Hervé Ryssen
Hervé Ryssen, né Hervé Lalin le 10 avril 1967, est un militant nationaliste et écrivain français, dont la plupart des ouvrages sont consacrés à l'examen critique de la culture juive dans ses différentes manifestations.
Sommaire
Biographie
Durant ses études d'histoire, au cours desquelles il consacre un mémoire de maîtrise à la guerre d'Espagne[1], Hervé Ryssen milite chez les anarchistes[2] et fait partie de l'Organisation communiste libertaire (OCL). Ayant rejoint le Front national dans les années 1990, il milite au Groupe union défense (GUD) alors qu'il prépare le CAPES d'histoire-géographie à la Sorbonne[1]. Il est ensuite professeur d'histoire pendant cinq ans, avant d'être révoqué de l'Éducation nationale par un inspecteur d'académie suite à une plainte de parents d'élèves[3]. Il se présente en 2003 comme "professeur au chômage".
Au début des années 2000, il est militant au Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret en même temps qu'un des responsables parisiens d'Unité radicale. Après la dissolution d'UR, il écrit dans Voxnr.com et Réfléchir et agir [4].
Le 15 septembre 2002, à la basilique de Saint-Denis, il « entarte » à la mousse à raser, en plein office, le père Berger[5], prêtre « progressiste » de cette paroisse, pour avoir favorisé l'occupation de sa basilique par des étrangers en situation irrégulière. H. Ryssen sera pour cet acte condamné à quatre mois de prison avec sursis[6].
À partir de 2005, Hervé Ryssen se fait connaître des milieux nationalistes par la publication de plusieurs ouvrages hostiles aux juifs. Dans le premier, Les Espérances planétariennes, il démontre la grande homogénéité des intellectuels juifs et les soubassements religieux du discours mondialiste (qu'il nomme « planétarien »). La « paix » sur Terre est la condition sine qua non de l'arrivée du Messie, dont le métissage et le communisme seraient les deux facettes.
Dans son livre Psychanalyse du judaïsme (2006), il établit un parallèle entre le judaïsme et la pathologie hystérique, relevant une tendance à l'histrionisme, la dépression, l'angoisse permanente, la paranoïa, l'introspection, l'égocentrisme, l'amnésie, la manipulation, la mythomanie, l'ambivalence identitaire, les délires prophétiques, l'inceste et l'ambiguïté sexuelle.
En 2007, il publie Le Fanatisme juif, une étude des courants de pensée contemporains tendant à dissoudre la société européenne traditionnelle (marxisme, mondialisme, féminisme, homosexualité, freudisme, freudo-marxisme, etc.).
Il dénonce également la traite des blanches dans l'État d'Israël en 2008, et met en cause la faiblesse complice de la magistrature corrompue par les proxénètes, qui n'encourraient qu'une peine insignifiante. Il s'est également attaqué, la même année, à la « mafia juive » qui, selon lui, serait la plus puissante du monde et serait impliquée dans le racket, le trafic d’armes, les meurtres sous contrat, le trafic de drogue, le proxénétisme, le blanchiment d'argent via des casinos, des discothèques et l'industrie pornographique, dans l'enlèvement, les cambriolages, les vols à main armée, le trafic de diamants, le trafic d’œuvres d’art et l'escroquerie.
En 2009, son nom est cité quand des tracts judéo-critiques sont déposés dans les boîtes aux lettres des habitants de la ville d'Arras. Ces tracts, non signés, intitulés "Ce que veulent les juifs", renvoient à la lecture de livres d'Hervé Ryssen[7].
En 2010, une affaire d'affiches judéo-critiques placardées dans près de 40 sites à Paris et en province fait ressortir une fois encore le nom d'Hervé Ryssen dans les journaux au motif que les affiches reprenaient la couverture[8] [9]d'un de ses livres écrit en 2008 et que son site internet proposait de vendre lesdites affiches. Cette campagne d'affichage s'est également poursuivie à Genève[10]. En 2011, il semble que ces affiches soient de nouveau placardées dans le département de l'Aisne et dans l'est de la Somme[11].
En 2012, il s'affichera à plusieurs reprises avec Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac et participera aux activités de l'Oeuvre française.
Outre ses écrits sur le judaïsme, Hervé Ryssen s'est fortement opposé aux auteurs païens et pérennialistes, notamment Alain de Benoist, René Guénon et Julius Evola, dont il considère le fatalisme présumé et la conception cyclique de l'histoire comme démobilisants et inaptes à faire pièce au messianisme hébraïque, auquel il préfère opposer une conception chrétienne du monde[12].
Hervé Ryssen fut l'un des deux animateurs du site "Le projet juif" jusqu'en septembre 2010. Il anime aujourd'hui son propre blog.
Condamnations
En 2004, Hervé Ryssen a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour avoir entarté le père Berger. En février 2009, il est condamné à 7.500 euros d'amende pour provocation à la haine raciale, après avoir publié des propos considérés comme antisémites concernant le président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme.
En février 2012, il est condamné à 5.000 euros d'amende pour avoir diffamé la communauté juive dans l'hebdomadaire Rivarol, en lui imputant une propension à l'inceste.
En octobre 2012, le tribunal correctionnel de Paris l'a condamné, de nouveau, à payer 6.000 euros d'amende pour avoir écrit sur son blog, fermé depuis cette affaire, des injures considérées comme à caractère homophobe, en octobre 2011, à l'encontre du maire de Paris, Bertrand Delanoë. Il devra de plus verser 2.000 euros de dommages et intérêts au maire de Paris, et 1.500 euros pour les frais de justice.
Toujours en octobre 2012, il a été condamné pour provocation à la haine raciale pour des articles parus en janvier et mars 2011 dans le journal Rivarol, à 15 jours d'emprisonnement avec sursis dans un dossier (concernant un article islamophobe) et à 1.000 euros d'amende dans un autre qui regrettait l'époque de l'occupation de la France par l'Allemagne.
Le 7 novembre 2013, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à trois mois de prison pour les menaces de mort homophobe qu'il avait proférées contre Bertrand Delanoë, ainsi qu'à un euro de dommages et intérêts et 1000 euros de remboursement de frais de justice.
Prison ferme
Le 18 septembre 2020, en exécution de peines prononcées entre 2017 et 2020, il est incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis pour exécution d’une peine de neuf mois.
Hervé Ryssen est libéré le 17 avril 2021, après 212 jours de détention.
Citation
- « Nous ne sommes, effectivement, que très modérément "antisioniste", pour la simple et bonne raison que nous nous soucions beaucoup plus du peuple français que du peuple palestinien. »
Ouvrages
- Les Espérances planétariennes (2005)
- Psychanalyse du judaïsme (2006)
- Le Fanatisme juif (2007)
- Israël et la traite des blanches (2008)
- La Mafia juive (2008)
- Le miroir du judaïsme (2009)
- Histoire de l’antisémitisme (2010)
- Cinéma sans frontières (Brochure, 2010)
- Le racisme anti-blanc (2011)
Tous les ouvrages d'Hervé Ryssen ont été publiés aux éditions Baskerville.
Contact
- Courriel: herveryssen@hotmail.fr
Notes
- ↑ 1,0 et 1,1 « Hervé Ryssen, un itinéraire », Toutsaufsarkozy.com, 19 septembre 2008.
- ↑ « Extrémisme - Le retour des “rouge-brun” », Le Point n°1570, 19 janvier 2007.
- ↑ François Ryssen, « Petits enfants de la République », Le Libre Journal de la France courtoise n°310, 19 décembre 2003.
- ↑ Il a ainsi signé pour le n° 30 (automne 2008), consacré à l'extrême gauche, un article sur « le messianisme juif dans la rue » pendant Mai 68.
- ↑ L'opération sera revendiqué par un commando baptisé « Unité amicale », qui distribua pour l'occasion un tract intitulé « L'extrême droite, c'est hyper-cool ».
- ↑ François Ryssen, « Procès des entarteurs du curé co-allah-bo. Saint-Denis outragé, Saint-Denis martyrisé, Saint-Denis libéré ! », Le Libre Journal de la France courtoise, n° 317, 13 mars 2004, p. 18-19.
- ↑ http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Arras/actualite/Secteur_Arras/2009/03/05/article_des-tracts-aux-relents-antisemites-dans.shtml
- ↑ http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75005/paris-met-fin-a-l-epidemie-d-affiches-antisemites-25-11-2010-1164497.php
- ↑ http://www.rue89.com/mouloud-akkouche/2011/01/11/a-paris-la-librairie-dextreme-droite-a-concarneau-laffiche-antisemite-18
- ↑ http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Un-antis-mite-s-offre--le-label-Freysinger--18194250
- ↑ http://www.courrier-picard.fr/courrier/Picardie-Express/Une-nouvelle-affiche-antisemite
- ↑ voir : Philippe Baillet, « Les "hommes qui tournent en rond" et ceux qui vont dans le mur. D'Hervé Ryssen à Gianantonio Valli », Tabou, vol. 20, 2013, p. 133-184.