Monothéisme
Le monothéisme apparaît généralement de ce fait comme dualiste. A l'inverse de l'énothéisme, qui professe l'unicité du divin et la multiplicité de ses apparences, et qui unit donc le divin et la nature hétérogène, le monothéisme dévalorise le réel, le monde et la nature, pourtant créés par le dieu unique, mais néanmoins provisoires et appelées, à la fin des temps, à se fondre dans l'Un. Le monothéisme est de ce fait entropique. Il a donné lieu à l'universalisme philosophique puis socio-politique des idéologies occidentales : de même que le cosmos n'a qu'un créateur, l'histoire n'a qu'un sens et qu'une fin possible, l'homme ne répond qu'à une seule définition, et une seule forme de société apparaît valide (cf. réductionnisme). L'égalitarisme, le rationalisme, le démocratisme, etc., héritent du monothéisme l'affirmation des valeurs absolues, universelles, uniques et révélées. Celles-ci risquent alors de devenir des Lois totalitaires. D'une manière générale, la mentalité monothéiste vise à homogénéiser le réel et la vie selon l'ordre unilatéral d'un principe abstrait qui échappe à l'expérience. Le monothéisme est donc l'exacte antithèse de notre vue du monde[1].
Notes et références
- ↑ Guillaume Faye, Robert Steuckers et Pierre Freson, Petit lexique du partisan européen, Eurograf, Esneux, 1985 (rééd. Ars, Nantes, 1989), 108 p.