Carlisme

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Le Carlisme est un mouvement politique catholique et contre-révolutionnaire espagnol.

Histoire

Ce courant est né en 1833, à l’occasion de la querelle de succession au trône due à la rupture de la loi semi-salique décidée par Philippe V, qui permit à Isabelle, fille aînée de Ferdinand VII de monter sur le trône. Ses implications, son existence politique et sociale dépassent, y compris aujourd’hui, cette guerre dynastique. C’est surtout parce que les partisans d’Isabelle II étaient des libéraux anticléricaux que les pro-Don Carlos s’organisent en troupes, les Requetés ou « Bérets rouges ».

Les Requetés savent qu’ils ne peuvent pas réussir seuls et se rapprochent des monarchistes. Parmi les monarchistes se trouvent les pro-Alphonse XIII qui recommandent l’obéissance à la Seconde République. La Rénovation espagnole a, elle, une position nettement plus engagée contre la République. Les monarchistes comptent dans leurs rangs de grands noms parmi lesquels le général Galarza, chargé de la propagande au sein de l’armée grâce à l’Union militaire espagnole (UME) qu’il crée fin 1933, et Calvo Sotelo, l’ancien ministre des Finances du général Miguel Primo de Rivera, député aux Cortes, assassiné le 13 juillet 1936. Même si les convergences ne sont pas faciles avec le général Mola, ils sont 10000 Chouans de Navarre à apporter leur soutien au début de la Croisade en chantant L’Oriamendi, le fameux chant « Pour Dieu, pour la Patrie et pour le Roi, ont combattu nos pères./ Pour Dieu, pour la Patrie et pour le Roi, nous combattrons aussi ». Pendant toute la guerre, les carlistes qui constituent de véritables forces paramilitaires, bien instruites, collaborent efficacement avec les forces nationales. En fait, ce qui sépare les carlistes entre eux, c’est la question d’autonomie d’une part, et d’indépendance d’autre part, n’hésitant pas dans certains cas, à s’allier aux communistes.

Malheureusement, leur aide apportée au général Franco ne leur permet pas de retrouver leurs Fueros (privilèges accordés à certaines provinces remontant à la période de la Reconquista), il leur faudra attendre l’après-franquisme pour voir réapparaître le statut d’autonomie dans la Constitution de 1978.

Après la guerre, le décret d’unification prononcé le 19 avril 1937, oblige les carlistes à rejoindre la FET y de las JONS, créée à la demande de Franco pour fusionner la Phalange espagnole des JONS et la Communion traditionaliste[1].

Notes et références

  1. Hélène Grimaldi, « Franco, José Antonio et la droite espagnole », in Réfléchir et agir, HS no 3, 2018, pp. 45-54.