Chant de fidélité

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Le Chant de fidélité est un hymne dont il existe plusieurs versions, en allemand, en néerlandais et en français.

Histoire

La première version attestée du chant est un poème de Novalis (1772-1801), un « Chant spirituel », publié dans un recueil après sa mort, en 1802.

Le texte est retravaillé quelques années plus tard par Max von Schenkendorf (1783-1817), qui en fait un chant de combat dans le contexte de la résistance allemande à l'invasion et à l'occupation napoléoniennes. Les paroles font nettement allusion à une renaissance germanique impériale et à la volonté d'unification allemande. La mélodie est empruntée, sous une forme légèrement modifiée, à un chant de chasse français de 1724, Pour aller à la chasse il faut être matineux[1]. Cette version est publiée en 1814 et elle est dédiée par son auteur à Friedrich Ludwig Christoph Jahn (1778-1852), figure centrale de la lutte antinapoléonienne en Allemagne[2]. La chanson va devenir très populaire dans les associations d'étudiants favorables à l'unification allemande, les Burschenschaften.

Une version néerlandaise du chant a été écrite en 1923, il existe également une version avec une manière empruntée à l'hymne néerlandais des Geusen.

Le texte du SS-Liederbuch.

Sous le Troisième Reich, le chant devient l'hymne de la SS, puis de la Waffen-SS. Dans le SS-Liederbuch, il se trouve en troisième place, après le Deutschlandlied et le Horst-Wessel-Lied. Le texte est très proche de la version de Schenkendorf de 1814.

Aprsè la guerre, le chant échappe à l'interdiction, du fait que certains groupes hostiles au national-socialisme l'avaient également employé.

Bien plus tard, le chant est repris par le chanteur de musique populaire Heino (*1938) (album Die schönsten deutschen Heimat- und Vaterlandslieder, sorti en 1980/81).

Une version française apparaît dans les années 1960 et se diffuse dans les années 1970. Ses paroles sont marquées par l'influence culturelle d'Europe-Action et de la Nouvelle droite, pour qui le christianisme constitue la principale source des idéologies subversives et égalitaristes. Le chant devient très populaire dans tous les cercles et mouvements de la Droite radicale non-chrétienne ou antichrétienne : il est notamment l'un des hymnes du Front de la jeunesse (1972-1981), où il retentit lors des célébrations des solstices.

Dans les années 1980 commence à circuler une version nationale-catholique du chant, notamment lors des pèlerinages de Chartres. C'est alors que se répand une rumeur, selon laquelle l'origine du chant remonterait à l'Armée royale et catholique de Vendée, et que les versions ultérieures auraient été des récupérations ou des déformations. Toutefois, rien n'atteste cette théorie. En réalité, la version catholique du texte est l'œuvre de Jacques Arnould (*1952), créateur en 1979 du Chœur Montjoie Saint-Denis, qui le chante dans sa compilation Chants d'Europe III.

Texte

Versions allemandes

Version de 1802

Ce texte se trouve dans le recueil des Geistliche Lieder de Novalis (vol. VI)[3].

Wenn alle untreu werden,
So bleib’ ich dir doch treu;
Daß Dankbarkeit auf Erden
Nicht ausgestorben sey.
Für mich umfing dich Leiden,
Vergingst für mich in Schmerz;
Drum geb’ ich dir mit Freuden
Auf ewig dieses Herz.
Oft muß ich bitter weinen,
Daß du gestorben bist,
Und mancher von den Deinen
Dich lebenslang vergißt.
Von Liebe nur durchdrungen
Hast du so viel gethan,
Und doch bist du verklungen,
Und keiner denkt daran.
Du stehst voll treuer Liebe
Noch immer jedem bey,
Und wenn dir keiner bliebe,
So bleibst du dennoch treu;
Die treuste Liebe sieget,
Am Ende fühlt man sie,
Weint bitterlich und schmieget
Sich kindlich an dein Knie.
Ich habe dich empfunden,
O! lasse nicht von mir;
Laß innig mich verbunden
Auf ewig seyn mit dir.
Einst schauen meine Brüder
Auch wieder himmelwärts,
Und sinken liebend nieder,
Und fallen dir ans Herz.

Version de 1814

Texte établi par Max von Schenkendorf, 1814.[4]

Wenn alle untreu werden, so bleiben wir doch treu:
Daß immer noch auf Erden für euch ein Fähnlein sey,
Ihr Lehrer teutscher Jugend, ihr Bilder bessrer Zeit,
Ihr uns zu Männertugend, zum Liebestod geweiht.
Wollt nimmer von uns weichen, uns immer nahe seyn:
Treu, wie die teutschen Eichen, wie Mond- und Sonnenschein!
Einst wird es wieder helle in aller Brüder Sinn:
Dann kehren sie zur Quelle in Lieb’ und Reue hin.
Es haben wohl gerungen die Helden dieser Frist,
Und nun der Sieg gelungen, übt Satan neue List!
Doch wie sich auch gestalten im Leben mag die Zeit:
Du sollst uns nicht veralten, o Traum der Herrlichkeit.
Ihr Sterne! seyd uns Zeugen die ruhig niederschaun;
Wenn alle Brüder schweigen und falschen Götzen traun:
„Wir woll’n das Wort nicht brechen und Buben werden gleich,
Woll’n predigen und sprechen vom heil’gen teutschen Reich!“

Version de 1900

Wenn alle untreu werden, so bleiben wir doch treu,
daß immer noch auf Erden für euch ein Fähnlein sei.
Gefährten unsrer Jugend, ihr Bilder bess’rer Zeit,
die uns zu Männertugend und Liebestod geweiht.
Wollt nimmer von uns weichen, uns immer nahe sein,
treu wie die deutschen Eichen, wie Mond und Sonnenschein!
Einst wird es wieder helle, in aller Brüder Sinn,
sie kehren zu der Quelle in Lieb und Reue hin.
Es haben wohl gerungen die Helden dieser Frist,
und nun der Sieg gelungen, übt Satan neue List.
Doch wie sich auch gestalten im Leben mag die Zeit,
Du sollst uns nicht veralten, o Traum der Herrlichkeit.
Ihr Sterne seid uns Zeugen, die ruhig niederschaun,
wenn alle Brüder schweigen und falschen Götzen traun:
Wir wolln das Wort nicht brechen und Buben werden gleich,
wolln predigen und sprechen von Kaiser und von Reich!


La dernière strophe dispose de trois variantes :

  • vom heil’gen deutschen Reich (parfois : vom heil’gen teutschen Reich)
  • von unserem Österreich
  • von Gottes Himmelreich.

Version du SS-Liederbuch

Wenn alle untreu werden, so bleiben wir doch treu,
daß immer noch auf Erden für euch ein Fähnlein sei.
Gefährten unsrer Jugend, ihr Bilder bessrer Zeit,
die uns zu Männertugend und Liebestod geweiht.
Wollt nimmer von uns weichen, uns immer nahe sein,
treu wie die deutschen Eichen, wie Mond und Sonnenschein!
Einst wird es wieder helle, in aller Brüder Sinn,
sie kehren zu der Quelle in Lieb und Treue hin.
Ihr Sterne seid uns Zeugen, die ruhig niederschaun,
wenn alle Brüder schweigen und falschen Götzen traun.
Wir wolln das Wort nicht brechen, nicht Buben werden gleich,
woll'n predigen und sprechen vom heil’gen deutschen Reich !

Versions françaises

Version nationaliste

Des hommes à l'âme vile,
Portant le sceptre et la croix[5]
Ont imposé dans nos villes
Le reniement de la loi
Mais pour que toujours sur terre
reste un point de ralliement
D'âge en âge sont fidèles
les hommes de notre sang.
Fidèles aux voix de l'âme,
des bois, du roc et du sang
Fidèles à la vraie flamme,
Fidèles à leurs enfants
Lorsqu'a chanté la chouette,
à l'ombre de nos halliers
Ils sont entrés pour la fête
du glaive et du chevalier.
Les esclaves de la messe
ont bafoué la raison
Cloué l'oiseau de sagesse
aux portes de leurs maisons
Ils ont brûlé nos sourcières,
ils ont souillé nos enfants,
Mais le cœur des âmes fières,
a triomphé dans le vent.
Nous veillerons sous l'étoile
qui veille sur nos destins,
Nous ferons gonfler la voile
vers les rivages lointains !
Et nous payerons d'âge en âge
le tribut de notre sang,
afin toujours que l'or de l'aurore
réponde à l'or du couchant !
Quand les autres trahiront,
Camarades soyons fidèles
Défendons notre race,
luttant pour l'Europe nouvelle
Compagnons de notre jeunesse,
Bâtisseurs d'un temps meilleur,
Restez toujours avec nous
pour bafouer la mort et la peur.

Version catholique

Des hommes à l'âme vile,
Chassant le sceptre et la croix,
Ont imposé dans nos villes
Le reniement de la loi
Mais pour que toujours sur terre
reste un point de ralliement
D'âge en âge sont fidèles
les hommes de notre sang.
Fidèles aux voix de l'âme,
des bois, du roc et du sang
Fidèles à la vraie flamme,
Fidèles à leurs enfants
Lorsqu'a chanté la chouette,
à l'ombre de nos halliers
Ils sont partis pour la quête
du Graal et du chevalier.
Les ennemis de la Messe
ont bafoué la raison
Semé le doute, la détresse
au cœur de nos maisons
Ils ont traqué les bons Pères,
voulu souiller nos enfants,
Mais le cœur des âmes fières,
triomphera dans le vent.
Quand les autres trahiront,
camarades soyons fidèles
Défendons la Tradition,
luttons pour la France nouvelle
Vrais héritiers des nobles Francs,
fidèles à Dieu et au roy
La lutte de nos descendants
emplit nos esprits de joie.

Notes et références

  1. L'air a également été repris par Nach Süden nun sich lenken d'Eichendorff ainsi que par la chanson étudiante Einst sßen die alten Germanen zu beiden Ufern des Rheins.
  2. Texte de la dédicace : Von wegen des heiligen deutschen Reichs - An Jahn.
  3. In: Musen-Almanach für das Jahr 1802. Herausgegeben von A. W. Schlegel und L. Tieck. Tübingen 1802, S. 200ff.
  4. Freye Stimmen frischer Jugend. Durch Adolf Ludwig Follen. Jena 1819, S. 41; vgl.: Liederbuch des deutschen Volkes. Leipzig 1843, S. 280
  5. Version chantée par le mouvement Terre et Peuple : Portant l' étoile et la croix.