Totalitarisme
Origines et pratiques du totalitarisme
Pendant plus de mille ans, le judéo-christianisme a tenté d'imposer à l'Europe une société totalitaire sous le nom de "chrétienté". Laïcisé, il a fondé les totalitarismes modernes qui entendent imposer une définition de l'homme, du politique, du social, en forme de vérité révélée. Le totalitarisme est un monothéisme : il unifie les projets de société et les visées historiques autour d'une valeur dominante, à connotation égalitaire : l'économisme des idéologies occidentales est, par exemple, porteur de totalitarisme. Le totalitarisme est le fruit de l'égalitarisme, puisque ce dernier exige une homogénéisation du social selon des lois d'équivalence.
Si le communisme marxiste montre un totalitarisme autoritaire, le libéralisme et la social-démocratie (social-étatisme) procèdent par totalitarisme latent et "doux" (cf. Etat-Providence) qui, pour être moins évident, n'en est que plus dangereux. Ce dernier se manifeste par l'inflation règlementaire, le paternalisme social, la pression anonyme des bureaucraties : société et individus deviennent hétéronomes, gouvernés de l'extérieur par des instances d'autant plus fortes qu'elles se légitiment par un discours libertaire et hyper-démocratique; ainsi appuyées sur des concepts "singuliers" - Liberté, Egalité, etc. - elles tentent d'en imposer de force l'application dans le social; elles enferment alors la vie dans une "totalité" close où l'économie, la culture de masse, l'enseignement, etc., concourent à la fabrication d'un homme unidimensionnel. Ainsi, le totalitarisme peut-il être latent dans une société permissive qui se prétend conviviale. Tous ceux qui se rebellent contre ce "totalitarisme mou" sont nos alliés objectifs[1].
Notes et références
- ↑ Guillaume Faye, Robert Steuckers et Pierre Freson, Petit lexique du partisan européen, Eurograf, Esneux, 1985 (rééd. Ars, Nantes, 1989), 108 p.