Sache des Volkes/NRAO

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La Sache des Volkes - Nationalrevolutionäre Aufbauorganisation, abrégée SdV-NRAO (Cause du Peuple - Organisation des structures nationales-révolutionnaire), était une organisation nationale-révolutionnaire allemande, fondée le 31 août 1974.

L'une des publications de la NRAO, Neue Zeit.

Historique

Origines

En janvier 1972, un groupe de jeunes contestataires du NPD avaient fondé l'Aktion Neue Rechte. Ses dirigeants avaient fait appel au principal jeune théoricien du mouvement national-révolutionnaire en Allemagne, Henning Eichberg, pour lui donner ses bases doctrinales. Mais, victimes de ses contradictions internes, l'ANR éclate fin 1974.

Création

En 1974, les militants de l'ex-ANR qui se reconnaissent dans la ligne nationale-révolutionnaire d’Eichberg fondent Sache des Volkes/Nationalrevolutionäre Aufbauorganisation.

Le premier objectif de la SdV/NRAO est de devenir une structures de coordination des multiples groupes de base (Basis-Gruppen) « néo-nationalistes » ou nationaux-révolutionnaires qui se sont crées dans de nombreuses villes. Ceux-ci sont très dynamiques, implantés dans toutes les couches de la société, mais complètement autonomes les uns des autres. Plusieurs réunions seront nécessaires pour mettre au point une stratégie commune. Au cours de la première, qui a lieu les 2 et 3 mars 1974 à Würzburg, trois orateurs jettent les bases du renouveau: Alexander Epstein (alias Sven Thomas Frank), Lothar Penz et Hans Amhoff. Le discours tenu par Epstein montre la volonté de combattre les « ennemis de l'intérieur », de réfuter le « patriotisme ersatz » ouest-européen (l'intégration-CEE vendue comme une panacée par les amis d'Adenauer), de jouer, en politique internationale, la carte chinoise contre les deux super-gros. Epstein intègre de cette façon la théorie maoïste des « trois mondes » dans le corpus doctrinal NR. En outre, il pose le mouvement NR comme le seul mouvement authentiquement national, puisque la SED est-allemande et la DKP ouest-allemande sont à la solde de l'URSS, tandis que les partis bourgeois, la SPD, la FDP et la CDU/CSU constituent les garants de la présence américaine, malgré l'aile gauche de la SPD, favorable à une Ostpolitik démissionnaire. Dans ce schéma, la NPD se place à la droite de la CSU bavaroise. Seul, le petit microcosme maoïste berlinois, éditeur de la prestigieuse revue Befreiung, trouve grâce aux yeux d'Epstein qui, du coup, se fait l'avocat d'une coopération tacite et courtoise entre maoïstes et NR.

Epstein, comme Penz et Amhoff, pense que la stratégie à suivre ne peut être clandestine ou illégale; comme seuls les NR réclament de façon cohérente la réunification du pays, leur programme est conforme au mot d'ordre inscrit dans le préambule de la constitution démocratique de la RFA, mot d'ordre qui demande aux citoyens de mobiliser tous leurs efforts pour redonner l'unité et la liberté à l'Allemagne. Ensuite, toujours à l'occasion de ce rassemblement de Würzburg, Penz précise sa vision sociale « biohumaniste » et Amhoff explicite sa définition rénovée du nationalisme moderne de libération, anti-impérialiste dans son essence.

La dispersion géographique des groupes, les modes de travail différenciés que chacun d'entre eux a acquis et quelques divergences idéologiques font en sorte qu'aucun centralisme ne peut plus chapeauter la diversité propre au mouvement NR.

Le 31 août 1974, Epstein, Waldmann et Amhoff convoquent un millier de militants NR pour leur faire part de leurs nouveaux projets: embrayer sur la contestation écologique (parce que le massacre du paysage est l'œuvre d'un capitalisme apatride et déraciné); ébaucher un socialisme solidaire, populaire, enraciné, inspiré des socialismes adoptés par les nationaux-révolutionnaires du tiers-monde; construire l'autogestion ouvrière « à la façon yougoslave », etc. Le mouvement Sache des Volkes se veut partie d'un mouvement mondial diffus qui lutte, partout dans le monde, contre le capitalisme et le socialisme étatisé à la soviétique.

Hartwig Singer va donner corps à ce double refus, auquel adhérent également les militants NR français (notamment ceux du Centre d'initiative progressiste européen et de l'Organisation lutte du peuple de Yannick Sauveur et les militants provençaux du Centre de documentation politique et universitaire), ainsi qu'un certain nombre de militants italiens et belges ayant passé par Jeune Europe. Dans le discours qu'il envoie aux congressistes et qui leur sera lu, il rappelle ce qu'il considère comme la base de ses positions, c'est-à-dire le refus de Moscou comme de Washington, mais il explique aussi qu'il est nécessaire de tenir compte de faits nouveaux: l'ennemi principal n'est plus le capitalisme localisé, à base nationale, mais le capitalisme multinational qui a fait de l'US Army et de l'Armée Rouge ses deux instances policières sur l'ensemble du globe. Singer désigne dès lors un ennemi plus précis, unique: le capital multinational, dont les impérialismes classiques, installés depuis Yalta, ne sont que les instruments. La politique de la détente, dans cette optique, n'aurait pour objectif que de permettre au capitalisme occidental multinational d'ouvrir des marchés à l'est.

La SdV s'est exprimée de 1978 à 1988 dans la revue Neue Zeit, Laser - Nationalrevolutionäre Perspektiven für eine sozialistische Demokratie (Düsseldorf), Ideologie und Strategie, Rebell et Der Nationalrevolutionär à Vienne.

Scissions

Fin 1974, Lothar Penz, qui a pourtant joué un rôle de premier plan dans la fondation de la NRAO, démissionne pour créer le Solidaristische Volksbewegung (Mouvement Solidariste du Peuple).

En 1979, la NRAO connaît une nouvelle scission qui aboutit à la fondation, le 26 avril 1980, du Nationalrevolutionärer Koordinationsausschuss (Comité de coordination national-révolutionnaire), mené par Armin Krebs, Jürgen Ackermann et Marcus Bauer. Ce comité lance la revue Aufbruch. En 1987, cette structure adopte le nom de Politische Offensive.