Bonheur
Le bonheur, ou le « petit bonheur » est la version laïcisée et transformée en objectif économique et social de l'idéal paradisiaque des religions du salut.
Sommaire
« Petit bonheur » et « mortelle tiédeur »
Le petit bonheur individuel pour tous, reposant essentiellement sur la satisfaction de besoins matériels de « niveau de vie », est l'objectif affiché de l'idéologie occidentale. Pourtant le bonheur , pas plus que le bien-être ne sont au rendez-vous de ce marché de dupes. Jamais le taux de suicides n'a été aussi élevé en Occident.
Le « petit bonheur », défini comme strict bien-être économique et matérialiste, repose sur l'idée fausse que tous les êtres humains aspireraient au même idéal de consommation quantitative. Cet objectif, purement passif, et qui s'apparentent à une domestication des peuples fait fi des dimensions spirituelles, historiques, culturelles, du véritable équilibre et du bien-être individuel intérieur. les effectives solidarités communautaires sont détruites. La société exclut tous ceux qui n'atteignent pas une certain « niveau matériel de vie ». L'individu massifié rencontre qu'angoisse et insécurité dans une société qui lui promettait le paradis terrestre. La recherche effrénée du bien-être matériel, objectif social affiché et qui, de plus, n'est même pas atteint, aboutit à une « mortelle tiédeur », selon l'expression de Konrad Lorenz, un assoupissement pour toute une civilisation.
Cette immersion dans le matérialisme narcissique du petit bonheur est compensée par les simulacres d'une pseudo-spiritualité redondante, d'une complète hypocrisie: l’humanitarisme des droits-de-l'homme, ainsi que de prétendues « politiques culturelles » censées élever l'âme des contemporains[1].
Bibliographie
- José Ortega y Gasset, La Révolte des masses, trad. Christian Pierre, Rivages Poches, Paris, 1992, 256 p.
- Guillaume Faye, « La dictature du bien-être », in : éléments, n°28/29, 1979 [texte disponible sous l'entrée Bien-être.]
- Konrad Lorenz, Les Huit péchés capitaux de notre civilisation, Paris, Flammarion, 1973, 169 p.
Articles connexes
Notes et références
- ↑ Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons : Manifeste de la Résistance européenne, Paris, L'AEncre, 2002, 292 p., p. 76.