Terre
Espace géographique de l'existence et de la survie d'un peuple, de son incarnation dans un « lieu ».
L'homme est un animal territorial
La notion de peuple comme celles de sage, d'identité, ne peuvent se comprendre sans celle de « terre ». L'impératif éthologique du vivant est l'appropriation territoriale. Le seul peuple - le peuple juif - qui ait été un certain temps une pure diaspora, un peuple sans terre, un sang et une spiritualité sans sol, a toujours recherché à retrouver ses racines terriennes : Puisque l'Etat d'Israël est la concrétisation de la Terre Promise.
De même, la diaspora chinoise se réfère toujours à la mère-patrie, avec laquelle elle reste liée.
Même les peuples musulmans, hantés par le nomadisme, Arabes ou Turcs, connaissent le concept de « terre d'Islam », qu'il faut d'ailleurs sans cesse étendre. Sédentarité et nomadisme sont liés. Les populations purement nomades, par exemple les Gitans, n'ont jamais été historiquement créatrices. La terre est le lieu d'où l'on part pour conquérir, le lieu qu'on habite et qu'on aime et celui où l'on se fait « enterrer ».
La conquête spatiale, formulée par Werner von Braun et Jules Verne, ses principaux théoriciens, n'a jamais été comprise comme un nomadisme et un abandon de la terre-mère, mais comme son extension. L'astronome Hubert Reeves pouvait écrire : « Quand l'humanité commencera à conquérir la planète Mars, celle-ci sera inévitablement divisée en territoires. »
Il ne peut pas exister de peuple sans terre. On nous présente le XXIe siècle comme celui de la « fin des frontières », celui où les réseaux, les flux, les zones remplaceront les terres d'ancrage.
Or cette vision nomadiste ne correspond pas à ce qui s'annonce. Le mondialisme ne provoquera pas l'affaiblissement de l'idée territoriale mais son renforcement par contrecoup. Il ne parviendra jamais à rendre obsolètes les notions de terre et de territoire, parce qu'elles sont inscrites dans la mémoire génétique.
La mer - comme l'espace aérien et spatial - sont les prolongements des espaces terrestres.
L'homme est un animal territorial, qu'il défende sa terre ou qu'il en conquière une nouvelle. Aujourd'hui, les Européens sont en proie à la conquête physique de leur espace par l'islam, devenu « terre d'islam » (Dar Al Islam) et à la tentative de domination géo-stratégique de leur continent par le « surveillant général » américain. La défense de la terre européenne, et au-delà, de l'espace eurosibérien est indissociable de la défense du peuple européen[1].
Articles connexes
Notes et références
- ↑ Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons. Manifeste de la résistance européenne, L’Æncre, 2001, 302 p., p. 276-277.