Institut d'études indo-européennes

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L'Institut d'études indo-européennes était un centre de recherche spécialisé en études indo-européennes, fondé en janvier 1982 à l'Université de Lyon III. Il a été le seul centre de recherche de ce type de tout l'espace francophone.

Une initiative unique dans le monde francophone

Fondé à l'initiative de Jean Haudry, Jean-Paul Allard et Jean Varenne, il s'affirme comme l'un des principaux pôles mondiaux de son domaine de recherche, s'incscivant la volonté pluridisciplinaire de ses fondateurs : linguistique, archéologie, mythologie comparée, paléontologie, etc.

L'institut publie une revue spécialisée, Études indo-européennes, dont 15 numéros paraissent entre 1982 et 1998. La revue ne vivait que de ses abonnements, sans subventions, d’où sa présentation sobre, inversement proportionnel à la densité du contenu. Parmi ses abonnés, on comptait des universités européennes, nord-américaines, japonaises et même une université israélienne. Dans les pages de la revue se croisent des linguistes, des historiens des civilisations, du droit, des religions, institutions, des anthropologues, des ethnologues, des philosophes et des préhistoriens.

Cette entreprise, unique dans l'espace francophone, s'est retrouvée en butte aux attaques continuelles et aux calomnies des bien-pensants, estimant que le phénomène indo-européen représenterait un danger pour la démocratie, ou du moins pour leur conception de la démocratie. L'Institut est devenu la cible de la gauche universitaire, qui voyait en lui un organe du GRECE et de la Nouvelle droite installé en milieu académique. Afin de discréditer l'Institut, certains académiciens reprochent par exemple à la revue d’avoir peu d’indo-européanisant d’autres universités françaises, et de ne pas avoir de comité de lecture. La raison en était simple : l’establishment gauchiste post68-ard avait menacé de conséquences pour leurs carrières tous participants aux travaux de l’Institut. Ces menaces avaient naturellement été prises au sérieux par les jeunes maîtres de conférences et surtout par les jeunes doctorants.

L’Institut et la revue ont donc continué leurs activités avec une équipe issue de LYON III et quelques chercheurs indépendants hors circuit universitaire classique.

Toutefois, les campagnes de haine contre l'Institut se multiplient. En décembre 1997, un certain Jean-Paul Bret, obscur député du Rhône, membre du Parti socialiste, dépose à l'Assemblée nationale une question au ministre de l'éducation nationale, affirmant que « les fondateurs et les principaux animateurs de cet organisme font la promotion d'une culture, voire d'une mentalité européenne, dotée d'une tradition antiégalitaire où la société est constituée autour de son élite [...] Il ne fait aucun doute que certains membres de l'institut d'études indo-européennes sont motivés par une quête de légitimité et de respectabilité auprès de l'opinion publique. Leur stratégie consiste avant tout à investir les lieux d'influence où elle se façonne [...] Il n'est pas acceptable que la réputation d'une université soit ainsi ternie »[1]. Devant la pression politico-médiatique, le 6 octobre 1998, le conseil d’administration de Lyon III prend la décision de dissoudre l'Institut d'études indo-européennes. Il continuera ses activités, dont la parution de sa revue, sous une forme associative à l’extérieur de l’Université.

Principaux collaborateurs

Outre ses trois fondateurs, il a compté, parmi ses collaborateurs:

  • Amable Audin, archéologue et épigraphiste
  • Dominique Briquel, spécialiste de mythologie comparée
  • André Delaporte
  • Charles de Lamberterie
  • Boris Oguibénine, spécialiste de philologie sanskrite
  • Goulven Pennaod
  • Denise Philibert, préhistorienne
  • Isabelle Turcan
  • Pierre Vial, médiéviste

Publications

  • Études indo-européennes, 15 numéros parus entre 1982 et 1998.

La publication paraît d'abord sous forme trimestrielle jusqu'en 1987, puis sous forme annuelle.

Un numéro 16 paraît en 1999, après la dissolution de l'Institut.

Notes et références