Sergio Ramelli
Sergio Ramelli, né le 6 juillet 1956 à Milan et mort le 29 avril 1975, était un jeune militant du Front de la Jeunesse.
Son assassinat particulièrement brutal par un groupe communiste est devenu un symbole de la violence politique de la gauche radicale italienne.
Sommaire
Assassinat
Le 13 mars 1975, Sergio Ramelli rentre chez lui en fin de journée. Il a à peine le temps de garer son scooter, pas très loin de son immeuble, que plusieurs militants d’extrême gauche armés de clefs anglaises l’assaillent. Ils sont membres du groupe Avanguardia operaia (Avantgarde ouvrière) , qui, malgré son nom, ne rassemble quasiment que des étudiants et des fils de bonne famille.
Les coups pleuvent sur le jeune tombé à terre. Gravement touché à la tête, il est emmené à l’hôpital où il va lutter contre la mort pendant 47 jours.
Pendant son coma, les communistes ne se privent pas de menacer sa famille. Le 28 avril, ils peignent des slogans et des messages de menaces sur l'immeuble où habite la famille Ramelli. Ils placardent aussi une affiche qui intime au frère du jeune homme agonisant de déménager, s'il ne veut pas subir le même sort.
Funérailles
Le 29 avril 1975, Sergio Ramelli rend l’âme. La préfecture ordonnera que son enterrement se déroule dans la plus grande des discrétions « afin d’éviter de nouveaux affrontements »[1].
Les funérailles ont eu lieu dans l’église Saints-Nérée-et-Achille. Le cercueil est venu à l’église presque en secret, les autorités locales ayant interdit le cortège funèbre et les extrémistes de gauche ayant menacé d'attaquer à coups de clés anglaises les participants.
Suites judiciaires
Les assassins ne seront arrêtés qu'en 1985. La confession de la seule fille du groupe, Brunella Colombelli, qui venait d’être arrêtée suite aux dépositions de trois repentis de Prima Linea, permet d'identifier Claudio Colosio, Franco Castelli, Giuseppe Ferrari Bravo, Luigi Montinari, Walter Cavallari, Claudio Scazza, Marco Costa, Giovanni Di Domenic et Antonio Belpiede, tous étudiants en médecine et fils de familles bourgeoises. Ils sont condamnés à des peines de prisons qui, au fil des jugements, seront de moins en moins lourdes.
De son côté, la mère de Sergio, Anita Ramelli, refusera les 200 millions de lires proposés par les meurtriers de son fils.
Postérité
Hommages
Musique
La tragédie de Sergio Ramelli a beaucoup inspiré les artistes de la Droite italienne. En 1976, l'un des groupes phare de la Musique alternative de Droite, ZPM, lui consacre une chanson. Les Concerti per Sergio constituent en outre un rendez-vous annuel de la musique alternative à Milan, dont le dernier a eu lieu en 2025.
Les groupes de rock anticommuniste ont également rendu hommage au jeune milanais, comme le groupe Verde Bianco Rosso, qui lui dédicace son album 33t. Europa (1989), ou le groupe Civico 88, qui lui consacre aussi une chanson en 2007.
Bande dessinée
- Marco Carucci et Paola Ramella, Sergio Ramelli. Quando uccidere un fascista non era reato, préf. de Guido Salvini, Ferrogallico (éd.), 2017, 142 p.
Timbre-poste
En 2025, un timbre-poste à l'effigie de Sergio Ramelli est émis par la poste italienne.
Site
Un site internet est dédié à la mémoire de Sergio Ramelli, ainsi qu'aux activités culturelles réalisées sous son égide : [1].
Notes et références
- ↑ cf « Présentation », in : Adriano Romualdi, La Droite et la crise du nationalisme, rééd. avec nouvelle trad. par Philippe Baillet, prés. par David Rouiller, Fribourg, éd. Sentiers perdus, octobre 2022, 94 p.