Giano Accame

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Giano Accame, né à Stuttgart le 30 juillet 1928 et mort à Rome le 15 avril 2009, était un journaliste, un essayiste et une grande figure de la Droite intellectuelle italienne.

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Biographie

Giano Accame est né à Stuttgart en 1928 de l'union d'un officier de marine italien et d'une Allemande, Elisabeth von Hofenfels. Son père, tout comme son grand-père, sont des officiers de carrière de la marine royale italienne. Ses parents se sont rencontrés à Naples dans l'entre-deux-guerres. Ils vivront leur union pendant plus de soixante ans. Elisabeth appartenait à une famille de la vieille noblesse bavaroise et parlait cinq langues : français, anglais, hongrois, allemand et italien. Orpheline de mère, elle a grandi avec son père et sa sœur dans un château près de Munich. Giano passe les premières années de sa vie à Loano, en Ligurie, dans une famille de petits armateurs, de capitaines de navires et de navigateurs.

Au milieu des années 1930, la famille, suite au changement d'affectation du père, s'installe d'abord à La Spezia, puis à Split, en Dalmatie.

À l'âge de 16 ans, Giano s'engage dans les troupes de la République sociale italienne. Mais il est déjà bien tard : arrivé à Salò au matin du 25 avril 1945 pour s'enrôler, il est arrêté le soir même.

Son père avait déjà pris parti pour la RSI dès le 8 septembre. Cela ne lui sera pas pardonné, il sera expulsé à vie de la marine après l'armistice. Il travaillera ensuite comme ingénieur naval, d'abord à l'étranger, puis en Italie.

Après la guerre, Giano Accame part étudier à Gênes, où il obtient sa licence en droit en quatre ans. À la même époque, il s'engage au Mouvement social italien (MSI).

Comme d'autres jeunes militants, il s'interroge sur la politique de la direction du MSI. Il se rapproche des autres jeunes « spiritualistes », comme Enzo Erra, Pino Rauti et Carlo Costamagna, qui sont comme lui profondément influencés par l'œuvre de Julius Evola et qui souhaitent une relecture critique du phénomène fasciste. Ces « fils du soleil » créent bientôt le Centro Studi Ordine Nuovo, qui rompra avec le MSI en 1956.

Dès la fin de ses études, Giano quitte Gênes pour faire son service militaire. Après quelques mois, il s'installe à Rome et, avant même d'avoir terminé son service militaire, commence sa carrière de journaliste. Il travaille pour le mensuel Tabula rasa et pour Il Borghese, dont il devient le chef de la rédaction de Florence.

En 1960, il épouse la fille de l'ancien combattant et célèbre héros de la Première guerre mondiale Carlo Delcroix, Rita. Le couple s'installe à Rome et aura trois enfants.

A la fin des années 60, il s'éloigne à nouveau du MSI qu'il avait réintégré, et quitte la rédaction du Borghese. Il prend ses distances avec la politique militante et se met à défendre des positions qui surprennent nombre de ses amis. Ainsi, contrairement au MSI, mais aussi à Julius Evola et à Adriano Romualdi, il fait partie de ceux qui, à Droite, voient d'un bon œil la « contestation » étudiante et juvénile.

Il voyage aussi beaucoup et visite une trentaine de pays dans le monde, notamment Israël, où il officie en tant que correspondant lors de la guerre des Six Jours. Il affiche une position philo-sioniste, ce qui est alors très rare dans la Droite italienne. Un arbre lui sera même dédié dans le Jardin des Justes à Jérusalem, ce qui est plus qu'exceptionnel pour un « fasciste ».

Après avoir quitté Il Borghese, il devient rédacteur économique pour Il Fiorino. Il passe ensuite à La Settimanale. Il collabore pendant des années avec la revue Nuova Repubblica de Randolfo Pacciardi, qui développe le projet d'une démocratie stable et d'un régime présidentiel, inspirés du gaullisme français. La rédaction de la revue sera pourtant accusée de « préparation de coup d'État » et mise sous enquête.

Accame commence alors une nouvelle expérience avec le quotidien Italia Oggi. Avec le soutien du quotidien, il organise une exposition au Colisée : « L'économie italienne entre les deux guerres » qui obtiendra un grand écho, au point que, prévue pour deux mois, elle devra être prolongée pour un an.

Il collabore aussi Annali dell'economia italiana, dall'Unità ai giorni nostri, un ouvrage encyclopédique en 26 volumes. Toujours passionné par les débats d'idées, il fait partie du comité de patronage de Nouvelle École.

En 1989, Accame revient enfin au sein du Mouvement social italien. Gianfranco Fini le nomme rédacteur en chef du quotidien Il Secolo d'Italia, au moment où le parti se déchire entre ses différents courants. Le 31 décembre 1989, il publie un éditorial, accompagné d'une photo de Gianfranco Fini tenant dans ses bras une petite fille noire, sous le titre « Solidarité ». Il écrit : « La droite refuse de tomber dans le piège de ceux qui lui assignent le rôle de chevaucher le mécontentement raciste. La bonté, la capacité de compassion, sont des qualités typiquement italiennes qui méritent avant tout d'être préservées ». Il est remplacé à son poste en 1991.

Il collabore ensuite à l'hebdomadaire catholique Il Sabato, où il tient la rubrique de contre-information économique intitulée Bankiller. Il écrit aussi dans les publications des syndicats du MSI, la Cisnal/Ugl, dans Pagine Libere et La Meta Sociale. Il anime aussi le mensuel Area, une revue de la droite sociale, en compagnie de Francesco Storace, de Gianni Alemanno et de Marcello De Angelis.

Il décède le 15 avril 2009, après avoir lutté quatre mois contre la maladie.

Publications

  • Storia della Repubblica da De Gasperi a Moro I, 1945-1958, Milano, Istituto Ipsoa, 1982.
  • Socialismo tricolore, Milano, Editoriale Nuova, 1983.
  • Ezra Pound 1985. Omaggio ad Ezra Pound nel centenario della nascita, con altri, Roma, Antonio Pantano-Comitato per il centenario di Ezra Pound, 1985.
  • Carlo Delcroix, conferenza tenuta il 31 gennaio 1988 al Circolo di Cultura ed Educazione Politica Rex, pref. di Nicolò Accame, Roma, Edizioni Circolo Delcroix, [s.d.]
  • Il fascismo immenso e rosso, Roma, Edizioni Settimo Sigillo, 1990.
  • Ezra Pound economista. Contro l'usura, Roma, Edizioni Settimo Sigillo, 1995.
  • La destra sociale, Roma, Edizioni Settimo Sigillo, 1996.
  • Il Risorgimento imperfetto. Perché da Cavour siamo arrivati a Bossi, con altri, Roma, Liberal, 1997.
  • Il potere del denaro svuota le democrazie, Roma, Edizioni Settimo Sigillo, 1997.
  • Una storia della Repubblica, Milano, BUR, 2000.
  • Ezra Pound e il turismo colto a Milano, con altri, Milano, Ares, 2001.
  • Ezra Pound e l'economia, con altri, Milano, Ares, 2001.
  • Homo Oeconomicus di Roberto Michels, a cura di, Roma, Edizioni Settimo Sigillo, 2001
  • L'idea partecipativa di Filippo Carli, a cura di, Roma, Edizioni Settimo Sigillo, 2003.
  • Stato etico e manganello. Giovanni Gentile a sessant'anni dalla morte, con altri, Venezia, Marsilio, 2004.
  • Dove va la destra?, in Giano Accame e Costanzo Preve, Dove va la destra? - Dove va la sinistra?, interviste a cura di Stefano Boninsegni, Roma, Edizioni Settimo Sigillo, 2004.
  • A 90 anni dalla Grande Guerra: arte e memoria. Roma, Gate Termini Art Gallery, 17 marzo-31 luglio 2005, a cura di e con Claudio Strinati, Roma, Viviani Romartificio, 2005.
  • Giuseppe Mazzini, Interessi e Principii. E altri scritti, a cura di e con Carlo Gambescia, Roma, Edizioni Settimo Sigillo, 2005.
  • I figli del sole e la cultura del dopoguerra, in Marco Iacona, Il maestro della tradizione. Dialoghi su Julius Evola, Napoli, Controcorrente, 2008.
  • La morte dei fascisti, Milano, Mursia, 2009.