Der Weg

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Der Weg – El Sendero, soustitré d'abord Monatsschrift für Freiheit und Ordnung puis Unabhängige Monatsschrift für Freiheit und Ordnung in Staat, Politik, Wirtschaft, Recht und Kultur, était une revue mensuelle allemande, fondée en 1947 par des exilés allemands à Buenos Aires. Parvenant à obtenir un rayon de diffusion international, elle a paru jusqu'en 1957.

Der Weg – El Sendero.jpg

Une revue et un réseau

La revue est fondée en 1947 en même temps que la maison d'édition Dürer, dirigée par Eberhard Fritsch, ancien haut responsable de la Hitler-Jugend.

Malgré sa position géographiquement très excentrée par rapport à l'Europe, Der Weg sera l'une des principales revues de la droite radicale internationale de l'après-guerre. En effet, elle compte parmi ses contributeurs des personnalités qui ont parfois occupé des postes importnats sous le Troisième Reich : Wilfred von Oven (1912-2008), Walther Darré (certains de ses articles sont publiés sous le pseudonyme de Carl Carlsson), Otto Ernst Remer (1912-1997), Johann von Leers (à partir de 1951, sous les pseudonymes de Gordon Fitzstuart, Felix Schwarzenborn et Hans Euler), Hans-Ulrich Rudel, Erwin Neubert, Dieter Vollmer, Willem Sassen, Erich Kern, Alois Hudal, Hans F. K. Günther, Otto Skorzeny, Hanna Reitsch, Albert Kesselring. On y trouve des plumes francophones comme celles de Gaston-Armand Amaudruz, Marc Augier, Jean-Henri Azéma, Maurice Bardèche, René Binet, Jacques de Mahieu, Pierre Pascal. On doit ajouter encore les contributions d'Austin J. App, du Grand Mufti de Jérusalem, d'Arnold S. Leese, des Américains Eustace C. Mullins et Keith H. Thompson[1] ou Per Engdahl.

La revue traitait aussi bien des thèmes culturels que philosophiques et politiques. Les thèmes les plus abordés durant les premières années étaient ceux qui restaient tabou dans l'après-guerre : les expulsions massives d'Allemands, la politique de « démontage » industriel dans l'Allemagne occupée[2], et le traitement des prisonniers de guerre. Une rubrique Wer hilft? faisait part des situations particulières de citoyens allemands en détresse. Une rubrique de petites annonces permettait de mettre en contact les lecteurs avec des entrepreneurs, des bureaux de voyages ou des juristes.

Le premier numéro est tiré à 2000 exemplaires. En novembre 1947, des autorisations provisoires sont obtenues pour distribuer la revue dans les zones d'occupation américaine et britannique. Elle obtient aussi le soutien d'Allemands établis de longue date au Brésil, au Chili et au Paraguay. Le succès attire l'attention des forces d'occupation : le 26 mai 1949 la revue est interdite dans la zone d'occupation américaine, le 27 mai elle est enterdite en Autriche. Mais la revue contre-attaque en organsant un réseau de distribution clandestin en Allemagne : en 1950 le nombre d'abonnés dépasse les 10'000 alors que la revue est interdite! Une collaboration commence avec la revue Nation Europa qui vient d'être fondée. Le Sozialistische Reichspartei distribue la revue à ses adhérents.

En 1953, la revue, toujours distribuée clandestinement, atteint les 16'000 abonnements en Allemagne et 2'500 en République sud-africaine.

La chute de Juan Perón provoque un changement dans le climat politique argentin. En effet, celui-ci avait toujours résisté aux pressions des USA, de la République fédérale allemande, de l'Etat d'Israel ou des lobbies juifs et sionistes au sujet des activités des Allemands en exil en Argentine. Désormais, plusieurs collaborateurs de la revue quittent l'Argentine. Les divergences à l'intérieur de la rédaction, entre les « intransigeants » et les partisans d'une forme d'adaptation aux conditions nouvelles en Allemagne, se font plus vives. En 1957, la revue met un terme à ses activités.

Bibliographie

  • Holger M. Meding, »Der Weg« – Eine deutsche Emigrantenzeitschrift in Buenos Aires 1947–1957, Wissenschaftlicher Verlag Berlin (wvb), Berlin, 1997.

Notes et références

  1. Philippe Baillet, L'Autre Tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical - Fascistes, nationaux-socialistes, nationalistes-révolutionnaires entre « défense de la race » et « solidarité anti-impérialiste », Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2016, 475 p., p. 137-139.
  2. La notion de « démontage », en histoire contemporaine allemande, renvoie à une politique de désagrégation de l'économie allemande, décidée fin 1945 au titre de « réparations de guerre ». De nombreuses installations industrielles sont démontées et expédiées chez les puissances occupantes. Ces démontages ont été particulièrement massifs dans la zone d'occupation soviétique, au point que l'économie de la République démocratique allemande (DDR) ne s'en relèvera jamais. Les démontages ont aussi eu lieu dans les zones d'occupation française, américaine (à titre d'exemple, dans la zone d'occupation américaine, 1600 usines sont démontées et les capacités de production tombent à 63% de ce qu'elles étaient en 1938) et britannique, mais celles-ci prennent progressivement fin avec la mise en application du Plan Marshall à partir de 1949.