Firmin Bacconnier
Firmin Bacconnier (1874-1965), journaliste royaliste et théoricien du corporatisme français.
Disciple de René de La Tour du Pin, il fut pendant toute sa vie un propagandiste de la doctrine corporatiste. Royaliste traditionaliste, il fut hostile à l'Action française à ses débuts - il n'en appréciait ni les conceptions ni les idées - et partisan des Comités royalistes fidèles au duc d'Orléans.
Biographie
Issu d'une famille paysanne du Vivarais, il "monta" à Paris en 1896 et devint secrétaire-dactylographe de l'éditeur Firmin-Didot.
En 1903, il publia dans La Gazette de France une série d'articles qui furent ensuite réunis en brochure et publiés, dans la même année 1903, sous le titre : Manuel du Royaliste. Cette plaquette connut un incroyable succès et fut tirée à deux millions d'exemplaires, grâce à la publicité des nombreuses feuilles royalistes locales qui existaient alors. René de La Tour du Pin lui consacra cinq articles dans Le Réveil français et ouvrit dès lors à son auteur, ainsi qu'à d'autres jeunes disciples, parmi lesquels Jean Rivain et Louis de Marans, sa demeure du Faubourg Saint-Honoré. Du même coup, Firmin Bacconnier devint un collaborateur régulier du Réveil français.
Devenu artisan imprimeur, Bacconnier créa en 1904 avec quelques amis de même origine modeste, le mouvement L'Avant-garde royaliste dont les membres s'assignaient pour tâche d'aller porter la contradiction dans les réunions socialistes et de faire connaître aux milieux ouvriers la doctrine sociale de la Monarchie française. Peu de temps après, il lança un hebdomadaire intitulé L'Accord social et, en 1906, modifia le nom de son organisation en Ligue de l'accord social. À la fin de 1910, en marge des dissensions entre l'AF et les Comités royalistes, des bagarres eurent lieu entre les partisans de Charles Maurras et de Firmin Bacconnier et l'AF recruta des apaches qui, déguisés en anarchistes, devaient troubler les activités de propagande de L'Accord social. Cependant la Ligue d'AF exerça une forte attraction sur les membres de L'Avant-garde royaliste et c’est chez eux que se recrutèrent les premiers Camelots du Roi.
Firmin Bacconnier rejoignit, au lendemain de la première guerre mondiale, l'Action française et il participa en 1923 à la création de l'Union des Corporations françaises dont il deviendra plus tard le président, après le départ de Georges Valois. Sous sa direction, l’UCF connut un essor rapide puisque les trois centres provinciaux de 1925 devinrent 89 en 1928.
Firmin Bacconnier participa à l'Institut d'études corporatives et sociales fondé en 1934 par Maurice Bouvier-Ajam. Sous l'État français il enseigna les Principes de l'économie nationale à l'École des hautes études corporatives qui en dépendait.
En 1948, il contribua avec Charles Maurras, Georges Gaudy, et Robert Havard de la Montagne, à la création d'Aspects de la France.
Bacconnier collabora à de nombreux journaux tels l'Action française, La Gazette de France, la Production française, Le Réveil français et Aspects de la France.
Ouvrages publiés
- Manuel du royalisme (1903)
- ABC du royalisme social (1909)
- ABC du syndicaliste (1919)
- Régime corporatif (1933)
- Le salut par la corporation (1935)
- Ce qu’il faut savoir du corporatisme (1943)
- Syndicalisme et corporatisme (1944)
Bibliographie
- Yves Guchet, Georges Valois, L'Harmattan, 2001.
- Bertrand Renouvin - Charles Maurras, l'Action française et la question sociale - Édition Royaliste, 1983.
Liens externes
