III (1883 à 1887), comte de Montizón.

Ce prince devient, en 1883, à la mort de son beau-frère le comte de Chambord, dont il était le plus proche parent par les mâles, l’aîné de la Maison de Bourbon. A ce titre, malgré la tentative des princes de la branche d’Orléans, il préside les obsèques officielles du comte de Chambord à Gorizia (Slovénie). Jean III meurt le 18 novembre 1887 à Brighton, où il résidait habituellement. Il est inhumé dans la cathédrale de Trieste. Son fils lui succéda.

  • Charles XI (1887 à 1909), connu comme Don Carlos. Le nouveau chef de la Maison de Bourbon est une forte personnalité qui a marqué son époque. Bien que lié par ses engagements envers l’Espagne, où il a défendu les armes à la main, en tant que prétendant carliste, ses droits dynastiques face aux libéraux, il a tenu à rester fidèle aux devoirs que l’aînesse de la Maison de Bourbon lui imposait vis-à-vis de la France. Il eut l’occasion de le rappeler à plusieurs reprises en adressant des messages et des manifestes à ses fidèles. Charles XI mourut à Varèse (Italie) le 18 juillet 1909. Son fils lui succéda.
  • Jacques Ier (1909 à 1931), élevé à Frohsdorf auprès du comte de Chambord, était le fils de Charles XI et de la princesse Marguerite de Bourbon-Parme, elle-même petite-fille du duc de Berry. Bien que frappé par la loi d’exil qui interdisait le sol de France à tous les chefs de maisons ayant régné, il résidait souvent à Paris et il put ainsi redonner espoir aux monarchistes français en participant à de nombreuses manifestations. Il avait hérité de sa tante, la comtesse de Chambord, du château de Frohsdorf et des archives de la Maison de France. Il mourut le 4 octobre 1931. La messe solennelle célébrée à Paris fut suivie par de très nombreuses personnalités, au premier rang desquelles figurait le Maréchal Louis Lyautey.
  • Alphonse-Charles XII (1931 à 1936), l’oncle du prince Jacques, octogénaire, allait être jusqu’en 1936 le chef de la Maison de Bourbon. Ancien officier des Zouaves pontificaux, il avait été blessé pour la défense du Saint-Siège lors de la prise de Rome par les Piémontais en septembre 1870, puis avait mis son ardeur au service de son frère pendant la dernière guerre carliste. Il mourut à Vienne le 29 septembre 1936. Il n’avait pas d’enfant. Son successeur légitime était son cousin, petit-fils de son grand-oncle, François de Paule, frère cadet du premier Don Carlos.
  • Alphonse Ier (1936 à 1941), le petit-fils de François de Paule, fils de François d’Assise, successeur salique des rois des France par extinction successive des premiers rameaux de la branche aînée, était Alphonse XIII d’Espagne, qui devenait roi de France sous le nom d’Alphonse Ier. Sur le trône de Madrid, il avait toujours marqué son amour de la France : les immenses services qu’il rendit à celle-ci au cours de la guerre de 1914-1918 lui valurent, honneur exceptionnel pour un souverain non-belligérant, la Médaille militaire. Investi des droits et des devoirs de l’aîné des Bourbons, il prit les pleines armes de France en enlevant la bordure de gueule autour des fleurs de lys. La période troublée l’empêcha d’avoir une action importante mais dès 1936 il s’était rapproché de son Chef de Maison, à l’époque le Prince Jacques, dont il avait reconnu l’aînesse et les droits immémoriaux.
  • Jacques-Henri VI (1941 à 1975), ce prince, qui avait renoncé au trône d’Espagne en 1931, se dévoua à maintenir l’héritage des lys. Dès 1946, il fit une proclamation auprès des cours européennes pour rappeler ses droits. Il fit maints voyages en France et adressa plusieurs manifestes (notamment sur l’Algérie française et contre l’avortement).
  • Alphonse II, duc d’Anjou (1975 à 1989), né en 1936 du mariage du prince Jacques-Henri duc d’Anjou et de Ségovie et de la princesse Emmanuelle de Dampierre, est devenu chef de la Maison de Bourbon à la mort de son père. A partir de cette date son activité n’a cessé de croître. Il a participé à de très nombreuses manifestations dynastiques et historiques dont il assumait toujours, avec beaucoup de disponibilité, la présidence, souvent associé aux autorités. De son mariage naquirent deux princes dont l’aîné, le dauphin François, est décédé accidentellement en février 1984. En 1987, le prince donna toute son impulsion aux cérémonies du millénaire capétien qui eurent lieu sur l’ensemble du territoire français. C’est au lendemain de la messe pour Louis XVI qu’il présida en compagnie de son fils, le 21 janvier 1989 à Saint-Denis, que le Prince Alphonse devait trouver une mort tragique le 30 janvier 1989 à Beaver Creek (Etats-Unis d'Amérique).
  • Louis XX, duc d’Anjou (1989- ) marié à la princesse Marie-Marguerite. Le prince a une fille, SAR la Princesse Eugénie.

Histoire du légitimisme

Après l’éclosion, dans les années 1960-70, de nombreuses associations culturelles proches des légitimistes, Gérard Saclier de la Bâtie entreprit de recréer un grand mouvement politique “royaliste-légitimiste” : ce fut la fondation de l’Union des Cercles Légitimistes de France (U.C.L.F.), à la Toussaint 1979.