Jean-Claude Rivière
Jean-Claude Rivière, né le 5 mars 1930 à Mesnils-sur-Iton et décédé le 6 avril 2017 à Selles-Saint-Denis, était un linguiste et un grammairien français, indo-européaniste et spécialiste des langues d’oc. Il a été professeur à l’université de Nantes.
Sommaire
Biographie
Spécialiste des langues d'oc
Après un DESS dont le mémoire porte sur Calendau de Frédéric Mistral, Jean-Claude Rivière consacre en 1977 sa thèse de doctorat à l'analyse lexicale de son œuvre, dans Sens et poésie. Etude lexicale de l'œuvre poétique de Frederic Mistral, qui est édité aux éditions CID en 19893 et préfacée par Charles Rostaing. Étudiant l'ensemble des écrits de Mistral, depuis Li Meissoun (1848) jusqu'à Lis Oulivados (1912), mettant en regard le travail de « Mistral le lexicologue » — à travers Lou Tresor dóu Felibrige — et celui de « Mistral l'écrivain », il y analyse les différentes strates de vocabulaire utilisé sur des champs limités et démonte le reproche quelquefois fait à Mistral qu'il serait l'inventeur d'une « koinè ». Le second tome comporte un glossaire exhaustif.
Il est par ailleurs l'auteur d'une Anthologie des troubadours auvergnats en 1974, et a édité avec Philippe Olivier cinq séries de textes anciens en dialecte du Cantal, sa région d'origine. Il était un contributeur régulier de la Nouvelle revue d'onomastique et de L'information grammaticale.
Parcours métapolitique
Jean-Claude Rivière a été l'un des premiers collaborateurs de la revue Europe-Action.
Après la fin de l'aventure de la revue en 1967, il participe à la création du GRECE. Il anime l'antenne de Nantes du groupe. Il collabore alors à Nouvelle École et à Éléments[1].
Persécutions judiciaires
Il a été le rapporteur de la thèse d’Henri Roques, soutenue à Nantes le 15 juin 1985. Suite aux polémiques développées dans les médias autour de cette soutenance, il est exclu de l’Université l’année suivante.
Publications
Ouvrages
- Le vocabulaire de Frédéric Mistral dans ses œuvres poétiques. Thèse de 3e cycle. Paris : Université de la Sorbonne, 1977.
- Les Troubadours auvergnats. Clermont-Ferrand : Cercle occitan d'Auvergne, 1974.
- Georges Dumézil à la découverte des Indo-Européens, Editions Copernic, 1979, 271 p.
- Langues et pays d'oc, Toulon, L'Astrado, 1980.
- La subversion et les langues régionales, Union Nationale Inter-universitaire, 1984.
- Raimond Bistortz d'Arles (traduction en provençal moderne par Philippe Blanchet). Berre l'Étang : l’Astrado, 1986.
- Microtoponymie de la commune de Vebret (Cantal), Paris, L'Harmattan, 2015.
Articles
- « Alerte à l'enseignement », in : Europe-Action, no 21, septembre 1964.
- « Le plan Langevin-Wallon », in : Europe-Action, no 22, octobre 1964.
- « Mythologie de l'art africain », in : Europe-Action, no 27, mars 1965.
- « La rentrée scolaire - L'opinion d'un professeur », in : Europe-Action, no 33, septembre 1965.
- « L'erreur de l'enseignement de gauche », in : Europe-Action, no 37, janvier 1966.
- « La rentrée scolaire : un "prof" accuse les profs », in : Europe-Action, no 46, octobre 1966.
- « La linguistique soviétique et Nicolas Marr », in : Nouvelle École, no 2, mars 1968.
- « Du gaulois au français », in : Nouvelle École, no 15, mars 1971.
- « Pour une lecture de Dumézil. Introduction à son œuvre », « L'idéologie tripartie », « Les trois fonctions », in Nouvelle École, n°21/22, novembre 1972.
- « Actualité de Georges Dumézil », in : Nouvelle École, no 32, novembre 1979.
- « Situation des langues d'oc », in : L'information grammaticale, n° 12, 1982 et n° 14, 1982.
- « Le lait et le beurre dans la lexicographie gallo », in : Annales de Normandie, n° 15, 1983.
- « Dialectologie et littérature du domaine d'oïl occidental », in : , Actes du colloque tenu à l'Université de Caen en février 1981, p. 231-236.
- « Les aventures de la microtoponymie. Réflexions méthodologiques à partir de l'exemple de Vebret (Cantal) », in: Nouvelle revue d'onomastique, n° 15-16, 1990. p. 39-46 et n° 17-18, 1991, p. 29-40.
Notes et références
- ↑ Philippe Baillet, Racialisme, esthétisme, « Nouvelle Droite » - Éléments d'information et de réflexion, Le Tocsin blanc, Budapest, 2024, 135 p., p. 43. L'auteur présente aussi une hypothèse selon laquelle Jean-Claude Rivière pourrait être l'un des rédacteurs des Propositions d’Uppsala, texte anonyme paru en 1959.