Culture et civilisation
La culture est l'ensemble des mentalités, des traditions, des mœurs et des valeurs d'un peuple. La civilisation est l'expression concrète et matérielle de la culture; elle en constitue les réalisations pratiques.
En tant que groupe ethnique, un peuple peut adopter superficiellement la civilisation d'un autre groupe, mais ne pourra jamais intégrer sa culture, puisque cette dernière repose en dernière analyse sur un fondement héréditaire, issu de dispositions biologiques particulières.
Une civilisation repose sur le socle mental et spirituel d'une culture et cette dernière sur des dispositions ethniques en grande partie héritées. La langue est l'attribut de la civilisation, mais non pas de la culture; avec cette exception, tout de même, qu'une population acculturée qui adopte la civilisation et la langue d'un autre peuple (les Noirs américanophones ou francophones par exemple) reconstruit une langue déviante et ethnicisée. La culture est le socle producteur des civilisations, mais elle repose elle-même sur les capacités génétiques d'un peuple, c'est-à-dire sur un substrat bio-anthropologique, le germen. La civilisation est l'aspect matériel, extérieur de la culture, sa projection. Contrairement aux illusions des philosophies libérales et marxistes, la culture n'est pas une superstructure produite par un état techno-économique donné, mais une infrastructure mentale qui détermine une forme de société et d'économie.
La culture, partie intégrale de la nature physiologique de l'homme, est la grille à travers il interprète le monde, en fonction de son hérédité et de son milieu.
L'Occident a tenté de s'imposer comme « civilisation mondiale », homogénéisante, fondée sur l'économisme matérialiste, la démocratie ploutocratique et l'humanitarisme égalitaire des droits de l'homme. Mais l'échec est patent. Le réveil de l'islam et de plusieurs autres ethnosphères (Inde, Afrique noire, Chine, Amérique latine, ...) démontre que la pluralité des civilisations, produit de la diversité des cultures et des races, comme les conflits qu'elles entretiennent entre elles, est consubstantiel à l'humanité.
Le XXIème siècle se confirme de plus en plus comme celui du choc des civilisations et non pas celui de l'avènement d'une civilisation humaine unifiée, selon les croyances de la « modernité ».
La "civilisation occidentale" n'est pas une véritable civilisation, mais un mode technique de vie sans profondeur, exclusivement fondé sur une domestication quasi pavlovienne par des habitudes matérielles; et, à ce titre, elle est éphémère, car elle ne repose pas sur une mémoire, sur une tradition, sur une densité culturelle, mais elle est bâtie sur des modes aussi passagères que les cumulo-nimbus, et sur des conditionnements superficiels.
L'islam dénonce la civilisation occidentale, comme il a dénoncé le communisme, et il a bien raison. Mais il propose pis encore! Il défend une autre forme de totalitarisme. Et surtout, son projet de civilisation est totalement incompatible avec le substrat culturel européen parce qu'il est fondé sur la notion de soumission absolue et non pas d'accord organique et harmonique entre la liberté et l'ordre.
Aujourd'hui, les deux adversaires principaux des cultures européennes et de la civilisation grande-européenne sont la civilisation occidentalo-américaine et la civilisation islamique.
Rien n'est jamais acquis. Tout peut se perdre. Un peuple peut voir mourir sa culture, soit par modification de son substrat ethnique (colonisation de peuplement), soit par une perte interne de substance, une décadence. Cette dernière ne peut s'expliquer que par un déclin psycho-biologique des forces vives. Aujourd'hui, les peuples européens sont menacés d'un épuisement de leur identité et de leur vigueur culturelles (cosmopolitisme, africanisation, islamisation, muséification folklorique), mais la principale cause réside en eux-mêmes plus que dans les agressions dont ils font l'objet, et qui sont, somme toute, la loi de la vie. Dans la déréliction, on est rarement une victime innocente, mais plutôt consentante[1].
Articles connexes
Notes et références
- ↑ Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons : Manifeste de la Résistance européenne, Paris, L'AEncre, 2002, 292 p., p. 101-103.