Hiérarchie

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Pouvoirs de commandement et de préséance, établis de manière pyramidale, au sein de toute société, incluant aussi bien les hommes que les fonctions.

La notion de hiérarchie met en lumière la plus insupportable contradiction de l'idéologie égalitaire dominante. Elle est théoriquement refusée, mais acceptée dans la pratique, puisque aucune société ne saurait s'en passer et qu’elle est inscrite dans la mémoire génétique. Toutes les sociétés composées d’animaux vertébrés supérieurs sont hiérarchisées; les sociétés humaines connaissent des hiérarchies encore plus complexes.

L'idéologie égalitaire, tout comme la société occidentale qu'elle a produite, vit une véritable schizophrénie: elle s'attaque sans cesse aux hiérarchies mais ne peut s'empêcher, comme toute société, d'en engendrer.

Les manifestations pathologiques de l'anti-hiérarchisme sont, par exemple: les attaques contre la « sélection » dans le système scolaire; l'application d'une éducation permissive anti-permissive; le dogme d'une égalité de valeur entre les individus, les cultures, les peuples, les civilisations; les doctrines d'une société d'information et de communication qui serait organisée en « réseaux horizontaux », et autres illusions...

L'anti-hiérarchisme ne correspond évidemment pas à la réalité, puisque les hiérarchies, dans tous les domines, ne cessent spontanément de surgir. Mais il est le centre même de l'utopie égalitaire. Le refus de la hiérarchie dans l'Occident moderne a abouti à l'instauration de hiérarchies sauvages et chaotiques, sans légitimité, et de formes de domination d'autant plus fortes et injustes qu'elles sont biaisées et camouflées sous une fausse coopération « horizontale ». La pratique de l'exclusion et de l'ostracisme remplace alors celle de la sanction. C'est le règne de la hiérarchie hypocrite. Et cette dernière donne lieu à une société bloquée où la circulation des élites n'existe plus, où les castes privilégiées s'instaurent, où le règne du non-droit s'installe. Le mécanisme est pervers: dans l'entreprise, dans l'armée, dans l'école, au gouvernement, on refuse l'autorité explicite et claire au profit de la « négociation » ou de la « concertation ». En réalité, ce processus aboutit à l'instauration de réseaux d'influences et de corruptions ou de hiérarchies secrètes. Comme on ne peut plus se faire obéir, on corrompt.

Une société hiérarchique, d'un point de vue européen, n'est pas une société oppressive à l'orientale ou à l’islamique. La hiérarchie est l'organisation disciplinée des hommes libres pour le bien commun, dans la quelle les hiérarques ont autant de devoirs que de droits supérieurs et doivent sans cesse prouver leurs compétences.

La hiérarchie est insupportable si elle s'appuie sur une autorité sans transcendance, qui ne vise qu'à un « pouvoir » immédiat; elle l'est également si elle repose aussi sur la simple force de l'argent (on n’ordonne plus, on ne commande plus, on paye, on achète la soumission des affidés)ou sur le népotisme. Une hiérarchie doit être légitimée par une supériorité reconnue qui ne peut être fondée que sur la méritocratie et des qualités de talent, de caractère et de jugement sain.

Une société qui refuse une hiérarchie méritocratique claire, établie sur la sanction légale juste, tombe entre les mains de hiérarchies anarchiques, de nature tyranniques: mafias, bandes ethniques, groupes de pression, puissances financières, etc. Il faut aussi combattre une illusion récente, très à la mode dans la cadre des sociologues, version moderne du socialisme utopique du XIXe siècle: la nouvelle société s'organiserait en "réseaux" et en "tribu", ce qui induirait une ère de communication et de coopération non hiérarchisées , fondée sur la seule volonté individuelle des acteurs. Les sociétés hiérarchisées avec séparation des rôles, domination de la fonction souveraine sur les autres, seraient forcloses, et cette évolution serait autant positive qu'inéluctable.

C'est une vue de l'esprit: l'abolition de la préséance de la fonction souveraine n'aboutit qu'à la domination brutale de la fonction marchande, mais non point à l'instauration d'un réseau horizontal; les sociétés « en réseaux », innervée par cette nouvelle fée miraculeuse qu'on appelle la « communication », reproduisent des formes de hiérarchie sauvage et sans normes, contre lesquelles l'individu demeure sans défense. Une chose est presque certaine: ce refus des hiérarchies naturelles donne lieu à une société chaotique qui ne pourra retourner, par contrecoup, que vers des formes brutales et rigides de hiérarchies, c'est-à-dire vers l'autoritarisme

La question n'est donc pas d'être pour ou contre la hiérarchie (ni pour ou contre la sélection), puisque ce sont des données sociobiologiques incontournables; la question est de savoir quel type de hiérarchie choisir.

La hiérarchie ne peut être envisagée que comme un ensemble holistique (c'est-à-dire formant une totalité organique harmonieuse), dans lequel les règles du jeu sont claires, les devoirs et les droits progressifs et inégaux, et les échelons supérieurs doués d'une compétence, d'une autorité et d'une honnêteté incontestables.




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