Werner Olles

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Werner Olles, né en 1942 à Bensberg (Bergisch-Gladbach/Allemagne), est un journaliste et un auteur allemand.

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Personnalité non conformiste venue de la gauche radicale, Olles a ensuite fréquenté la mouvance nationale-révolutionnaire avant d'évoluer vers des positions de droite conservatrice et le traditionalisme catholique.

Biographie

Né en 1942 à Bensberg (Bergisch-Gladbach), Werner Olles est le cadet de deux frères et sœurs plus âgés. Son père est fonctionnaire de la Reichsbahn, sa mère enseignante. Après plusieurs bombardements et mutations de son père, il vit temporairement dans le Pays des Sudètes (à Reichsstadt) et à Wilhelmshorst près de Berlin. De là, il s'enfuit à l'ouest en traversant le Harz de nuit et dans le brouillard. Scolarisation à Mechernich (Eifel). Après une nouvelle mutation de son père, il s'installe à Francfort-sur-le-Main en 1950. Après l'école primaire, il passe quatre années d'études au Freiherr-vom-Stein-Gymnasium, puis s'inscrit à l'école de commerce. Il suit une formation d'agent d'assurance et exerce le métier de laveur de vitres et d'agent d'entretien. De 1963 à mi-1964, il effectue son service militaire à Homberg/Efze et Fritzlar. Ensuite, il travaille à nouveau comme vitrier et nettoyeur de bâtiments.

Il commence son parcours politique dans la gauche radicale, en 1968, en adhérent au Sozialistischer Deutscher Studentenbund (SDS, Union des Étudiants Socialistes Allemands), une association qui regroupe alors l'essentiel de la jeunesse de la gauche radicale allemande. Après l'autodissolution du SDS en mars 1970, Olles devient membre des Rote Panther ("Panthères rouges"), un groupe qui constituera la matrice des Revolutionäre Zellen (RZ), l'une des principales organisations terroristes allemandes des années 1970. En 1972, après le massacre des Jeux olympiques de Munich, il prend ses distances avec la gauche radicale.

Il adhère à la SPD en 1973. Il démissionne du parti en 1976 en raison de désaccords politiques. Il commence à travailler en 1975 à la bibliothèque d'un établissement d'enseignement supérieur. Il démissionne de son syndicat à la fin des années 1970, car le secrétariat central refuse alors de publier un appel à la solidarité avec les ouvriers polonais de Solidarnosc en grève. Les dirigeants syndicaux justifient leur décision « par égard pour les camarades du DKP ». Cela entraîne chez Olles une crise de conscience et un éloignement de cette gauche qui se gargarise de «solidarité internationale » mais refuse de soutenir des ouvriers en lutte, victimes d'une répression féroce.

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« J'en avais assez vu et entendu, j'avais participé à assez de saloperies, j'avais moi-même assez de 'saletés'. J'ai laissé la gauche derrière moi comme un mariage raté. En effet, la plupart de ceux qui prenaient la décision d'abandonner la gauche avaient l'impression de tomber dans une abîme de désespoir. Il ne devait pas en être autrement pour moi. Mon départ de la gauche a certes été une forme de délivrance, mais le vide qui s'est alors soudainement ouvert devant moi avait quelque chose de douloureux et de terrifiant. Comme ma recherche d'alternatives personnelles semblait dans une impasse, je me suis mis à compenser la perte de mon identité politique par des quêtes religieuses. Le renégat est un voyageur entre deux mondes, ... on l'a qualifié d'anticonformiste, de quelqu'un qui s'assoit entre toutes les chaises. En effet, il a sa propre chaise. C'est de là qu'il observe avec précision, juge, de manière plus critique et plus juste. Être son propre maître est l'une des affaires politiques les plus difficiles. Cela signifie en effet qu'on est toujours sans domicile, qu'on ne connaît plus la chaleur d'un nid, qu'on reste sans 'famille'. ? On ne peut bien sûr pas éviter que les contradictions s'accumulent. On se console alors avec la devise de Charles Maurras : 'Je suis athée, mais je suis catholique' ! Dans ce sens, ma profession de foi finale devrait être la suivante : "Je suis de droite et de gauche, conservateur et libéral, social et national". »[1]

Au début des années 1980, il rompt définitivement avec la gauche. Il prend contact avec des cercles nationaux-révolutionnaires, comme celui qui anime la revue antivonformiste Wir Selbst. Il commence à contribuer activement aux publications de la mouvance nationale-révolutionnaire et de la Nouvelle Droite, comme Wir Selbst, Aufbruch, Neue Zeit).

Au milieu des années 1980, il évolue vers des positions plus proches de la droite conservatrice. Il collabore avec la revue Nation Europa jusqu'au début des années 1990. A partir de 1993, il se met à écrire pour l'hebdomadaire Junge Freiheit : c'est le début d'une collaboration qui va durer trente ans. Converti au catholicisme, il se range dans le courant du traditionalisme catholique et prend des positions sédévacantistes. Il contribue d'ailleurs à Einsicht, la principale revue allemande catholique traditionaliste allemande.

Il a aussi livré des contributions à Criticón, Eckartbote, Europa, Aula, Zur Zeit, Neue Ordnung, Catholica, éléments, Nouvelles de Synergies Européennes, Gegengift, Sezession, la revue littéraire Rabenflug, les magazines de cinéma Morgengrauen, X-Tro et XUN.

Publications

  • Grenzgänger des Geistes - Vergessene, verkannte und verfemte Schriftsteller des 20. Jahrhunderts, Lindenbaum, 2019, 329 p.
  • Feinberührungen - Wider den linken Totalitarismus! Für eine konservative Revolution!, Lindenbaum, 2020, 242 p.
  • Widerstand oder Innere Emigration ? Warum wir kämpfen!, essais et reconsions 2014-2022, Lindenbaum, 2022, 185 p.

Notes et références

  1. Entretien, in : Claus-M. Wolfschlag (Hg.): Bye-bye `68… Renegaten der Linken. APO-Abweichler und allerlei Querdenker berichten, Leopold Stocker Verlag, 1998.