Domestication

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Soumission mentale et comportementale à un système idéologique et social, avec perte de volonté et de jugement propres, et dépendance physique envers des conditions matérielles.

La maladie mentale de l'homme occidental

Ce terme est utilisé par analogie à la situation des animaux domestiques, incapables d'autonomie et entièrement conditionnés par l'homme. Selon les éthologues, l'homme est un animal qui s'est « auto-domestiqué » puisque ses comportements obéissent à un carcan culturel plus qu'à des pulsions innées. Mais ce concept de « domestication » est entendu par nous en un sens un peu différent. Il désigne la situation de passivité et de dépendance de l'homme occidental, face à un système contre lequel il ne réagit pas, même si ce dernier lui est nocif.

Les symptômes sont innombrables : perméabilité aux conditionnements idéologiques (audiovisuels, scolaires, professionnels, etc.), dépendance envers le mode de vie consumériste, perte de l'autonomie de jugement face aux propagandes et aux culpabilisations, évacuation de toute spiritualité (remplacée par des gnoses médiatiques primaires), etc. L'homme domestiqué est conformiste, il ne se révolte pas, il ne résiste jamais, même s'il joue au simulacre de l'émancipation et de l'originalité. Il suit aveuglément, par bienséance sociale et peur de déplaire, tous les préjugés qu'on lui inculque. Ié constate la catastrophe globale provoquée par la colonisation immigratrice, mais il n'ose se rebeller et se réfugie dans la fuite. Il est une perpétuelle victime de la mode. Il ne veut surtout pas se sentir « autre », indépendant, car ce serait - grande terreur contemporaine - être exclu. Le système lui apporte sa pâtée, sa substance minimale, sa pitance financière, alors il abdique tout esprit critique. L'homme domestiqué ne possède aucun sens révolutionnaire, ni aucune vision historique : il est profondément attaché aux structures de la société qui le conditionne. Il est, du sommet au bas de l'échelle sociale, un type humain incapable d'autonomie, le modèle type du citoyen de l'époque néo-totalitaire, la figure moderne de l'esclave.

Le paradoxe de l'homme domestiqué, c'est qu'on lui fait croire qu'il est un « individu » : et, de fait, l'individualisme narcissique est son horizon. Un peu comme le porc d'un élevage en batterie qu'on gave, tout seul, dans sa cellule exiguë. En réalité, cet individualisme de l'homme domestiqué dissimule une soumission à la morale du troupeau.

Combien d'intellectuels, d'artistes et de philosophes brillants, à droite comme à gauche, ont été domestiqués, c'est-à-dire stérilisés par l'idéologie dominante et la peur de lui déplaire, la terreur d'être exclus, et se sont postés au garde-à-vous, ont asséché leur talent et sont devenus au sens propre des chiens de garde avec muselière? Au prix terrible du renoncement à eux-mêmes et du sabordage de leur talent.

Malheureusement, ce type humain est aujourd'hui majoritaire. Cependant en état de choc, de crise grave et d'échec du système - ce qui n'est pas certain, mais tout de même très possible - le modèle qu'il représente s'effondrera. Et puis, il ne faut compter que sur des minorités qui, dans toute société, n'ont jamais été domesticables.

Il faut aussi hélas compter avec les faux combattants victimes de la domestication. En privé, en paroles, ils « résistent ». Mais rien de concret ne suit. Le système les tient, c'est-à-dire les domestique. Ils s'accommodent de tout, pourvu qu'ils continuent à être nourris (et pourris). Mais ceux-là sont de moindre importance. La meilleure charge contre la domestication se trouve dans la fable de La Fontaine Le Chien et le Loup[1].

Bibliographie

  • Konrad Lorenz, Les Huit péchés capitaux de notre civilisation, Paris, Flammarion, 1973, 169 p.

Articles connexes

Notes et références

  1. Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons : Manifeste de la Résistance européenne, Paris, L'AEncre, 2002, 292 p., p. 117-118.