Société d'études polythéistes

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La Société d'études polythéistes fut fondée le 8 novembre 1998, par Christopher Gérard directeur de la revue Antaïos, qui lui donna comme "mission de soutenir les travaux de la Revue, la publication de Cahiers, voire, à terme, de livres, la création d'un site Internet et l'organisation de Journées d'Etudes ainsi que d'un Symposium annuel".

Pour Christopher Gérard, la "Renaissance païenne" avait besoin "d'un centre de réflexion philosophique sur le Paganisme du prochain millénaire. La Société d'études polythéistes et la Revue Antaios peuvent jouer ce rôle de forum dans le domaine francophone, pour commencer, et ce dans le respect de l'infinie diversité de nos sensibilités polythéistes. L'objectif est donc de rassembler au sein d'une communauté de travail les Polythéistes intéressés par une œuvre de définition du Paganisme, par des recherches sérieuses sur ce dernier, dans un cadre qui n'est pas celui d'un groupe religieux. En effet, il ne s'agit pas de créer une chapelle de plus, ni de fédérer des organisations existantes, mais de réunir les personnes issues de groupes divers ou isolées, désireuses d'effectuer un travail (re)fondateur et/ou d'aider à la diffusion de notre vision du monde archaïque avec les moyens offerts par la modernité."

Christopher Gérard ajoutaient qu'il comptait, via la Société d'études polythéistes "faire profiter ses membres des contacts noués avec les milieux hindouistes: des échanges, des conférences sont envisagés. Le lien, plurimillénaire, entre les milieux païens européens et hindouistes doit se renforcer pour notre bien à tous: il y a là une occasion unique de s'inspirer d'une Tradition antique qui a survécu malgré invasions et génocides."

L'insigne de l'association était "la rouelle d'Antaios, bijou en argent massif, poinçonné par le maître orfèvre de Baenst, d'un diamètre de 24 millimètres et d'un poids de 10 g, parfaite reproduction de l'antique rouelle de Jupiter/Taranis".


Texte à l'appui

Charte de la Société d'études polythéistes

1) Une Société d'études polythéistes est fondée le 8 novembre 1998, date anniversaire de l'interdiction de tous les cultes païens (8 novembre 392) par l'empereur chrétien Théodose. Son objectif est de participer à la renaissance d'une courant païen, polythéiste et non dualiste à l'échelle continentale, de l'Inde à l'Islande.

2) La Société édite une revue d'études polythéistes, dénommée Antaios, du nom d'un géant de la mythologie grecque vaincu par Héraklès, mais aussi d'une revue dirigée jadis (1959-1971) par Ernst Jünger et Mircea Eliade. Notre objectif est de constituer un pôle philosophique à même d'effectuer des recherches sérieuses sur l'héritage préchrétien de notre continent dans le cadre de « l'érudition sauvage ». La Société devra faciliter les contacts entre membres et chercheurs, publier leurs travaux, les traduire et les diffuser par tous les moyens à sa disposition (brochures, livres, internet, etc).

3) Antaios se situe dans une perspective postchrétienne et postrationaliste. Le regard porté sur la modernité est critique: nous sommes partisans d'un retour à l'esprit archaïque, du polythéisme des valeurs et de l'enracinement dans des terroirs multiples. Le dualisme, le concept de révélation, toute forme de dogmatisme ou d'utilitarisme nous sont étrangers. Nous entendons construire une critique radicale de la modernité finissante et de ses dogmes politiquement corrects.

4) Antaios entend renouer le lien avec les religions naturelles du continent, un temps refoulées par la culture officielle et recouvertes d'un vernis chrétien. En outre, un lien doit être rétabli avec tous les Polythéistes comme par exemple les milieux de la renaissance hindoue, très attentifs à nos travaux. Antaios s'intéresse aussi aux traditions animistes des cinq continents, au chamanisme, au Taoïsme ou au Shintoïsme. Une vaste alliance doit être contractée entre tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans les divers Monothéismes (Judaïsme, Christianisme, Islam), ni dans leurs formes laïcisées (consumérisme, capitalisme sauvage).

5) Antaios se réclame de toute une Tradition qui va des Présocratiques à D.H. Lawrence, des Védas à Nietzsche, d'Homère aux mystiques panthéistes et hérétiques. Pour le XXe siècle, référence est faite, entre autres, à E. et F.G. Jünger, M. Eliade, G. Dumézil, A. Daniélou, J. Evola, H. Corbin, G. Durand, M. Maffesoli, J. de Vries, Cioran, R. Caillois, R. Guénon, ...

6) La Revue et la Société sont aux antipodes de toute forme de sorcellerie (Wicca), de confusionnisme New Age ou d'extrémisme politique, voies sans issue et caricatures du Paganisme authentique. La méthode de travail repose sur le principe de libre-examen et le refus du fanatisme.

7) La devise d'Antaios est IOVI OPTIMO MAXIMO (A Jupiter Très Bon Très Grand), son emblème la rouelle trouvée dans le puits sacré du sanctuaire belgo-romain de Matagne-la-Petite. Cette allusion à Jupiter/Taranis illustre le caractère souverain, non déconnecté du réel - et donc de la Cité - de notre Paganisme, qui ne se réduit pas à quelque vague nostalgie d'une Antiquité mythifiée, à un esthétisme inoffensif ou à un vulgaire culte de la force.

Que Cernunnos et Athéna, la Déesse aux yeux pers, que Perkunas et Sarasvati nous assistent!