Légion des volontaires français

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Soldats de la LVF reconnaissables à l'écusson "France"
Affiche de recrutement
La Légion des volontaires français contre le bolchévisme (dite Légion des volontaires français ou LVF), connue sous le nom Infanterieregiment 638 par les Allemands, est créée le 8 juillet 1941, 15 jours après le déclenchement de l’opération Barbarossa (l'invasion de l'URSS par l'Allemagne). Elle est dissoute en 1944 pour être principalement intégrée à la Division Charlemagne.

Historique

Le 7 juillet 1941 est créée la Légion des Volontaires Français, association loi 1901, à l’initiative de Jacques Doriot, chef du Parti populaire français, et de Marcel Déat, chef du Rassemblement national populaire. Le 18 juillet 1941, au vélodrome d'hiver, a lieu la première manifestation de masse.

Le bataillon de 4.000 volontaires français porte l’uniforme de l’armée allemande, la Wehrmacht (car la guerre n’a pas été déclarée officiellement par le gouvernement de Vichy à l’URSS), frappé d’un écusson tricolore. Il est engagé sur le front russe à la fin de l’été 1941.

Au début de décembre 41, sous les ordres du colonel Labonne, le Régiment 638 de la Wehrmacht reçoit son baptême du feu à 50 kilomètres de la Place rouge de Moscou. Après l'hiver 1942 le régiment est transféré à l'arrière et combat notamment contre les partisans. Il se voit confier des missions de police de second ordre dans les territoires occupés par l’armée allemande. Cependant, les Allemands se méfient de ces troupes hautement politisées, agitées par des luttes de clans, et les rappels à l’ordre sont nombreux.

En marge de cette formation, de nombreux Français dont les jeunes du maréchal Pétain partent pour le NSKK, ces unités se transformant peu à peu en unités combattantes. Ces hommes quittent petit à petit le NSKK (surnommé "Coin Coin "!) pour s'engager dans la Waffen SS (le 28 janvier 1945, on leur apprend que la 33° Div.Gren. va être formée : plus de 90 pour cent du personnel part immédiatement s'engager dans cette unité).

Le 22 juillet 1943, c'est officialisé : les Français peuvent s'engager directement dans la Waffen SS et sont formés à l'école de Sennheim en Alsace; durant l'été 1943, deux cents miliciens s'engagent. Au printemps 1944 est formée la Brigade Frankreich n°7. Le 1er Bataillon avec environ 1.000 hommes a 3 Compagnies plus une section Pak 7,5 cm ; ils arrivent les premiers en Pologne en août 1944 et combattent avec la "Horst Wessel" en Poméranie.

Après les durs combats dans les Carpates, il reste environ 20 % de l'effectif. Le 2e Bataillon est formé à Scharnegast (région de Dantzig), le 3e à Sennheim. La Brigade devient Division SS Charlemagne. En juin 1944, la LVF et ses 3 Bataillons (ce qu'il en reste) défend l'autostrade Moscou-Varsovie à Borisov dans de durs combats. De son côté, la LVF éclate en petits groupes qui retraitent en combattant vers Greifenberg. Le 20 juillet 1944 a lieu l'attentat contre Hitler; Himmler veut alors récupérer tous les volontaires étrangers dans la Waffen SS.

Le 10 septembre 1944, l'Oberführer Edgard Puaud annonce l'incorporation de la LVF dans la Brigade Frankreich. À cette occasion de nombreux soldats désertent et partent combattre seuls dans d'autres unités, notamment la "Das Reich", la "Totenkopf" et la Brigade d'assaut Wallonie. Pour certains, c'est le camp de concentration. La Brigade prend alors la direction du corridor de Dantzig avec 2 Bataillons à 4 Compagnies. Des marins français de la Kriegsmarine rejoignent la SS ainsi que mille miliciens. Tous les hommes se rejoignent au camp de Wildflecken et forment désormais les Bataillons 57 et 58 de la Waffen SS, ce qui se fait avec beaucoup de difficulté du fait de l'hétérogénéité entre "Vieux" de la LVF, jeunes Waffen SS, miliciens, matelots et hommes du NSKK.

L’Oberführer E. Puaud cède sa place au Brigadeführer et général-major des Waffen SS Gustav Krukenberg; ses adjoints sont au Régiment 57 l'Hauptsturmführer Victor de Bourmont et au Régiment 58 le Sturmbannführer Émile Raybaud.

Le 17 février 1945, l'élément précurseur de la 33ème Division SS Charlemagne avec seulement sa compagnie de Pak (12 canons en tout) s'embarque pour la Poméranie. Elle arrive le 22 février à Hammerstein, entre Stettin et Dantzig. Dès les premiers engagements, les 1er et 2e bataillons du Régiment 57 sont durement touchés ; le Régiment 58 est lui aussi accroché. La division a été envoyée "au casse-pipe" avec très peu de moyens lourds et aucun char. Elle se retire vers Neustettin le 26 février. Le 1er mars 1945 la division est réorganisée avec 2 régiments et dirigée immédiatement vers Korlin où ses 4.000 hommes sont encerclés le 3 mars. À Redlin, le Bataillon Fenet avec Krukenberg perce vers Belgard.

Le régiment de Puaud, parti avec du retard, se retrouve isolé au bord de la rivière Persante et est complètement détruit.

Un bataillon resté dans Korlin perce les lignes russes mais disparaît petit à petit en retraitant (Bataillon de Bassompierre). Le bataillon de Fenet perce en direction de Swinemünde le 12 mars 1945; des rescapés rejoignent Kolberg où ils seront évacués par la Kriegsmarine. D'autres se retranchent dans la poche de Dantzig et seront évacués vers le Danemark le 1er avril; ils combattent avec la 4ème SS Div Polizei, prenant le nom de détachement "Martin" ; sur 500 hommes il n'en reste que 100. Le Bataillon Fenet et le Brigadeführer Krukenberg rejoignent Swinemünde le 13 mars 1945.

On retrouve la 33e Division Charlemagne à Carpin où sont reformés 2 bataillons avec les rescapés des combats précédents - environ 700 hommes ; le Régiment 57 est commandé par le Hauptsturmführer Fenet et le 58 par l'Ostuf Geromini.

Début avril 1945, le Brigadeführer rafraîchit l'unité : proposition est faite à ceux qui ne veulent plus combattre de partir dans une unité de terrassement. 400 décident de quitter la Waffen SS, 700 restent. Le Bataillon de terrassiers sera dispersé après son départ le 27 avril. À la fin de la guerre, ces hommes revêtiront des vêtements civils et se feront passer pour des STO (Service du Travail obligatoire) ou d'anciens KG (prisonniers de guerre). De retour en France, beaucoup seront exécutés pendant l’épuration.

Le Bataillon 57 est commandé par Fenet, le 58 par le Hauptstuf Jauss (il sera relevé de son commandement peu après). Durant la 2e quinzaine d'avril 1945, la Division reçoit de nombreux fusils d'assaut (Sturmgewehr 44).

Le 23 avril, ordre est donné de gagner Berlin : 4 Compagnies, un Kampfschule (groupe des écoles), l'état-major du Bataillon 57 et l'état-major de la division, soit environ 350 hommes, y arrivent le 25. Le 26, ils se mettent en place avec l'aide de chars du Régiment Hermann Von Salza de la Division SS Nordland. L'unité combat de façon morcelée, notamment par sections, et perd ses hommes petit à petit dans d'impitoyables combats de rues. Le 28 avril 1945, Eugène Vaulot, après avoir détruit au Panzerfaust 8 chars russes, est le premier Français à être décoré de la Ritterkreuz (il est tué quelques jours plus tard). Le 2 mai tout est fini ; seuls une trentaine d'hommes captifs sortent de Berlin. 62 chars russes ont été détruits en combats rapprochés par les Français dans Berlin.

Remarques annexes

  • Marquages : Aucun - L'unité n'ayant eu aucun véhicule blindé.
  • Particularité de l'uniforme : un écusson bleu blanc rouge sur la manche gauche de leur vareuse au niveau du haut de l'avant-bras.