Les chacals (chant)

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Les chacals est un chant adapté et traduit d'un chant allemand, Wir sind des Geyers schwarze Haufen.

Il en existe une version non politique, adoptée par certaines unités de l'armée française, et une version politique, chantée par des mouvemente nationalistes.

Histoire

L’adaptation de ce chant en français date vraisemblablement de la guerre d’Algérie. Les paroles originales en allemand ont été écrites en 1855 par Heinrich von Reders. Fritz Sotke en a composé la musique à l’issue de la Grande Guerre, en 1919 pour créer ce chant, rappelant les chants des lansquenets, Wir sind des Geyers schwarze Haufen. Le chant allemand évoque les combats de Florian Geyer. Ce chevalier allemand, partisan de Luther s'engagea comme lansquenet auprès de divers princes avant de prendre la tête des paysans insurgés contre les princes lors de la Guerre des paysans (1524-1526).

Le sujet de l'adaptation française n'a pas de rapport direct avec l'épopée de Florian Geyer ; le sujet rappelle pourtant dans les deux cas qu'il arrive que le peuple doive faire face à la trahison des élites comme à la menace intérieure des traîtres et des lâches.

Les Chacals arrivent dans le chansonnier français durant la guerre d'Algérie. Le nom de « chacals » désigne alors les membres du FLN et leurs alliés. Le chant est ensuite adopté par la Fédération des étudiants nationalistes (FEN) et le Mouvement jeune révolution (MJR).

Version allemande

I. Wir sind des Geyers schwarze Haufen,
Hei a ho ho!
Und wollen mit Tyrannen raufen,
Hei a ho ho!
Spieß voran,
Drauf und dran,
Setzt aufs Klosterdach den roten Hahn!
Spieß voran,
Drauf und dran,
Setzt aufs Klosterdach den Hahn!
II. Als Adam grub und Eva spann,
Kyrieleis!
Wo war denn da der Edelmann?
Kyrieleis!
Refrain.
III. Uns führt der Florian Geyer an,
Heia hoho!
Den Bundschuh führt er in der Fahn',
Heia hoho!
Refrain.
IV. Jetzt geht's auf Schloß, Abtei und Stift,
Heia hoho!
Bei uns gibt's nur die Heil'ge Schrift,
Heia hoho!
Spieß voran . . . .
Refrain.
V. Bei Weinsberg setzt' es Brand und Stank,
Heia hoho!
Gar mancher über die Klinge sprang,
Heia hoho!
Refrain.
VI. Des Edelmannes Töchterlein,
Kyrieleis!
Wir schicktens in die Höll' hinein,
Kyrieleis!
Refrain.
VII. Geschlagen ziehen wir nach Haus,
Heia hoho!
Unsre Enkel fechten's besser aus,
Heia hoho!
Refrain.

Version militaire

I. Les chacals craignent pour leur peau, heio oho
Car l’heure des comptes viendra bientôt, heio oho oh oh oh oh oh !
Au clocher nous mettrons
Claquant dans le vent notre fanion.
II. Les tambours battent le rappel, heio oho
Et pour l’Europe c’est le réveil, heio oho oh oh oh oh oh !
Refrain.
III. Des camarades sont tombés, heio oho
Et nous lutterons pour les venger, heio oho oh oh oh oh oh !
Refrain.
IV. Sur nos emblèmes face au soleil, heio oho
Le sol est or, le sang vermeil, heio oho oh oh oh oh oh !
Refrain.
V. Dans la nuit partent nos commandos, heio oho
Déjà paraît l’Ordre Nouveau, heio oho oh oh oh oh oh !

Version politique

Les chacals craignent pour leur peau, heia oho,
car l’heure des comptes viendra bientôt, heia oho.
Au clocher nous mettrons,
claquant dans le vent, notre fanion.
Les tambours battent le rappel, heia oho,
et pour l’Europe c’est le réveil, heia oho.
Au clocher nous mettrons,
claquant dans le vent, notre fanion.
Contre les rouges nous marchons, heia oho,
aidés des Dieux que nous chantons, heia oho.
Au clocher nous mettrons,
claquant dans le vent, notre fanion.
Les régimistes nous les chasserons, heia oho,
et les marxistes nous les pendrons, heia oho.
Au clocher nous mettrons,
claquant dans le vent, notre fanion.
Un idéal, plus de religion, ehia oho,
un seul but, la Révolution, ehia oho.
Au clocher nous mettrons,
claquant dans le vent, notre fanion.
Des camarades sont tombés, ehia oho,
et nous vaincrons pour le venger, ehia oho.
Au clocher nous mettrons,
claquant dans le vent, notre fanion.
Sur nos emblèmes face au soleil, ehia oho,
le sol est or, le sang vermeil, ehia oho.
Au clocher nous mettrons,
claquant dans le vent, notre fanion.
Dans la nuit partent nos commandos, heia oho,
déjà paraît l’Ordre Nouveau, heia oho.
Au clocher nous mettrons,
claquant dans le vent, notre fanion.
Les vers vont quitter leur fromage, ehia oho,
car approche l’heure du nettoyage, ehia oho.
Au fusil, au couteau,
nous imposerons l’Ordre Nouveau.
Les partis vont fermer boutique, ehia oho,
les régimistes ont la colique, ehia oho.
Au fusil, au couteau,
nous imposerons l’Ordre Nouveau.