Avril 14

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  • 1544 : bataille de Cérisoles, en Italie, gagnée par les troupes françaises de François Ier menées par le duc d'Enghien. Cette victoire n'eut point de suite, parce que le roi fut obligé d'affaiblir son armée pour s'opposer aux entreprises du roi d'Angleterre et de l'empereur, dont l'un était entré en Picardie et l'autre en Champagne.
  • 1865 : au cours d'une représentation théâtrale à Washington, le président Lincoln est assassiné par un jeune exalté, John Wilkes Booth, qui le révolvérisa à bout portant et s'écria: « Sic semper tyrannis, le Sud est vengé! » Il réussit à s'enfuir et se suicidera douze jours plus tard, la police cernant la grange où il s'était réfugié, à Port Royal, en Virginie.
  • 1920 : le député nationaliste Maurice Barrès dépose une proposition de loi instituant une fête nationale de Jeanne d'Arc. L'initiative, qui n'avait pas abouti en 1884, est prise en compte. La loi fut votée le 24 juin.
  • 1932 : le manuscrit de Voyage au bout de la nuit est déposé aux éditions de la NRF. Une fiche de lecture est préparée. Elle ne sera jamais remplie. À la même époque, Robert Denoël, un jeune éditeur belge de 29 ans, s'enthousiasme pour le manuscrit de Louis-Ferdinand Céline.
  • 1971 : Le Président des États-Unis, Richard Nixon, amorce sa politique de normalisation à l’égard de la Chine communiste, dans la mesure où, désormais, le commerce entre les deux États est libéralisé. Cette mesure prend la suite d’une autre, décidée un mois auparavant, le 15 mars 1971, et qui autorisait dorénavant les citoyens américains à voyager en Chine. La normalisation commence par un acte symbolique et sympathique, bien médiatisable : la visite de joueurs américains de ping-pong en Chine, où ils affronteront l’équipe nationale chinoise. L’objectif géopolitique, basé sur les principes de la diplomatie traditionnelle, est de parfaire, par le biais d’une normalisation des relations sino-américaines, l'encerclement de l'Union Soviétique, où la Chine de Mao jouerait le rôle de l’allié de revers. Après Nixon, avec Reagan, le mode d’approche des présidences républicaines ne sera plus diplomatique et traditionnel, mais basé sur un schéma manichéen, de lutte contre l’ « empire du mal », qui sera encore renforcé sous les deux Bush, au point de devenir caricatural. Les démocrates seront, eux aussi, atteint par cette maladie idéologique consistant à mêler diplomatie et théologie. Si Nixon était encore un Républicain classique, ses successeurs feront reculer les acquis de la diplomatie traditionnelle, donc de la civilisation et du principe du XVIIIe siècle, cher à Carl Schmitt, de la « guerre de formes ». Les guerres ne sont donc plus de « formes », et, par voie de conséquence, limitées dans leurs objectifs et finalités, mais idéologisées et absolutisées, donc sans mesure ni modération, car, dans cette optique, l’ennemi n’est plus un État qui défend ses intérêts légitimes, mais l’incarnation du Mal absolu, qu’il convient d’éradiquer. De telles postures sont susceptibles de déclencher des conflits sans fin, où la personnalité de l’ennemi n’est plus respectée comme telle. Aujourd’hui, les néo-conservateurs, anciens trotskistes reconvertis, qui ont investi et perverti le parti républicain américain, se moquent ouvertement des principes de la diplomatie, qu’ils considèrent comme des vieilleries bonnes à jeter aux orties, comme des oripeaux désuets d’un passé révolu, dont relève la « Vieille Europe », centrée autour du binôme franco-allemand. La normalisation des rapports sino-américains, amorcée par Nixon et Kissinger au début des années 70 du XXème siècle, portera bel et bien un premier coup dur à l'Union Soviétique, déjà en perte de vitesse. Ce coup de maître de la diplomatie nixonienne et kissingerienne scindera aussi définitivement le camp communiste en deux partis antagonistes, inféodés l'un à Moscou, l’autre à Pékin. Cela aura pour résultat que le Vietnam obtiendra le soutien de Moscou, le Cambodge celui de la Chine; les deux petites puissances du Sud-Est asiatique s'affronteront dans un combat sanglant, scellant définitivement la fin de l’unité dans le camp communiste. Dans la mouvance identitaire, l'expert italien du renseignement et de l'espionnage Guido Giannettini, limogé et réprouvé parce qu'il n'était pas un béni-oui-oui atlantiste, sera le seul à avoir posé, à l'heure et à temps et de façon cohérente, une analyse méticuleuse de cette problématique, exhortant les Droites européennes à soutenir la Russie dans ce combat planétaire. Le reste de la mouvance restant désespérément fidèle à un atlantisme délirant ou refusant, par myopie politique et désintérêt pour la marche du monde, d’analyser les clivages au sein des divers communismes (trotskistes pro-occidentaux, communistes fidèles à Moscou, maoïstes soudainement devenus pro-occidentaux, etc.). Si le mouvement identitaire barbote, empêtré dans ses contradictions, et se retrouve à la traîne aujourd’hui, c’est faute d’avoir posé les bonnes analyses au début des années 70, de ne pas avoir suivi les leçons de Guido Giannettini.