Pino Balzano
Pino Balzano, né à Milan en 1948 et décédé à Naples en 1998, était un journaliste, poète et militant politique italien.
Biographie
Né à Milan, il grandit à Naples, ville d'origine de son père qui s'y est réinstallé avec sa famille.
Encore lycéen, il découvre le nationalisme européen du mouvement Jeune Europe et s'y engage. Il devient l'un des principaux rédacteurs La Nazione Europea, l'édition italienne de La Nation Européenne, jusqu'à son dernier numéro, au printemps 1970.
Comme d'autres jeunes militants de l'ex-Jeune Europe et d'autres nationaux-révolutionnaires de l'époque, il regarde avec intérêt, et une certaine sympathie, les évolutions d'une partie de la nouvelle gauche, comme le Parti communiste d'Italie (marxiste-léniniste), qui avait cosigné un tract avec Jeune Europe.
Contrairement à une légende colportée par une célèbre brochure[1], Pino Balzano ne s'est pas converti alors au conformisme marxiste. Il n'est pas non plus devenu un « rédacteur principal » du journal de la gauche radicale Lotta continua. En revanche, toujours soucieux de chercher des alternatives au matérialisme ambiant, au mythe de l'American way of life, au monde bourgeois, il est de ceux qui veulent dépasser les étiquettes. Il tient effectivement à travailler avec ceux qui, à gauche, lui paraissent prêts à dépasser les dogmes. C'est dans cet esprit qu'il milite brièvement, en 1970, dans le Gruppo comunista rivoluzionario d'obédience trotskiste. Il contribue ainsi épisodiquement à Lotta continua, au quotidien de la gauche intellectuelle Il Manifesto (auquel il fournit une série d'articles en 1986), à Fronte Popolare, l'organe du Movimento Lavoratori per il Socialismo, au Quotidiano dei Lavoratori, le journal de Democrazia Proletaria, ou, plus tard, à L' Umanità (ex-organe du P.S.D.I.). Il propose aux cercles intellectuels de gauche de dialoguer et d'entreprendre des débats avec la Nuova Destra et ses figures, comme Marco Tarchi, Franco Cardini, etc.
Lecteur assidu du Tao de Lao Tseu, de René Guénon, de Kerouac, de Camus, d'Orwell, mais aussi de Pier Paolo Pasolini et de Louis-Ferdinand Céline, Balzano compose plusieurs recueils de poésie qu'il édite à compte d'auteur dans les années 1980.
En 1991, il contribue au lancement de la revue Nuove Angolazion i- Tempi Decisivi.
Dans ses efforts ininterrompus pour contribuer à la construction d'une société communautaire, anti-utilitariste, solidaire sans être hédoniste, il s'intéresse aux travaux du M.A.U.S.S. français, de Massimo Cacciari, de Marco Revelli, de Costanzo Preve, etc.
Notes et références
- ↑ José Cuadrado Costa, « De Jeune Europe aux Brigades rouges », La Nation eurasienne, n° 5, 2005 (paru d'abord dans Conscience européenne, traduction italienne sous le titre : Da Jeune Europe alle Brigate Rosse, Barbarossa, Milan, 1992), rééd. Ars Magna, Nantes, 1990, 79 p. On peut noter que le prétendu « chercheur » Christophe Bourseiller a repris cette rumeur avec grandiloquence et sans effort de vérification (Christophe Bourseiller, Les maoïstes. La folle histoire des gardes rouges français, Éditions du Seuil, collection « Points », 2008, 369 p., p. 314.