Stéphane Zannettacci

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Stéphane Zannettacci, né en 1954 et mort le 19 juillet 1976 au Liban, était un militant nationaliste français et corse. Engagé aux côtés des Chrétiens du Liban, il tombe au combat à l'âge de 22 ans.

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Biographie

Stéphane Zannettacci naît en 1954 au Maroc. Sa famille appartient à la petite communauté des « Grecs de Cargèse », installée en Corse en 1677, après avoir survécu aux persécutions ottomanes. Sa famille a plus tard quitté la Corse pour s’établir en Algérie, aux premiers jours de la colonisation. Son père Charles, dit « Kanou », a été tour à tour journaliste, pilote de l’Aéropostale, prospecteur. Engagé dans l’OAS, il a été condamné et emprisonné à la Santé, puis à l’Ile-de-Ré.

Stéphane Zannettacci grandit en banlieue parisienne. Contrairement à son père, qui est alors détenu, sa mère est « très engagée à gauche »[1].

Anticonformiste, il refuse la mode gauchiste. Il se met tôt à lire Robert Brasillach et les Hussards. Entré à l'université, il commence à militer au GAJ (Groupe action jeunesse), une organisation étudiante qui affronte régulièrement les groupes gauchistes qui entendent s'imposer dans les facultés. Lors d'un affrontement devant le lycée Buffon et la faculté d’Assas, à Paris, Stéphane est grièvement blessé au crâne.

Il entame ensuite une carrière de plongeur-scaphandrier à Marseille pour le compte d'une entreprise de forage. Il y est victime d'un accident de travail.

Il projette alors de s'engager au Vietnam en tant que volontaire contre les forces communistes. Mais la chute de Saïgon entraîne l'annulation de son départ.

Fin juin 1976, alors qu'il est déjà fiancé, il part pour le Liban, pour se mettre au service des Phalanges Chrétiennes de Béchir Gemayel, qui accueillent des volontaires étrangers, français notamment, dont la plupart sont issus des milieux nationalistes. Il entre aussi dans la formation des Tigres de Camille Chamoun.

Le 19 juillet, il tombe, avec deux autres combattants, pendant l’attaque du camp retranché de Tel-al-Zaatar, une enclave palestinienne en territoire chrétien. Il parvient à marcher jusqu’à la salle d’opération, où il s'écroule pour ne plus se relever.

Dans la nuit du 10 au 11 août 1976, le corps de Stéphane est rapatrié à Cargèse.

Notes et références

  1. Antoine Albertini et Kael Serreri, « Corses et mercenaires : dossier spécial sur ces soldats d'infortune », in : Corse Matin, 17 septembre 2018.