Dominique Venner

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Dominique Venner, né le 16 avril 1935 à Paris et mort le 21 mai 2013, est un écrivain et un historien français.

Il est longtemps une figure du nationalisme français, qu'il s'attèle à rénover et à réorienter vers un nationalisme européen. Il est notamment le fondateur de la revue et du mouvement Europe-Action (1963 à 1967). Il est en 1968 l'un des fondateurs du GRECE.

Plus tard, il sera l'un des principaux inspirateurs de la mouvance identitaire.

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Biographie

Le soldat

Dominique Venner est né à Paris le 16 avril 1935, d'un père architecte mais d'origine modeste. Sa mère décède de tuberculose quand il a sept ans.

Après son baccalauréat, il effectue une année d'études aux Beaux-arts mais abandonne cette filière pour s’engager dans l’armée le jour de ses dix-huit ans. Il entre à l'école militaire de sous-officiers de Rouffach.

Il est volontaire pour la guerre d'Algérie. Il arrive en tant que sergent au sein du 4e bataillon de chasseurs à pied. Il combat le FLN dans les montagnes, près de la frontière tunisienne (à proximité de Tébessa, région du Constantinois), avec un exemplaire de La Généalogie de la morale dans la poche.

Il reste dans son bataillon jusqu'en octobre 1956. Il est décoré de la croix du combattant. Cette expérience de soldat et de guerrier, dans cette « petite guerre médiévale », sera déterminante dans sa vie et dans sa formation.

Le soldat politique

Lucide, il comprend très tôt qu’une guerre révolutionnaire ne se gagne pas seulement sur le champ de bataille les armes à la main, mais dans l’arène politique qui est somme toute, comme l’écrivait Clausewitz, « la poursuite de la guerre par d’autres moyens ». Lors d’une permission en 1955, il rencontre Pierre Sidos et adhère à Jeune Nation

Jeune Nation

Fondée par les frères Sidos, Jeune nation est un authentique mouvement nationaliste activiste dont l’emblème est la croix celtique[1], qui dans ces années 50, a soulevé un enthousiasme militant rarement égalé, les quelques milliers d’adhérents (souvent très jeunes) étant en permanence portés à incandescence. Mobilisés quotidiennement, formés politiquement et à la dialectique, rodés à l’action clandestine, d’un dévouement de moine-soldat, ils vont défrayer la chronique de la IVe République agonisante puis de la Ve naissante. Jeune homme plein de vigueur et récemment libéré de sous les drapeaux, portant en lui « une odeur de feu et d’orage », Dominique Venner va se jeter corps et âme dans cette aventure politique, souvent ponctuée d’activisme violent, de plaies et de bosses, en devenant le lieutenant de Pierre Sidos. La thématique du mouvement paraît assez simple : anticommunisme farouche, défense de l’empire, dénonciation de la subversion interne, nationalisme français intransigeant et, déjà, dénonciation de la montée en puissance de la technocratie et des féodalités financières apatrides. Quelques lectures obligatoires sur lesquelles se fonde la formation politique des militants, Les Financiers qui mènent le monde d’Henry Coston et Les Doctrines du nationalisme de Jacques Ploncard d'Assac qui viennent de rejoindre le mouvement. Venner y ajoutera d'autres ouvrages : Réflexions sur la violence de Georges Sorel , Les Conquérants de Malraux, La Généalogie de la morale de Nietzsche, Service inutile de Montherlant et Le Romantisme fasciste de Paul Sérant. La stratégie de Jeune Nation apparaît clairement avec le temps: entrisme dans l’Armée, décloisonnement des frontières entre la Grande muette et le monde activiste afin de pousser les militaires un jour, à la faveur d’un événement favorable, à forcer le destin. Ils ont compris les premiers que la France ne pourra garder l’Algérie que si, en métropole même, s’opère conjointement une prise du pouvoir en vue d’effectuer une véritable révolution nationaliste. La trame de fond de cette époque, c’est le danger de l’expansion communiste dans le monde et la Guerre d’Algérie. En octobre 1956, au moment de l’écrasement de l’insurrection hongroise à Budapest, Dominique Venner détourne une manifestation de soutien à la Hongrie libre sur les Champs Élysées pour attaquer le siège du Parti communiste. Accueillis à coups de plombs d’imprimerie, Venner saisit un couvercle de poubelle pour se protéger et entre le premier dans l’enceinte, suivi par une poignée de braves qui incendieront partiellement le siège du PC. Quelques minutes plus tard, s’attaquant cette fois-ci à l’imprimerie de L’Humanité, les militants du PC ayant rameuté leurs camarades de banlieue par carsentiers, c’est une véritable bataille rangée qui se déroule carrefour Châteaudun… Un an plus tard, Venner s’en prendra à l’ambassade des États-Unis suite à la prise de position d’un jeune député du Massachussetts, John Kennedy, en faveur de l’indépendance de l’Algérie. Une autre fois, avec son complice et binôme François Sidos, ils interrompent un meeting de Pierre Mendès-France devant un parterre d’ouvriers auxquels ils brandissent la feuille de paye du bradeur de l'Indochine. Après le 13 mai 1958, Jeune Nation est le seul mouvement nationaliste qui se réjouit certes de la fin de la IVe République faisandée, mais ne voit pas d’un bon œil le retour du général De Gaulle au pouvoir sur les promesses bientôt trahies, de garder l’Algérie à la France. Les leaders de Jeune Nation ont encore en mémoire le discours de Brazzaville prononcé en 1944 par le général de brigade à titre temporaire auquel ils vont très vite vouer une haine farouche, que ce soit dans le journal du mouvement tout bonnement intitulé Jeune Nation (un article signé Venner sous mes yeux, dans un numéro de 1959: « Le général De Gaulle préfère les métèques à ses officiers » stigmatisant la présence de quelques ministres d’origine juive dont l’influence est jugée néfaste dans l’entourage du Président) ou par la volonté de le renverser par les armes. Entré en clandestinité le 24 janvier 1960 après la semaine des Barricades à Alger et le complot raté visant à tuer le général De Gaulle (dans le cadre d’une véritable opération suicide, en entrant de force dans la cour de l’Élysée – opération Gerfaut), Dominique Venner est arrêté le 19 avril 1961. Il déjeunait en compagnie de Pierre Sidos dans un restaurant des Halles, à une table voisine déjeunait également le juge d’instruction chargé de leur surveillance… Sidos put s’échapper, Venner blessé à la cuisse ne put fuir, douze policiers lui tombant dessus. Il est rapidement jugé et embastillé à la Santé pour trois ans.

Pour une critique positive

En prison, Venner assiste à l’effondrement total de l’Algérie française et de l’Organisation armée secrète (OAS) dont il jugeait à rebours que les seules opérations intelligentes étaient celles visant à liquider De Gaulle. Derrière les barreaux, il lit beaucoup, cogite, tire les conclusions logiques de l’échec de la mouvance nationaliste et de son activisme. De sa réflexion naît un petit texte qui posera les fondements idéologiques, tactiques et stratégiques du nationalisme révolutionnaire et, plus largement, celui de la Nouvelle Droite à venir: Pour une critique positive.

Europe-Action

Ayant lu et intégré le Que faire? de Lénine, Dominique Venner en vient à la conclusion suivante: il faut donner naissance à une sorte de léninisme inversé. Comment? Tout d’abord en tournant le dos aux nationaux et aux autres patriotards sans consistance, compagnons de toutes les défaites, menant tous les combats d’hier sans se rendre compte que le train de l’histoire est déjà parti, eux s’agitant encore sur le quai, mythifiant un passé réactionnaire qui ne reviendra plus! Par ailleurs, il faut tourner le dos à tout activisme stérile et sans consistance idéologique (tare majeure de l’OAS). Venner avait bien anticipé l’évolution de nos sociétés modernes ainsi que les évolutions du champ politique à venir. En conséquence, il théorise tout un travail et une sémantique révolutionnaire:

« Le travail révolutionnaire est une affaire de longue haleine qui réclame de l’ordre dans les esprits et dans les actes. D’où le besoin d’une théorie positive de combat idéologique. Une révolution spontanée n’existe pas. »

De fait, dès sa sortie de prison, il s’attelle à fonder un mouvement politique d’essence révolutionnaire : Europe Action. Ce mouvement, il souhaite lui donner les contours d’une authentique école de guerre, un véritable parti composé de révolutionnaires professionnels tel que le concevait le socialiste Blanqui un siècle auparavant. Composés à ses débuts essentiellement d’anciens de Jeune Nation souhaitant rompre les amarres avec « le nationalisme français de papa » pour explorer des pistes nouvelles, ainsi que sur les étudiants de la Fédération des étudiants nationalistes (FEN) menée par François d’Orcival, ces derniers souhaitant travailler à un profond renouvellement doctrinal dans une mouvance qui jusqu’ici a méprisé tout travail intellectuel, préférant souvent l’agitation stérile voire contre-productive. Pour accompagner ce travail de renouveau idéologique, Venner lance une revue, Europe Action, de très bonne facture et tirant jusqu’à 20000 exemplaires. Jean Mabire en devient vite le rédacteur en chef. De jeunes talents prometteurs y font leurs premières armes éditoriales: Fabrice Laroche (futur Alain de Benoist), Jean-Claude Valla, ainsi que des vétérans comme Saint Loup, Saint Paullien, Jacques Ploncard d’Assac… Enfin, une maison d’édition est créée, les Editions Saint-Just qui éditent notamment la « collection Action » dont les volumes rendent hommage aux combattants de l’OAS, aux résistants de la Rhodésie blanche, aux insurgés de Budapest et de l’IRA, aux commandos du Reich de Skorzeny ainsi que de véritables bréviaires de combat révolutionnaire tel que Combat pour Berlin de Joseph Goebbels. Une Librairie de l'Amitié est ouverte à Paris.

Dominique Venner refonde de fond en comble la pensée nationaliste en développant un nouveau corpus doctrinal et idéologique :

  • Réalisme et matérialisme biologique: un peuple n’est pas un magma composé d’hommes et femmes issus de partout et de nulle part. C’est d’abord une réalité charnelle, un type racial particulier, un sang qui a traversé les millénaires, « une unité biologique confirmée par l’histoire ».
  • Racialisme européen: De Dublin à Vladivostok, de Malaga à Reykjavik, un même sang indo-européen coule dans les veines de tous les peuples d’Europe menacés d’extinction à long terme par le métissage qui viendra de la présence voulue et organisée sur notre sol de masses exotiques (Europe Action est le premier mouvement nationaliste à avoir dénoncé l’immigration maghrébine en France dès 1964). Ainsi le nouveau nationalisme apparaît comme une doctrine « qui exprime en termes politiques la philosophie et les nécessités vitales des peuples blancs, doctrine de l’Europe ».
  • Solidarité avec tous les peuples blancs de la planète (nombreux sont les écrits sur la situation raciale aux États-Unis, l’Afrique du Sud mais surtout dans ces années-là, le soutien au combat mené par le leader blanc Ian Smith en Rhodésie – Saint Loup écrit même dans la revue qu’il souhaite lever une Légion de Volontaires pour aller combattre dans ce pays d’Afrique australe menacé de mort par la tenaille de la finance anglosaxonne et du communisme)
  • Europe des ethnies: Se prononçant pour l’unité continentale de l’Europe enfin débarrassée du communisme à l’Est, Venner entend défendre un triple enracinement: régional, national, continental (« le destin des peuples européens est désormais unique, il impose leur unité politique, reposant sur l’originalité de chaque nation et de chaque province ») et assène que « l’Europe est le foyer d’une culture en tout point supérieure depuis trois millénaires ».
  • Anti-égalitariste et anti-universaliste: Du fait de leur hérédité biologique, les peuples n’ont pas les mêmes capacités (« Sous-développés = sous capables »). Il est donc inutile et dangereux,

par philanthropie mal comprise, droit de l’hommisme et antiracisme de vouloir nous faire croire que nous sommes tous identiques et que nous avons vocation à nous fondre dans une soupe mal définie. De même, il est nécessaire de combattre toutes les doctrines égalitaires (marxisme, socialisme internationaliste, libéralisme) ainsi que les philosophies qui y ont donné naissance, au premier desquelles il faut citer le christianisme.

  • Anticommunisme: solidarité avec les peuples sous la botte soviétique en Europe mais aussi avec tous les peuples et autres mouvements en lutte partout dans le monde contre le communisme (soutien au peuple vietnamien et à l’armée américaine dans son combat pour empêcher l’Asie du sudest de basculer dans le camp rouge).
  • Défense du socialisme français et européen: reprenant à son compte l’héritage de Blanqui, Proudhon, Sorel, Pelloutier, Venner milite pour un véritable nationalisme de progrès entre gens de même sang, aux côtés du monde du travail déjà menacé par la main-d’œuvre étrangère, mais aussi par la finance internationale qui préparait déjà l’offensive du capitalisme mondial à venir.
  • Soutien aux prisonniers politiques de l’Algérie française qui croupiront dans les geôles gaullistes jusqu’en 1968.

Si les idées défendues par Dominique Venner feront leur chemin, Europe Action s'est révélé être un relatif échec structurel (bien qu’elle fût une école militante) puisqu’elle n’a jamais rassemblé plus de quelques milliers d’adhérents et militants. Suite à l’échec des Comités Tixier en 1965, Venner, le temps d’une campagne électorale sous les couleurs du Rassemblement européen de la liberté (REL) puis d’un éphémère Mouvement nationaliste du progrès (MNP), abandonne la politique active à tout jamais.

Fondateur du GRECE

Début juillet 1967, Dominique Venner fait savoir qu'il abandonne l'action politique. Il se concentre désormais sur ses passions, comme la chasse et les armes, mais aussi à la recherche historique et au combat des idées sur le plan métapolitique.

En 1968, il compte parmi les fondateurs du Groupement de recherches et d'études pour la civilisation européenne.

L'Institut d'études occidentales

En 1968, il fonde avec Thierry Maulnier un Institut d'études occidentales. Il reste volontairement en retrait, pour éviter de donner une apparence activiste à l'association, qui organise des colloques et publie quelques brochures. Il lui adjoint, en 1970, la revue Cité-Liberté : « entreprise à la fois parallèle, concurrente et ouverte vis-à-vis du GRECE », rassemblant de nombreux intellectuels (Robert Aron, Pierre Debray-Ritzen, Thomas Molnar, Jules Monnerot, Jules Romains, Louis Rougier, Raymond Ruyer, Paul Sérant, etc.) autour de l’anticommunisme, la lutte contre « la subversion mentale » et pour « les valeurs occidentales ». Après plusieurs colloques et sept numéros de Cité-Liberté, l'Institut décide de se dissoudre fin 1971.

Un historien non conforme

Vers 1970, il rompt définitivement avec les engagements politiques qui, dira-t-il, ne correspondaient pas à sa vocation. Il quitte même Paris afin de se ressourcer au plus près des forêts, vivant désormais de sa plume. Passionné d'histoire depuis toujours, Dominique Venner se forme comme historien autodidacte. Son Histoire de l’armée rouge obtient un prix de l’Académie française en 1981.

Année après année, il publie un grand nombre de livres et collabore à la presse, étudiant durant cette première période l’histoire peu explorée des armes et de la chasse. Cette époque de son existence sera refermée un jour par le jalon du Dictionnaire amoureux de la Chasse, publié chez Plon en 2000, et salué notamment par Michel Déon.

Parallèlement à ses travaux sur l’histoire contemporaine, Dominique Venner publie en 2002 Histoire et tradition des Européens. 30 000 ans d’identité (Le Rocher, nouvelle édition 2004), ouvrage de fond qui interroge les sources et la destinée de la civilisation européenne en partant d’Homère.

Il crée aussi plusieurs revues d'histoire, comme Enquête sur l'histoire (1991-1999) et la Nouvelle revue d'histoire (2002-2017), qu'il fonde avec le soutien de François-Georges Dreyfus, Bernard Lugan et d’autres historiens, comme Jean Tulard, Aymeric Chauprade, Alain Decaux, ou Jacqueline de Romilly. La Nouvelle Revue d’Histoire (NRH) se révèle novatrice sur le fond et la forme.

« Nous voulions fonder une revue qui en finisse avec les interprétations partiales et partielles de l’histoire, qui dessine une autre vision du passé et de l’avenir, qui aspire à une renaissance européenne. Nous voulions que cette revue soit moderne et esthétique. Notre charte implicite incluait le respect de la diversité philosophique des collaborateurs, mais un même attachement à l’honnêteté historique sans préjugés, le souci enfin de nous exprimer de façon vivante, élégante et claire pour le plaisir de nos lecteurs. »

La quête de l'identité

« Il a fallu du temps pour digérer les passions, les affronts, les massacres, toute cette haine déversée sur les nôtres. Il fallut du temps pour atteindre à une vue élargie et apaisée, pour passer d'un nationalisme de combat à la conscience sereine de l'identité. Oui, il a fallu du temps pour en arriver à cette idée nouvelle qu'en affirmant l'identité de « mon peuple » je défends celle de tous les peuples, qu'en assurant le droit égal de chaque culture, j'assure le même droit pour les miens. »

Après sa mort, Dominique Venner devient un symbole de renaissance pour la jeunesse identitaire européenne.

Une mort de Samouraï

Dominique Venner a voulu théâtraliser sa fin de vie. Son ouvrage testamentaire s’intitule Un samouraï d’Occident. La couverture est illustrée par une estampe de Dürer: « Le Chevalier, la Mort et le Diable ».

Le 21 mai 2013, vers 16 heures, Dominique Venner se donne la mort par arme à feu — il a choisi un vieux pistolet belge à un coup — devant l’autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui devra être évacuée.

Auparavant, il a pris soin de faire parvenir à ses amis et à ses proches une lettre qui explique son geste. Cette lettre constitue en fait en un appel à la résistance contre la fatalité, adressé à la jeunesse et aux peuples européens.

Famille

Dominique Venner a été marié trois fois. Il est le père de quatre filles et d'un fils.

Citations

  • « Aux premiers siècles de notre ère, quand ils furent confrontés au christianisme naissant, les Romains dénoncèrent dans cette religion une forme d'athéisme. Cela nous surprend parce que nous avons oublié la logique du polythéisme. Nier l'existence des dieux multiples et nombreux présents dans la nature au profit d'un seul, étranger de surcroît au cosmos, cela revenait pourtant à détruire la présence foisonnante du divin dans le monde, dans les sources et les bois, l'amour et l'action. Cela conduisait à ne plus voir dans la nature et la vie que leur matérialité. En concentrant tout le sacré dans un seul Dieu extérieur à la création, en pourchassant les anciens cultes réputés idolâtres, le christianisme fit de l'ancienne Europe comme une table rase. Ne subsistait plus que le Dieu unique et abstrait. Et du jour où l'existence de ce Dieu devient dépendante de la raison ─ effet involontaire du thomisme ─, le risque s'ouvrit de le voir réfuter par la raison, ne laissant derrière lui que le vide. L'étape suivante fut le cartésianisme. Chez saint Thomas d'Aquin, la raison s'associait étroitement à la foi pour en démontrer la justesse. Chez Descartes, elle se satisfait d'elle-même. « Je pense, donc je suis. » L'homme se pense comme « sujet » central de l'univers. Préparée par la désacralisation chrétienne de la nature, la voie était ouverte à la raison calculatrice, à la volonté de puissance des sciences et de la technique, à la religion du Progrès, substitut de la Providence. Après la mise à mort des dieux et de la sagesse antique, après l'évacuation du Dieu chrétien, il ne restait plus que le néant, c'est-à-dire le nihilisme. Par un paradoxe saisissant, la religion du Dieu unique avait conduit à la forme la plus négative de l'athéisme. » Histoire et tradition des Européens (2002)
  • « Nous avons le confort, le savoir, l'opulence. Mais nos villes ne sont plus des villes et nos anciennes patries ne sont plus ce qu'elles étaient. L'excitation des caprices les plus fous fait imploser notre civilité. L'argent est devenu l'étalon exclusif de toute valeur. Sous les apparences de la démocratie, nous ne sommes pas libres. Les causes remontent loin. Mais l'histoire n'est jamais immobile. Le moment est venu pour les Français et les Européens de se réveiller et de se libérer. Comment ? Certainement pas en replâtrant ce qui nous a conduits où nous sommes. À défaut de posséder une religion à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une riche mémoire occultée, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance. Devant le vide sous nos pieds, la voracité démente du système financier, les menaces d'un conflit de civilisation sur notre sol, ce "Bréviaire" propose de réveiller notre mémoire et d'ouvrir des pistes neuves pour penser, vivre et agir autrement, permettre à chacun de se reconstruire dans la fidélité à des modèles supérieurs. »
  • « À défaut de posséder une religion identitaire à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une mémoire propre, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future reconnaissance. »
  • « La guerre d’Algérie était bien autre chose que ce qu’on en disait ou que pensaient les naïfs défenseurs de l’Algérie française. J’avais perçu qu’il s’agissait pour les Européens d’un combat identitaire puisqu’en Algérie ils étaient menacés dans leur existence même par un adversaire ethnique. J’avais senti également que nous défendions là-bas – très mal – les frontières méridionales de l’Europe. Contre les invasions, les frontières se défendent toujours au-delà des mers et des fleuves. »
  • « Pour dire les choses de façon brève, je suis trop consciemment européen pour me sentir en rien fils spirituel d’Abraham ou de Moïse, alors que je me sens pleinement celui d’Homère, d’Epictète ou de la Table Ronde. Cela signifie que je cherche mes repères en moi, au plus près de mes racines et non dans un lointain qui m’est parfaitement étranger. Le sanctuaire où je vais me recueillir n’est pas le désert, mais la forêt profonde et mystérieuse de mes origines. Mon livre sacré n’est pas la Bible mais L’Iliade, poème fondateur de la psyché occidentale qui a miraculeusement et victorieusement traversé le temps. Un poème qui puise aux mêmes sources que les légendes celtiques et germaniques dont il manifeste la spiritualité, si l’on se donne la peine de le décrypter. Pour autant, je ne tire pas un trait sur les siècles chrétiens. La cathédrale de Chartres fait partie de mon univers au même titre que Stonehenge ou le Parthénon. Tel est bien l’héritage qu’il faut assumer. L’histoire des Européens n’est pas simple. Après des millénaires de religion indigène, le christianisme nous fut imposé par une suite d’accidents historiques. Mais il fut lui-même en partie transformé, « barbarisé » par nos ancêtres, les barbares francs et autres. Il fut souvent vécu comme une transposition des anciens cultes. Derrière les saints, on continuait de célébrer les dieux familiers sans se poser de grandes questions. Et dans les monastères, on recopiait souvent les textes antiques sans nécessairement les censurer. Cette permanence est encore vraie aujourd’hui, mais sous d’autres formes, malgré les efforts de prédication biblique. Il me semble notamment nécessaire de prendre en compte l’évolution des traditionnalistes qui constituent souvent des ilôts de santé, opposant au chaos ambiant leurs familles robustes, leurs enfants nombreux et leur groupement de jeunes en bonne forme. La pérennité de la famille et de la patrie dont ils se réclament, la discipline dans l’éducation, la fermeté dans les épreuves n’ont rien de spécifiquement chrétien. Ce sont les restes de l’héritage romain et stoïcien qu’avait plus ou moins assumé l’Église jusqu’au début du XXe siècle. Inversement, l’individualisme, le cosmopolitisme actuel, le culpabilisme sont bien les héritages laïcisés du christianisme, comme l’anthropocentrisme extrême et la désacralisation de la nature dans lesquels je vois la source d’une modernité faustienne devenue folle et dont il faudra payer les effets au prix fort. »
  • « Dans leur diversité, les hommes n'existent que par ce qui les distingue, clans, peuples, nations, cultures, civilisations, et non par leur animalité qui est universelle. La sexualité est commune à toute l'humanité autant que la nécessité de se nourrir. En revanche, l'amour comme la gastronomie sont le propre d'une civilisation, c'est-à-dire d'un effort conscient sur la longue durée. Et l'amour tel que le conçoivent les Européens est déjà présent dans les poèmes homériques à travers les personnages contrastés d'Hélène, Nausicaa, Hector, Andromaque, Ulysse ou Pénélope. Ce qui se révèle ainsi à travers des personnes est tout différent de ce que montrent les grandes civilisations de l'Asie, dont le raffinement et la beauté ne sont pas en cause. L'idée que l'on se fait de l'amour n'est pas plus frivole que le sentiment tragique de l'histoire et du destin qui caractérise l'esprit européen. Elle définit une civilisation, sa spiritualité immanente et le sens de la vie de chacun, au même titre que l'idée que l'on se fait du travail. Celui-ci a-t-il pour seul but de « faire de l'argent», comme on le pense outre-Atlantique, ou bien a-t-il pour but, tout en assurant une juste rétribution, de se réaliser en visant l'excellence, même dans des tâches en apparence aussi triviales que les soins de la maison ? Cette perception a conduit nos ancêtres à créer toujours plus de beauté dans les tâches les plus humbles et les plus hautes. En être conscient, c'est donner un sens métaphysique à la "mémoire" ».
  • « Il n'y a pas d'exemple historique de civilisation qui ait poussé à un tel degré le refus de survivre et la volonté de se supprimer ».
  • « En Algérie, nous combattions pour nous-mêmes, pour notre droit à un destin, pour notre dignité. Nous combattions pour relever le défi des défaites passées, pour effacer l’humiliation intolérable et la douleur. Nous combattions pour garder notre bien, pour conserver une terre acquise par le droit de conquête, de sang, de sueur et de colonisation. Nous combattions pour défendre sur cette terre, nos berceaux et nos cimetières. Nous combattions pour protéger les nôtres en danger. »

Le Cœur Rebelle (1994)

  • « Quand s’affrontent les droits inconciliables de deux peuples, il n’y a pas de cause juste et injuste. Il n’y a que la guerre, arbitre impartial et froid pour décider entre deux forces, deux logiques, deux mondes, lequel va l’emporter. » Le Cœur rebelle
  • « Je suis du pays de l’arbre et de la forêt, du chêne et du sanglier, de la vigne et des toits pentus, des chansons de geste et des contes de fées, du solstice d’hiver et de la Saint-Jean d’été, des enfants blonds et des regards clairs, de l’action opiniâtre et des rêves fous, des conquêtes et de la sagesse. Je suis du pays où l’on fait ce que l’on doit parce qu’on se doit d’abord à soi-même. Voilà pourquoi je suis un cœur rebelle. Rebelle par fidélité. » Le Cœur rebelle.
  • « Fasciste?  "Si l'on braque l'attention sur le milieu dont il a surgi, on découvre qu'il fut la revanche improbable et momentanée d'un type d'humain prépondérant dans toute l'Europe avant le XVIIIe siècle, celui de l'homme d'épée, que le triomphe du bourgeois a relégué dans une position subalterne, marginale et méprisée. En d'autres termes, son originalité foncière fut d'être un mouvement plébéien et animé par une éthique militaire et aristocratique ».
  • « Devant l'assèchement spirituel et le vide sidéral produits par le télescopage du rationalisme et d'une culture chrétienne effondrée, des Européens en manque d'élan mystique eurent la tentation de se tourner vers les religions ou sagesses orientales, dans l'espoir d'y trouver des réponses. À défaut de combler un besoin légitime, cette fringale fit le bonheur de quelques charlatans. Il ne se trouvait plus personne pour dire aux victimes que les réponses espérées se trouvaient dans leur propre culture et dans leur tradition oubliée. »

Postérité

L'Institut Iliade

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A la veille du 21 juin 2014, au sommet du Mont Olympe, est fondé, sur le souhait posthume de Dominique Venner, l’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne.

Cet Institut a pour vocation de transmettre les traditions de la civilisation européenne et de former à sa connaissance et à son histoire. Son premier président est Philippe Conrad.

Dès 2015, l’Institut va organiser des colloques annuels, centrés chaque fois sur un thème spécifique, comme « L’univers esthétique des Européens », « Face à l’assaut migratoire », « Transmettre ou disparaître », « Fiers d’être Européen ! », « L’heure des frontières », « La nature comme socle – pour une écologie à l’endroit ».

Au-delà des colloques annuels, l'Institut Iliade se veut aussi une école des cadres du Réveil européen. Avec pour objectif de faire émerger une nouvelle génération d’acteurs du réveil des peuples et des nations d’Europe, l'Institut organise des cycles de formation. Ceux-ci ont lieu chaque année, sur le modèle de l’année universitaire. Une vingtaine d’auditeurs sont ainsi recrutés parmi des cadres et militants déjà actifs dans la sphère politique et plus largement civique (cercles de réflexions, mouvements de jeunesse, associations culturelles, blogs et revues, etc.). La sélection se fait sur la base du CV et d’un questionnaire à remplir par chaque candidat, suivi le cas échéant d’un échange avec l’équipe pédagogique.

Chaque cycle de formation est d’une durée totale de près d’un an. Il est articulé autour de 5 séminaires de deux jours en fin de semaine. Les séminaires sont centrés sur une thématique particulière : Histoire de l’Europe, Histoire des idées, Géopolitique et stratégie, Pensées non conformes. Chaque auditeur s’engage à une présence obligatoire aux 5 week-ends et à préparer à l’avance chaque session par des lectures recommandées. A la fin du cycle, soit à la fin de l’été, un projet personnel choisi en accord avec l’équipe pédagogique doit être rendu : mémoire de recherche, article de fond, organisation d’un événement, œuvre artistique de nature audiovisuelle, numérique, artisanale, etc.

Œuvres

Travaux historiques

  • (Dir.), Les Corps d'élite du passé, Paris, Éditions Balland, 1972, 391 p.; le volume réunit Les Chevaliers teutoniques, par Jean-Jacques Mourreau, Janissaires, par Philippe Conrad, Mousquetaires, par Arnaud Jacomet, Grenadiers de la Garde, par Jean Piverd, et Cadets, par Claude Jacquemart.
  • Baltikum : Dans le Reich de la défaite, le combat des corps-francs, 1918-1923, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « L'Histoire que nous vivons », 1974, 365 p.
Histoire critique de la Résistance
  • Le Blanc Soleil des vaincus : L'épopée sudiste et la guerre de Sécession, 1607-1865, Paris, Éditions de la Table ronde, 1975, 300 p.; réed. préface Alain de Benoist, Via Romana, 2015.
  • Westerling : Guérilla Story, Paris, Hachette, coll. « Le Livre des aventuriers », 1977, 319 p.
  • Les Corps-francs allemands de la Baltique : La naissance du nazisme, Paris, Le Livre de poche, coll. « Le Livre de poche » (no 5136), 1978, 508 p.
  • Avec Thomas Schreiber et Jérôme Brisset, Grandes énigmes de notre temps, Genève, Éditions Famot, 1978, 248 p.
  • Histoire de l'Armée rouge, t. 1 : La Révolution et la guerre civile : 1917-1924, Paris, Plon, 1981, 301 p.
  • Treize Meurtres exemplaires : Terreur et crimes politiques au xxe siècle, Paris, Plon, 1988, 299 p.
  • L'Assassin du président Kennedy, Paris, Éditions Perrin, coll. « Vérités et Légendes », 1989, 196 p.
  • Gettysburg, Monaco et Paris, Éditions du Rocher, 1995, 321 p.
  • Histoire critique de la Résistance, Paris, Pygmalion, coll. « Collection rouge et blanche », 1995, 500 p.
  • Histoire d'un fascisme allemand : Les Corps-Francs du Baltikum et la révolution. Du Reich de la défaite à la nuit des Longs Couteaux : 1918-1934, Paris, Pygmalion, coll. « Collection rouge et blanche », 1996, 380 p.
Les Blancs et les Rouges
  • Les Blancs et les Rouges : Histoire de la guerre civile russe, 1917-1921, Paris, Pygmalion, coll. « Collection rouge et blanche », 1997, 396 p.; réédition augmentée Éditions du Rocher, 2007.
  • Histoire de la Collaboration : Suivi des dictionnaires des acteurs, partis et journaux, Paris, Pygmalion, 2000, 766 p.; réédition Pygmalion, 2004.
Ernst Jünger. Un autre destin européen.
  • Histoire du terrorisme, Paris, Pygmalion et Gérard Watelet, 2002, 248 p.
  • Histoire et tradition des Européens : 30 000 ans d'identité, Monaco et Paris, Éditions du Rocher, 2002, 273 p.; réédition Éditions du Rocher, 2004.
  • De Gaulle : La Grandeur et le Néant : Essai, Monaco et Paris, Éditions du Rocher, 2004, 304 p.
  • Le Siècle de 1914 : Utopies, guerres et révolutions en Europe au xxe siècle, Paris, Pygmalion, 2006, 408 p.
  • Ernst Jünger : Un autre destin européen, Monaco et Paris, Éditions du Rocher, 2009, 234 p.
  • Avec Pauline Lecomte, Le Choc de l'histoire : Religion, Mémoire, Identité, Versailles, Via Romana, 2011, 179 p.
  • L'Imprévu dans l'Histoire : Treize Meurtres exemplaires, Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2012, 268 p.
  • Grandeur et décadences de l'Europe, Préface d’Olivier Maulin, Versailles, Via Romana, 2021, 286 p.

Travaux spécifiques, consacrés aux armes et à la chasse

  • Pistolets et revolvers, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 1), 1972, 326 p.
  • Monsieur Colt, Paris, Éditions Balland, coll. « Un Homme, une arme », 1972, 242 p.
  • Carabines et fusils de chasse, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 2), 1973, 310 p.
  • Armes de combat individuelles, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 3), 1974, 310 p.
  • Les Armes de la Résistance, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 4), 1976, 330 p.
  • (dir.), Les Armes de cavalerie, Paris, Argout, coll. « Gazette des armes, hors-série » (no 4), 1977, 144 p.
  • Avec Christian Henry Tavard, Les Armes blanches du IIIe Reich, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 5), 1977, 298 p.
  • Les Armes américaines, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 6), 1978, 309 p.
  • Les Armes à feu françaises, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 7), 1979, 334 p.
  • Les Armes russes et soviétiques, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 8), 1980, 276 p.
ouvrage sur De Gaulle
  • Le Grand Livre des armes, Paris, Jacques Grancher, 1980, 79 p.
  • Le Mauser 96, Paris, Éditions du Guépard, 1982, 94 p.
  • Les Armes de poing de la nouvelle génération, éditions J. Grancher, 1982.
  • Dagues et couteaux, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 9), 1983, 318 p.
  • Histoire des armes de chasse, Paris, Jacques Grancher, 1984, 219 p.
  • Les Armes blanches : Sabres et Épées, Paris, Éditions de la Pensée moderne (puis Jacques Grancher), coll. « Le Livre des armes » (no 10), 1986, 317 p.
  • Les Armes de poing : De 1850 à nos jours, Paris, Éditions Larousse, 1988, 198 p.
  • Les Armes des services spéciaux, Paris, Jacques Grancher, 1988, 320 p.
  • L'Arme de chasse aujourd'hui, Paris, Jacques Grancher, coll. « Le Livre des armes » (no 11), 1990, 350 p.
  • Les Beaux-Arts de la chasse, Paris, Jacques Grancher, coll. « Passions », 1992, 241 p.
  • Le Couteau de chasse, Paris, Crépin-Leblond, coll. « Saga des armes et de l'armement », 1992, 134 p.
  • Les Armes qui ont fait l'histoire, t. 1, Montrouge, Crépin-Leblond, coll. « Saga des armes et de l'armement », 1996, 174 p.
  • Avec Philippe Fossat et Rudy Holst, Revolvers et pistolets américains : L'Univers des armes, Éditions Solar, coll. « L'Univers des armes », 1996, 141 p.
  • Encyclopédie des armes de chasse : Carabines, Fusils, Optique, Munitions, Paris, Maloine, 1997, 444 p.
  • Dictionnaire amoureux de la chasse, Paris, Plon, coll. « Dictionnaire amoureux », 2000, 586 p.

Ouvrages politiques

  • Pour une critique positive : Écrit par un militant pour des militants, Paris, Éditions Saint-Just, 1964; réédition Éditions Ars magna, 1997; rééd. Éditions IDées, 2013; trad. italienne sous le nom Per una critica positiva, Passaggio al Bosco, 2018, 110 p.
  • Qu'est-ce que le nationalisme ?, Paris, Saint-Just, 1963 (rééd. Nantes, Éditions Ars magna, 90 p., préf. de Christian Bouchet)
  • Guide de la contestation : Les hommes, les faits, les événements, Paris, Éditions Robert Laffont, 1968, 256 p.
  • Ils sont fous, ces gauchistes ! : Pensées. Choisies et parfois commentées par Dominique Venner, Paris, Éditions de la Pensée moderne, 1970, 251 p.
  • Guide de la politique, Paris, Éditions Balland, 1972, 447 p.
  • Le Guide de l'aventure, Paris, Pygmalion, 1986.
  • Le Cœur rebelle, Paris, Les Belles Lettres, 1994, 201 p.; réédition Pierre-Guillaume de Roux, préface de Bruno de Cessole, postface inédite de Dominique Venner, 2014.
  • Un samouraï d'Occident : Le Bréviaire des insoumis (posthume), Paris, Pierre-Guillaume de Roux, juin 2013, 316 p.; traduit en allemand sous le titre Ein Samurai aus Europa. Das Brevier der Unbeugsamen, Ahnenrad der Moderne, Bad Wildungen 2014.
  • Réflexions sur l'histoire (posthume), Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2017.
  • Carnets rebelles, vol.1, illustration de la couverture par Jacques Terpant, préf. d'Alain de Benoist, Paris, La Nouvelle Librairie, 2021. [1] [2]
  • Carnets rebelles - Volume 2, préf. de Jean-Yves Le Gallou, introduction de Roland Rochefort, Paris, La Nouvelle Librairie, 2022, 408 p.
  • Carnets rebelles - vol. 3, préf. de Philippe Conrad, Paris, La Nouvelle Librairie, 2023, 424 p.

Bibliographie

Documents

Liens internes

Liens externes

  • Émission « Dominique Venner, un cœur rebelle – entretien avec Clotilde Venner », sur la chaîne Ego Non : [3]
  • Zoom - François Bousquet, sur TV Libertés, mai 2023 : « Dominique Venner, un étendard pour les générations » : [4]

Notes et références

  1. Pierre Sidos expliquera plus tard l'origine de la croix celtique : « Durant la guerre, j’avais observé que la croix celtique avait été utilisée par ce qu’on appelait les Équipes nationales. C’étaient des groupes de jeunes volontaires qui participaient à la protec­tion et au secours des populations victimes de la guerre, notamment des bombardements aériens. Durant mon temps de réclusion, j’avais travaillé à la recherche d’un emblème. J’avais remarqué que la plupart des mouvements nationalistes en France possédaient des emblèmes qui n’étaient pas reproductibles comme l’aigle, la fleur de lys, le sanglier. Il n’y avait pas d’emblèmes simples, or les idées poli­tiques se traduisent souvent par une image. Sur l’un de mes cahiers de notes, j’avais donc dessiné une croix celtique, c’est-à-dire un cercle entourant une croix. Elle symbolise le soleil en marche et la vie universelle. Je ne pensais pas qu’elle serait utilisée soixante ans plus tard à Moscou ou bien encore aux États-Unis. »