Droit à la différence

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Droit de chaque peuple, ethnie , culture, nation, groupe, communauté, à vivre selon ses propres normes et ses traditions, à l'abri de toute idéologie ou civilisation uniformisatrice.

Notion ambiguë, comme celle d' «ethopluralisme ». Ce concept de “droit à la différence » renvoie à la théorie différentialiste selon laquelle chaque peuple, chaque ethnie est incomparable. Il suppose également la doctrine du « chacun chez soi », du refus des mélanges et la critique de l'homogénéisation culturelle occidentale et américaine, et des politiques assimilationnistes. La doctrine du droit à la différence s'accommode également du refus du mythe économique du « développement » et de l'occidentalisation des économies vivrières traditionnelles du tiers monde.

Vu sous cet aspect, le différentialisme est positif. Néanmoins, des dérives sont possibles et fréquentes. Tout d'abord, jusqu'au peut-on tolérer des « différences »? La production agricole de pays tropicaux qui détruisent la forêt primaire est-elle acceptable ? Les pratiques sociales nuisibles, camouflées sous l'idée de différence, sont-elles tolérables pour l'harmonie générale ? Le concept de différence semble vraiment ambigu.

D'autre part, revendiquer le « droit à la différence  » des Européens en Europe est un comble, comme s'ils étaient déjà une minorité à protéger ! Il y eut, en effet, une première perversion du droit à la différence chez certains idéologues multiracialistes de la Nouvelle Droite qui, acceptant la présence de communautés allogènes et, terrorisés par les accusations de racisme et d'ethnocentrisme, se mirent à défendre le « droit à la différence » des Européens de souche chez eux ! Puis, le droit à la différence des allogènes chez nous... Ils n'en ont pas été payés de retour, malgré tous leurs efforts, puisque le bon M. Taguieff, maître en antiracisme, les a accusés de « racisme différentialiste »!

Les Européens n'ont pas à revendiquer chez eux le droit à la différence mais le droit à l'existence monopolistique de leur modèle et de leur civilisation, les minorités se voyant (éventuellement) accorder un droit minimal à l'existence. Dire cela, c'est se placer dans la voie du bon sens, pratiquée par tous les peuples. C'est se situer dans la tradition humaniste classique grecque qui, en fait de « différences », accordait aux métèques (étrangers) des droits civiques minorés, en échange de l'hospitalité qu'ils recevaient, ce qui paraît relever de l'évidence et non de l'oppression.

Actuellement, il est extraordinaire que les « communautaristes » adeptes du fameux droit à la différence exigent à la fois que les allogènes bénéficient de tous les droits civiques des citoyens autochtones (notamment le droit de vote) et qu'ils conservent les coutumes de leurs communautés.


Ce n'est plus le droit à la différence, c'est le droit aux privilèges. C'est la position contradictoire des Verts, des trotskistes du PS et de la « droite moderniste » d'un Madelin et d'autres, les deux premiers prenant cette position par fanatisme idéologique et la troisième par opportunisme apeuré et volonté de recentrage dans la bienséance idéologique.

À l'intérieur d'une unité politique et d'un peuple, le droit à la différence ne peut en aucun cas devenir une doctrine absolue, qui tolérerait toutes les différences, quelles qu'elles soient. Le risque du « droit à la différence », c'est de dériver vers un « droit à la tolérance totale ». Comme on le constate dans toutes les sociétés multiraciales, multiculturelles, multiconfessionnelles, aucune harmonie sociale n'est possible dès lors que les différences sont trop importantes . Même les trop grandes diversités de mœurs au sein d'une même unité politique sont préjudiciables à l'équilibre de l'ensemble. L'hétérogénéité n'est tolérable que subordonnée au principe organique d'homogénéité globale.

Parler, par exemple, de « communauté homosexuelle » constitue une dangereuse dérive. Poussé trop loin, ce droit à la différence conduit tout droit au tribalisme et à la désagrégation sociale, donc à un processus de « décivilisation ».

Si on prend le cas de l'islam, l'intégration-assimilation, application du droit à la différence, est impossible, de même que l'organisation d'une cohabitation selon les vœux de l'idéologie « communautariste ». L'islam ne peut tolérer, dès lors qu'il représente une certaine force au sein d'un État, une cohabitation pacifique et égalitaire avec le christianisme, le judaïsme, le bouddhisme, l'hindouisme, l'animisme ou, bien entendu, le paganisme ou l'athéisme laïc. Il est donc absurde de revendiquer le droit à la différence en faveur de ceux-là mêmes qui le dénient consubstantiellement aux autres.

L'harmonie politique et sociale d'un pays suppose un minimum d'unité ethnique et culturelle. Autrement dit, le droit à la différence est un concept valide sur le plan géopolitique (chacun chez soi dans ses frontières), mais invalide à l'intérieur d'une même unité politique. Les communautaristes, partisans du droit à la différence à l'intérieur du même pays, professent la croyance qu'une intégration serait envisageable sans assimilation, ce qui néglige tous les enseignements de l'histoire. Ils croient dans la possibilité (après l'échec du melting-pot assimilationniste) d'une société égalitaire de castes juxtaposées.

Ces théories différentialistes défendues par l'extrême gauche, les libéraux américains, les ultra-libéraux français, et même certains intellectuels de droite, sont extrêmement dangereuses : elles consistent à passer de l'égalitarisme d'assimilation à l'égalitarisme de juxtaposition, qui est une des formes aggravées de la doctrine égalitaire. Dans ces conditions, l'idéologie du droit à la différence a objectivement donné lieu, par perversion du concept, à la justification de l'homophilie (le favoritisme pro-homosexuels), à la légitimation des discriminations positives et des quotas raciaux en faveur des populations allogènes, et aux formes les plus ubuesques du féminisme.

D'une manière générale, détourné de son objectif premier (le droit pour chaque peuple de conserver son identité et son homogénéité), le droit à la différence est devenu une arme de guerre contre la cohérence ethnique et l'identité européenne.

Au départ pro-identitaire, le droit à la différence est donc devenu anti-identitaire.

Sur don territoire, un peuple sain doit revendiquer un monopole ethnique et culturel. De même, selon l'enseignement des Grecs anciens, une Cité harmonieuse ( «organique ») suppose la cohabitation de légères différences sous l'ordre fédérateur d'une communauté globale, autrement dit une soumission de toute différence à l'Unité de la Cité, cette dernière n'étant pas une uniformisation grise, mais le rassemblement de différences naturelles en une totalité organique, en un seul faisceau. L'image symbolique de la pyramide, bien comprise par les anciens Egyptiens, est ici très parlante. Une civilisation, comme un bâtiment, comme un organisme vivant, doit se garder à la fois de l'uniformité et de l'excès de différentiation (sociale, ethnique, coutumière, etc.), car alors la philia (c'est-à-dire la « convergence des sentiments » dont parlait Aristote) n'existe plus et la solidarité populaire s'effondre. Le droit à la différence, comme tout droit, doit être limité, normé et contrebalancé par le devoir d'appartenance qui le surplombe.


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