Stéphane François
Stéphane François, né le 1er janvier 1973, est un politologue français, spécialiste autoproclamé de l' « extrême droite ».
Sommaire
Biographie
Stéphane François a d'abord été le disciple de Jean-Pierre Laurant, spécialiste de l’œuvre de René Guénon et animateur de la revue Politica Hermetica. Stéphane François y publie quelques articles pour se faire connaître dans un certain petit milieu universitaire plus ou moins lié à l’École pratique des hautes études (EPHE)[1].
Il devient professeur à l’université de Mons (Belgique), et chercheur associé au Groupe Sociétés Religions Laïcités du CNRS.
Un « spécialiste » bien superficiel
Les nombreux ouvrages publiés par Stéphane François, motivé par une conception toute policière et « délationniste »[2] de l'histoire des idées, regorgent d'informations fantaisistes, non sourcées ou non vérifiées.
Ainsi, dans son ouvrage Les Néo-paganismes et la Nouvelle Droite : pour une autre approche (2008), il affirme, sans donner ni date ni source, que Claudio Mutti aurait été député. Cependant, les archives du parlement italien ne mentionnent aucunement le nom de Claudio Mutti, ce qui laisse penser à une confusion, une affabulation ou à une erreur pour le moins grossière[3].
Ailleurs, il affirme, sans donner la moindre source, que Philippe Baillet aurait été membre de la FANE, ce qui semble pour le moins inattendu et mériterait un embryon de preuve[4].
François montre également une propension à estropier les titres et les noms, surtout dès qu'il ne s'agit pas de francophones : Armin Mohler devient Möhler[5].
Publications
- La Musique europaïenne. Ethnographie politique d’une subculture de droite, préface de Jean-Yves Camus, Paris, L’Harmattan, 2006. En appendice : textes de trois entretiens de Stéphane François avec Thierry Jolif, Alain de Benoist et Christian Bouchet.
- Le Néo-paganisme : une vision du monde en plein essor, préface de Jean-François Mayer, Apremont, MCOR-Table d'émeraude, 2007. Nouvelle édition : La Hutte, 2012.
- Le nazisme revisité : l'occultisme contre l'histoire, Paris, Berg international, 2008, 123 p.
- Les Néo-paganismes et la Nouvelle Droite : pour une autre approche, préface de Philippe Raynaud, Archè, 2008
- Le complot cosmique. Théorie du complot, ovnis, théosophie et extrémistes politiques, Milan, Archè, 2010. Préface de Jean-Bruno Renard, postface de Jean-Pierre Laurant. Coécrit avec Emmanuel Kreis.
- L'Ésotérisme, la « tradition » et l'initiation. Essai de définition, Tours, Grammata, 2011
- La Nouvelle Droite et la tradition, Milan, Archè, 2012
- À droite de l'acacia : de la nature réelle de la Franc-maçonnerie ?, La Hutte, 2012
- L'écologie politique : Une vision du monde réactionnaire ? Réflexions sur le positionnement idéologique de quelques valeurs, Cerf, Paris, 2012, 162 p.
- Des mondes à la dérive : réflexions sur les liens entre l'ésotérisme et l'extrême droite, Valence-d'Albigeois, Éditions de la Hutte, coll. « Essais », 2012, 94 p.
- La Modernité en procès : éléments d'un refus du monde moderne, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, Z013.
- Au-delà des vents du Nord : l'extrême-droite française, le pôle Nord et les Indo-Européens (préf. Laurent Olivier), Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2014.
- Les Mystères du nazisme : aux sources d'un fantasme contemporain, Paris, Presses universitaires de France, 2015, 195 p.
- Avec Nicolas Lebourg, Histoire de la haine identitaire : mutations et diffusions de l'altérophobie, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes 2016.
- Le Retour de Pan : panthéisme, néo-paganisme et antichristianisme dans l'écologie radicale, Milan, Archè, 2016.
- Dir. avec Emmanuel Cherrier, Le Service public et les idéologies politiques, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2016.
- L'occultisme nazi - Entre la SS et l'ésotérisme, Paris, CNRS Éditions, 2020.
- La Nouvelle Droite et ses dissidences, éditions Le Bord de l'eau, 2021.
- Une avant-garde d’extrême droite. Contre-culture, conservatisme radical et tentations modernistes, Lyon, Éditions de la Lanterne, 2022
- Géopolitique des extrêmes droites, Paris, Cavalier Bleu, 2022.
- La Nouvelle Droite et le nazisme, une histoire sans fin. Révolution conservatrice allemande, national-socialisme et alt-right, Lormont, Le Bord de l'eau, coll. « Documents », 2023, 176 p.
Articles
- « Musique, ésotérisme et politique, naissance d’une sous-culture de droite », Politica Hermetica, n° 17, 2003, pp. 238-259.
- avec Jean-Yves Camus, « L’ultime avatar de Miguel Serrano », Politica Hermetica, n° 24, 2010, pp. 117-129.
Notes et références
- ↑ cf Bibliographie ci-dessous.
- ↑ Terme forgé par Pierre-André Taguieff, chercheur nettement plus sérieux que François, et ayant dénoncé les dérives inquisitoriales des pseudo-chercheurs, dont le conformisme « a fait place au délationnisme fielleux », devenu « la maladie de la gauche folle », ajoutant que « la diffamation douce et diluée, la dénonciation vertueuse, la délation bien-pensante et mimétique donnent son style à la chasse aux sorcières à la française. » (Pierre-André Taguieff, « Les écrans de la vigilance », Panoramiques (numéro sur « Le lynchage médiatique »), Corlet – Marianne, n° 35, 4e trimestre 1998, pp. 65-78 (p. 68).Pierre-André
- ↑ Stéphane François, Les Néo-paganismes et la Nouvelle Droite : pour une autre approche, préface de Philippe Raynaud, Archè, 2008, p. 41. Cette affirmation totalement erronée a été reprise en 2014 par le pseudo-archéologue Jean-Paul Demoule, dans son Mais où sont passés les Indo-Européens ?. Stéphane François cite comme source Anne-Marie Duranton-Crabol, L’Europe de l’extrême droite. De 1945 à nos jours, Bruxelles, Complexe, 1991, p. 175. Il semble que les travaux académiques des spécialistes autoproclamés se basent plus sur le « copier-coller » que sur la recherche approfondie.
- ↑ cf La Nouvelle Droite et le nazisme, 2023, p. 46.
- ↑ ibidem, p. 79.