Anticommunisme
L'anticommunisme désigne au sens large l'opposition, en théorie et en pratique, au développement et aux activités des mouvements, des organisations et des partis communistes, ainsi que des États dirigés par ceux-ci[1].
L'anticommunisme ne représente pas une doctrine politique ou une conception-du-monde particulière, et cette position se retrouve aussi bien chez des individus ou des partis se réclamant de différentes formes du conservatisme, du libéralisme, du nationalisme, et même de la social-démocratie.
Lors de certaines périodes historiques, il a joué le rôle d'un point de bascule politique essentiel. Ainsi, dans la période qui a suivi la révolution bolchévique en Russie et dans l'Entre-deux-guerres, il a été l'une des catalyseurs des mouvements de rénovation, des Corps-francs, du national-socialisme allemand et des mouvements d'inspiration fasciste. Plus tard, au cours de la Guerre froide, il a également eu la fonction de marquer l'opposition aux menées de l'Union soviétique et de la Chine maoïste.
Dans la propagande de gauche, le terme d'anticommunisme a toujours eu une connotation infâmante et injurieuse, accolée à tout adversaire. Pour Jean-Paul Sartre, « compagnon de route » du parti communiste français puis des groupes maoïstes et du journal Libération, « un anticommuniste est un chien, je ne sors pas de là, je n’en sortirai plus jamais »[2]
Notes et références
- ↑ Suivant la doctrine marxiste, l'existence d'un « État communiste » correspond à un contre-sens, car l'avènement du communisme représente une étape ultérieure à celle du socialisme. Le passage de l'une à l'autre entraîne le dépérissement de l'État. Les « pays communistes » sont donc des États socialistes, dirigés par des partis communistes, en route vers le communisme.
- ↑ « Hommage à Maurice Merleau-Ponty », in : Jean-Paul Sartre, Situations IV, Paris, Gallimard, 1964, p.248-249.