Edwin Erich Dwinger
Edwin Erich Dwinger, né le 23 avril 1898 à Kiel dans le Royaume de Prusse et mort le 17 décembre 1981 à Gmund am Tegernsee en Bavière en République fédérale d'Allemagne, est un écrivain allemand nationaliste et d'Ordre nouveau.
Armin Mohler le considère comme un représentant du « nationalisme soldatique », courant de la Révolution conservatrice allemande auquel on rattache également Franz Schauwecker, Ernst von Salomon et Ernst Jünger.
Il a publié sous la République de Weimar, le IIIe Reich et la République fédérale d' Allemagne. Ses œuvres ont été traduites dans plus de douze langues et ont eu un tirage total de deux millions d'exemplaires.
Biographie
Edwin Erich Dwinger naît d'une mère russe et d'un père originaire du Holstein, officier dans la marine.
En 1915, il quitte l'école à l'âge de 16 ans pour s'engager comme combattant volontaire. Il reçoit le grade d'aspirant des dragons sur le champ de bataille. Gravement blessé, il tombe aux mains des troupes russes et est envoyé dans un camp de prisonniers entre Moscou et la frontière chinoise. Il est bientôt contraint de se battre dans les rangs de l'Armée rouge. Il déserte pour s'engager dans l'Armée blanche. En 1921, il passe en Mongolie puis parvient à regagner l'Allemagne.
Il a alors de la peine à se réintégrer dans la vie civile. Il décide de s'installer comme paysan dans les montagnes de l'Allgäu. C'est là qu'il se met à écrire. Il rédige de nombreux romans, journaux et récits passionnés, où il traite de ses expériences militaires, de sa détention en Russie, des troubles en Allemagne d'après-guerre, de la tragédie psychologique d'un commissaire bolchevik, etc. Il développe en même temps des positions nationales-révolutionnaires, à la fois anticapitalistes et anticommunistes.
Sous le Troisième Reich, il est nommé Reichskultursenator. En 1935, il reçoit le Prix Dietrich-Eckart-Preis. A partir de 1941, il est reporter de guerre pour la Waffen-SS. Il tente de pousser à la collaboration entre le Reich et les peuples de l'Est, en particulier les Russes, contre le bolchévisme. En 1943, il est brièvement placé aux arrêts pour ses contacts personnels avec le Général Wlassow.
A la fin de la guerre, il est interné par les troupes d'occupation, puis condamné à une peine pécuniaire. Libéré, il reprend immédiatement ses activités d'écrivain et restera l'un des auteurs les plus lus dans toute l'Allemagne de l'Ouest.
Il vit jusqu'à la fin de ses jours dans sa ferme de Hedwigshof près de Seeg, où il possédait un manège.
Publications
- Das große Grab. Sibirischer Roman, 1920
- Korsakoff. Die Geschichte eines Heimatlosen, 1926
- Das letzte Opfer, roman, 1928
- Die Armee hinter Stacheldraht. Das Sibirische Tagebuch, 1929
- Zwischen Weiß und Rot. Die russische Tragödie 1919-1920, Iena, 1930.
- Die zwölf Räuber, roman, 1931
- Wir rufen Deutschland. Heimkehr und Vermächtnis. 1921-1924, 1932
- Die Gefangenen, pièce de théâtre, 1933
- Der letzte Traum. Eine deutsche Tragödie, 1934
- Wo ist Deutschland?, pièce de théâtre, 1934
- Die letzten Reiter, 1935
- Und Gott schweigt, 1936
- Spanische Silhouetten, 1937
- Ein Erbhof im Allgäu, 1937
- Auf halbem Wege, roman, 1939
- Der Tod in Polen, die volksdeutsche Passion, Eugen Diederichs Verlag, Jena 1940
- Panzerführer. Tagebuchblätter vom Frankreichfeldzug, 1941
- Wiedersehen mit Sowjetrussland. Tagebuch vom Ostfeldzug, 1942
- Dichter unter den Waffen. Ein Kriegsalmanach deutscher Dichtung, Beratungsamt für das Deutsche Schrifttum beim Reichsministerium für Volksaufklärung und Propaganda, 1941.
- Der Russische Mensch, essai, 1943
- Wenn die Dämme brechen ... Untergang Ostpreußens, 1950
- General Wlassow. Eine Tragödie unserer Zeit, 1951
- Sie suchten die Freiheit... Schicksalsweg eines Reitervolkes, 1952
- Hanka. Roman eines Jägers, 1953
- Ein Erbhof im Allgäu, Verlag F. Bruckmann AG, Munich, s.d.
- Das Glück der Erde. Reiterbrevier für Pferdefreunde, 1957
- Es geschah im Jahre 1965, 1957
- Die zwölf Gespräche, 1933 - 1945, paru en 1966.
Bibliographie
- Axel W. Claesges, Edwin Erich Dwinger. Ein Leben in Tagebüchern, Univ. Diss., Nashville TN, 1968.
- Horst Friedrich List, Edwin Erich Dwinger, der Chronist unserer Zeit, Diekreiter, Freiburg im Breisgau, 1952.
- Armin Mohler, La Révolution conservatrice en Allemagne, 1918-1932, Puiseaux, Pardès, 1993, 894 p., p. 579-580.
- Helmut Müssener, Becher und Dwinger, in: Kürbiskern. München 1982, 2, p. 125–137.
- Helmut Müssener, Edwin Erich Dwingers Roman „Zwischen Weiß und Rot“ – Die russische Tragödie als deutsches Trauerspiel, in: Wulf Koepke, Michael Winkler: Deutschsprachige Exilliteratur. Studien zu ihrer Bestimmung im Kontext der Epoche 1930–1960, Bonn, 1984, p. 125–143.
- Georg Wurzer, Das Russlandbild Edwin Erich Dwingers, in: Karl Eimermacher, Astrid Volpert: Stürmische Aufbrüche und enttäuschte Hoffnungen. Russen und Deutsche in der Zwischenkriegszeit. München 2006, p. 715–747.