Florian Philippot

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Florian Philippot, né le 24 octobre 1981 à Croix (Nord), est un haut fonctionnaire français de l'Inspection générale de l'administration et l'un des principaux conseillers de Marine Le Pen, présidente du Front national (FN).

Adhérent au FN depuis 2008, il est choisi comme directeur stratégique de la campagne présidentielle de Marine Le Pen en octobre 2011. Porte-parole permanent du Rassemblement Bleu Marine (RBM) depuis la campagne législative de 2012, il est par la suite nommé vice-président chargé de la stratégie et de la communication du Front national.

Biographie

Famille

Florian Philippot est le fils d’un directeur d'école primaire publique et d'une institutrice. Son frère, diplômé de Sciences Po et de l'École supérieure de commerce de Paris, est actuellement directeur des études politiques de l'IFOP.

Études et carrière de haut fonctionnaire

Il passe son enfance à Bondues (Nord), dans la métropole de Lille, puis fait ses études à Marcq-en-Barœul, avant d'intégrer à Paris le lycée Louis-le-Grand en prépa économique et commerciale.

Il entre à l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC) en 2001. Pendant sa scolarité, il collabore aux 3 Suisses, entreprise dont le siège social se situe dans sa ville de naissance et pour le compte de laquelle il étudie les techniques de ventes du marketing événementiel. Il travaille ensuite à Bruxelles sur la stratégie de la grande distribution au siège du Groupe Louis Delhaize puis dans l'entreprise de sondages politiques TNS Sofres.

Florian Philippot est diplômé de cette école en 2005. Dans son mémoire de fin d'études, Le modèle fédéral belge et l'impact d'une éventuelle explosion de la Belgique sur l'avenir de l'Union européenne, il préfigure différents scénarii pour l'avenir de la Belgique.

Il passe ensuite le concours de Sciences Po mais échoue à l'oral.

Consécutivement, il prépare alors le concours de l’ENA à l'université Paris-Dauphine. Au grand oral, l'assesseur du président du jury est l'intellectuel controversé pour ses prises de position contre l'immigration, Éric Zemmour, qui dit dans cette épreuve avoir favorisé "un ton ferme et direct". À cette épreuve d'admission, Florian Philippot dit avoir obtenu « une bonne note » et intègre la promotion Willy Brandt en 2007.

Classé 34e sur 92, il n'est pas en mesure d'intégrer les "grands corps" et est nommé à sa sortie haut fonctionnaire en disponibilité du ministère de l’Intérieur. Il travaillait notamment au sein de l’Inspection générale de l'administration, où il avait "pour ami et collègue" Jean-Yves Le Gallou, ancien adjoint de Bruno Mégret au Mouvement national républicain (MNR).

Carrière politique

Premiers engagements

Son premier souvenir politique est l'élection présidentielle française de 1988, mais, surtout, le traité de Maastricht, quatre ans plus tard. Alors enfant, il est pour le "Non" parce qu’il est triste que Marianne disparaisse des pièces en francs.

Sous le gouvernement Balladur (1993-1995) il est "horrifié par les privatisations" parce que "c'est l'État qui perd quelque chose". Concernant sa filiation politique, Florian Philippot déclare : "Charles de Gaulle, c’est pour moi la référence absolue". Par la suite, lors des élections européennes de 1999, il dit être séduit par la « liste souverainiste Pasqua-de Villiers », qui devance le Rassemblement pour la République sur une ligne d'ailleurs néo-gaulliste.

En 2002, élève à HEC, il préside le comité Grandes écoles d'une douzaine de personnes autour de Jean-Pierre Chevènement, alors candidat à l’Élection présidentielle française de 2002, et dont le slogan est "HEC avec le CHE". Il est en désaccord avec les manifestations contre la présence au second tour de Jean-Marie Le Pen du Front national : il juge "l’ambiance pas très démocratique, ni républicaine". Au second tour, il vote blanc.

Lors du référendum de 2005, il milite contre le traité établissant une Constitution européenne, ainsi, en avril 2005, il est au Zénith de Paris, en tant que militant, pour un meeting de Jean-Luc Mélenchon.

Au Front national

La politique sous pseudonyme

Florian Philippot adhère en 2008 au Front national, comme simple militant. En 2009, il rencontre Marine Le Pen par l’entremise du souverainiste Paul-Marie Coûteaux ; il se dit alors intéressé par son discours social. Il admet n’avoir avant jamais voté pour ce mouvement et reconnaît qu’il n’aurait pas pu travailler pour celui-ci lorsque Jean-Marie Le Pen le dirigeait, notamment en raison de son programme économique : "Le projet économique n'était pas aussi précis et performant que celui de Marine. Le rôle de l’État n’était pas exprimé de la même manière, mais il faut reconnaître qu’il a été le premier à dire que l’euro n'était pas viable. En cela, c’est un visionnaire.".

En 2009, il rentre en contact avec la rédaction web de Marianne après le départ de Julien Landfried, un autre HEC resté proche de Jean-Pierre Chevènement et qui sera investi par le PS aux élections législatives suivantes. De mai 2009 à avril 2011, Florian Philippot est de manière anonyme blogueur associé au site Marianne2.fr et y réalise notamment des interviews vidéos de responsables politiques tels Paul-Marie Coûteaux et Nicolas Dupont-Aignan.

Le 8 avril 2011, lors d'une interview pour Le Parisien-Aujourd'hui en France, il se fait passer, sous le pseudonyme d'"Adrien" pour un haut-fonctionnaire du Ministère des finances qui "fait profiter Marine Le Pen de son réseau : des hauts fonctionnaires et des fiscalistes qui l'aident à développer sa culture économique" et qui "sort des rapports confidentiels de l'Inspection générale des finances. Trois jours plus tard, il présente, toujours sous pseudonyme, les grandes lignes du programme économique du FN lors d'un petit déjeuner de presse au siège national du FN, à Nanterre.

Une ascension dans le sillage de Marine Le Pen

Vers septembre 2011, Florian Philippot est envisagé comme futur directeur stratégique de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, et nommé officiellement le 2 octobre suivant.

En mai 2012, il devient, avec Louis Aliot, porte-parole du Rassemblement Bleu Marine (RBM) nouvellement constitué, et en est depuis le porte-parole permanent.

Qualifié par la presse de « figure montante du Front national », proche de Marine Le Pen et du courant « réformiste » du FN, il fait partie, selon Le Point, de la « nouvelle génération de militants du Front national tout entier dévoués à [cette dernière] et décidés, comme elle, à prendre le pouvoir au plus vite. Au besoin en liquidant l’héritage du père, Jean-Marie Le Pen. ». Selon lui par ailleurs, toujours cité par Le Point : « La dédiabolisation du parti est achevée, nous constituons désormais une réelle alternative politique. ». Bien que l’ancien président du FN admette ne pas être énarcophile et que certains dirigeants du mouvement le trouvent terne, ils font globalement la louange de son travail : « Une pépite capable de pondre des notes sur tout, un fin connaisseur des rouages de l’administration, puissant intellectuellement ».

Vice-présidence du FN

Le 12 juillet 2012, il est nommé vice-président du Front national, chargé de la stratégie et de la communication. Il affirme alors la volonté du mouvement frontiste de se professionnaliser, et entame une tournée dans les fédérations à partir de septembre 2012. Par ailleurs, il est pressenti pour mener une liste FN aux élections municipales de 2014 à Freyming-Merlebach, deuxième ville la plus peuplée de cette sixième circonscription mosellane.

Le 9 novembre 2012, il se rend à Colombey-les-Deux-Églises avec Bertrand Dutheil de La Rochère (président de Patrie et citoyenneté, parti allié du Front national) pour se recueillir et fleurir à titre personnel le tombeau de Charles de Gaulle, en se revendiquant des valeurs du gaullisme. Cet évènement qui est une première pour un haut responsable du Front national irritera une partie de la vieille garde du mouvement. Le président d'honneur du parti, Jean-Marie Le Pen, juge cependant l'évènement comme un "acte de communication superflu".

Il est souvent présenté comme l’éminence grise de Marine Le Pen, et son principal conseiller.

Implantation électorale en Moselle

En juin 2012, Florian Philippot se présente aux législatives, « parachuté » selon ses propres termes à la place du candidat FN habituel Éric Vilain dans la sixième circonscription de la Moselle. En dépit de cette candidature dissidente, il se qualifie pour le second tour avec 26,34 % des suffrages exprimés face au socialiste Laurent Kalinowski (37,45 %), tandis que le député UMP sortant Pierre Lang est éliminé dès le premier tour. Battu au second tour, Florian Philippot récolte 46,30 % des suffrages exprimés.

Anecdote

Interviewé par Nolwenn Le Blevennec pour le site Rue 89, il a déclaré, concernant les "catholiques extrémistes et les pro-Ahmadinejad acharnés [sans doute les nationalistes-révolutionnaires, note de Metapedia]" nommé des "brindezingues" par la journaliste : "Les “brindezingues”, comme vous dites, sont virés."