Fin de l'histoire

De Metapedia
Aller à : navigation, rechercher

Vision historique, héritage laïcisé des religions du salut (téléonomiques et sôtériologiques), selon laquelle l'histoire des peuples en conflit les uns avec les autres irait naturellement, dans une optique de Progrès, vers sa fin, et où l'humanité finirait par se regrouper en un seul Etat mondial régi par les mêmes normes individualistes de paix, de prospérité et d'uniformité.

La fin de l'histoire st une utopie jadis professée par le marxisme, et aujourd'hui par l'islam (quand la djihâd, la guerre sainte, aura accompli la conquête du monde), mais aussi par le libéralisme (notamment Francis Fukuyama): l'effondrement du communisme amènerait, au cours du XXIe siècle, tous les peuples à se fondre dans une société mondiale libérale, où ne se poseraient plus que des problèmes mineurs de police et de réglementation, sous l'égide d'un marché tout puissant et régulateur.

L’utopie de la fin de l'histoire est implicitement présente dans toutes les idéologies de la modernité et dans l'égalitarisme. Son objectif est l'élimination des différences entre les peuples et de leurs conflits au profit d'un modèle humain unique (le croyant ou le consommateur bourgeois, selon les doctrines). Cette utopie n'a évidemment aucune chance de se réaliser, mais elle est pernicieuse pour les Européens dans la mesure où elle sape les fondements des idées d'indépendance, d'identité et de souveraineté d'un peuple. Liée à la notion de « pacification globale de l'humanité », l'utopie de la fin de l'histoire est d'essence profondément totalitaire. Or l'histoire, fleuve du destin et de l'imprévisible, n'est pas près de se tarir.

Le XXIe siècle s'annonce au contraire comme celui de gigantesques affrontements de blocs ethniques, peut-être même encore plus conflictuel et guerrier que le XXe siècle, à cause de, et non pas malgré, la mondialisation! Sur une planète surpeuplée, en proie à une montée des périls, ce n'est pas à la fin de l'histoire dans un Etat mondial démocratique et libéral que nous allons assister, mais à une intensification de l'histoire comme essence de la compétition entre les peuples, sur une planète où les impératifs de sélection et de lutte pour la vie vont devenir cruciaux[1].

Historique

La fin de l'Histoire est une idée qui apparaît dans La Phénoménologie de l'Esprit de Georg Wilhelm Friedrich Hegel. Elle serait présente à chaque instant dans le processus historique, processus qui ne connaît pas lui-même de terme final.

Au XXe siècle, elle a été réinterprétée par Alexandre Kojève, par Raymond Abellio dès Assomption de l'Europe en 1952 et remise au goût du jour, après la chute du Rideau de fer, par Francis Fukuyama, comme terme final de l'histoire. Cette interprétation de Francis Fukuyama a été ensuite fortement contestée, notamment par Jacques Derrida dans Spectres de Marx paru en 1993.

Articles connexes

Notes et références

  1. Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons : Manifeste de la Résistance européenne, Paris, L'AEncre, 2002, 292 p.