Comité royaliste pour un Ordre nouveau

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Le Comité Royaliste pour un Ordre nouveau (CRON) est un groupe militant issu de la Restauration nationale en 1971.

Le logo du CRON

La scission de la Nouvelle action française (NAF) en avril 1971, menée par des militants issus de la mouvance d’Action française mais désireux de former une synthèse entre une doctrine maurrassienne « réactualisée » et une partie des idéaux gauchistes, va exacerber les tensions politiques au sein de la Restauration nationale, notamment dans un contexte post-soixante-huitard particulièrement agité.

C’est ainsi que Bernard Lugan, « patron » des Commissaires d’AF, un groupe de la Restauration nationale, se détache de la RN et lance un Comité Royaliste pour un Ordre nouveau (CRON). Le choix du nom ne doit rien au hasard. Les jeunes militants regroupés autour de Bernard Lugan, mais aussi de Patrice de Plunkett et d'Alain Sanders, font passer un message clair, notamment à la NAF : le gauchisme sous toutes ses formes est l'ennemi numéro 1 et le devoir des royalistes est de soutenir le mouvement Ordre nouveau, cauchemar des gauchistes, même si l'on n'y adhère pas.

Ce nouveau groupe est opérationnel dès la rentrée universitaire 1971, avec une implantation essentiellement limitée à Paris et Marseille.

Le CRON n’est pas en opposition frontale avec la Restauration nationale, mais reproche cependant à son secrétaire général, Pierre Juhel, de ne pas avoir su prévenir la scission de la NAF et de ne pas répondre suffisamment aux attentes activistes des jeunes restés fidèles.

Les activités du CRON se caractériseront par des séries de coups de main et d’opérations commandos contre les groupes gauchistes de l’époque. Lors du meeting d'Ordre nouveau au Palais des Sports du 9 mars 1971, que les mouvements gauchistes fédérés ont promis de « tuer dans l'œuf », le CRON répond présent et vient prêter main forte aux nationalistes, concrétisant « l'union sacrée contre la pègre rouge »[1].

En juin 1972, une nouvelle scission, celle de la Fédération des unions royalistes de France, vient affaiblir la Restauration nationale, tandis que le même mois, lors de son second congrès (10 et 11 juin), le mouvement Ordre nouveau annonce la prochaine constitution d’un vaste « Front national » ouvert à tous les patriotes et nationaux. Le CRON se délite alors, écartelé entre la fidélité royaliste, le passage à Ordre nouveau ou l’abandon pur et simple de toute activité politique. Certains membres du CRON participeront à la constitution du mouvement solidariste Groupe action jeunesse (GAJ).

Le CRON disparaît durant l'été 1972.

Notes et références

  1. Jack Marchal, Frédéric Chatillon et Thomas Lagane, Les Rats maudits. Histoire des étudiants nationalistes 1965-1995, Paris, Les Éditions des Monts d'Arrée, 1995, 147 p., p. 51.