Aktion Neue Rechte

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L' Aktion Neue Rechte (ANR, Action pour une nouvelle Droite) était une organisation national-révolutionnaire allemande, active entre 1972 et 1974.

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Son principal dirigeant était Siegfried Pöhlmann et son théoricien le sociologue Henning Eichberg.

Historique

Une scission dynamique du NPD

Après la fondation du Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) en 1964, de nombreux jeunes adhérents, souhaitant se démarquer de l'image de continuateurs du national-socialisme à laquelle leur parti est systématiquement associé, et désirant marquer une nouvelle dynamique, propre à contrer les mouvements étudiants de la nouvelle gauche, créent un mouvement de jeunesse qu'ils nomment Junge Rechte.

Les résultats des élections fédérales de 1969 ne permettent pas au NPD d'entrer au Bundestag. Cette défaite est l'occasion pour de nombreux cadres des Junge Nationaldemokraten, l'organisation de jeunesse de la NPD, de donner une impulsion à un mouvement de renouvellement des structures, de la doctrine et du discours du parti.

Mais les rapports entre les jeunes rénovateurs et la direction du Parti deviennent conflictuelles. Le 9 janvier 1972, le président du NPD du Land de Bavière, Siegfried Pöhlmann, démissionne. Il est suivi par environ dix pourcent des militants du Land. Ils fondent alors une nouvelle organisation qu'ils baptisent Aktion Neue Rechte.

L'ANR met d'emblée l'accent sur l'anticapitalisme et l'antiaméricanisme. Le jeune sociologue Henning Eichberg, l'un des auteurs-phares de la revue de débats d'idées Junges Forum, est chargé par Pöhlmann de formuler un programme novateur pour l'ANR. Eichberg devient alors le théoricien du groupe, dans lequel il va développer ce que l'on va appeler le néo-nationalisme allemand : un nationalisme « progressiste », écologiste, neutraliste et tiers-mondiste. Pour lui, il est temps de passer au « nationalisme de libération anti-impérialiste ». Il considère que l'Allemagne est une colonie victime de l'« impérialisme » comme un pays du tiers-monde. La « renaissance et la réunification allemandes » exigent l'expulsion des « forces d'occupation » des deux Allemagnes.

Le groupe va compter 600 militants.

Henning Eichberg, le théoricien du néo-nationalisme allemand et de l'ANR.

Postérité

Le refus de la direction de fonder un nouveau parti déçoit nombre d'adhérents. De plus, les références au socialisme ne plaisent pas à d'autres militants plus modérés. Le groupe se dissout début en 1974.

Les militants se dispersent dans quatre directions :

1) les nationaux-conservateurs formeront l'AJR (Aktion Junge Rechte; Action pour une Jeune Droite);

2) les partisans d'un retour à un national-socialisme folklorique, caricatural et provocateur; en fait, ces militants, que menait Friedhelm Busse et qui se définissaient comme Volkssozialisten, avaient déjà quitté l'ANR en été 1973;

3) ceux qui retournent au bercail qu'était, pour eux, la NPD;

4) beaucoup s'engagent sur la voie du nationalisme révolutionnaire et contribueront à l'éclosion de la nouvelle génération d'organisations NR de la deuxième moitié des années 1970, comme le Solidaristische Volksbewegung (1974-1980) de Lothar Penz et la Sache des Volkes/NRAO (Nationalrevolutionäre Aufbauorganisation) (1974-1980).