National-syndicalisme
Le 19 avril 1937, est signé le Décret d'Unification par lequel Franco et Serrano Suner créent un parti hybride dénommé Phalange Espagnole Traditionaliste et des Juntes d’Offensive Nationales-Syndicalistes dont la devise est alors « pour Dieu, l'Espagne et sa Révolution Nationale-Syndicaliste ».
Entre-temps, les Nationaux-Syndicalistes de la première heure sont condamnés au silence. Manuel Hedilla, second Chef National de la FEJONS, Ruiz Castillejos, de los Santos, Chamarro, sont condamnés à mort; Félix Gomez et Angel Alcazar de Velasco, à la réclusion perpétuelle; d'autres, à plusieurs années d'emprisonnement. Leur seul délit a été de s'opposer au Décret d'Unification qu'ils considéraient comme une falsification du National-Syndicalisme originel. Selon ce point de vue, il serait donc erroné de relier idéologiquement le National-Syndicalisme avec le régime de Franco.
Un tentative de recréation des JONS a eu lieu après l'effondrement du gouvernement franquiste mais elle n'a pas été couronnée de succès. Il existe par contre toujours en Espagne plusieurs Phalange espagnole des JONS, mais celles-ci n'ont qu'une faible audience.
Emblème
Pour emblème, les JONS ont repris le joug et les flèches des rois catholiques. En 1469, lorsque Isabelle de Castille épousa Ferdinand d’Aragon, chacun d’eux choisit comme emblème un objet dont l’initiale serait celle du nom du conjoint : pour Isabelle, le faisceau de flèches (Fernando) et, pour Fernando, un joug ou yugo (Ysabel). Cet emblème était placé au centre du drapeau rouge-noir-rouge des JONS dont les deux couleurs étaient celles des anarchistes.
Bibliographie
- La Phalange Espagnole, coll., Ars Magna, 2003.
- Les Cahiers Libres d’Histoire n°10, éd. l'Æncre, 2002.
- La Phalange, problématique d’une troisième voie, Ettore Vernier, Ars Magna, 2004.
- « Ramiro Ledesma Ramos - Le national-syndicalisme », Cahiers d'Histoire du Nationalisme, no 13, Paris, Synthèse nationale, décembre 2017, 174 p.
Liens externes