Histoire

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Histoire et conceptions de l'histoire

Le terme d'histoire désigne la conscience, apparue au sein de la culture européenne et de quelques autres, de l'émergence et de la continuité du destin d'un peuple ou d'une collectivité dans le temps.

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Histoire et « fin de l'histoire »

La trame de l'histoire est profondément tragique. C'est pourquoi elle est refusée par l'esprit bourgeois et l'égalitarisme. Ce dernier, qu'il soit marxiste ou libéral-cosmopolite, a toujours souhaité la fin de l'histoire, synonyme de vallée de larmes. L'idéologie occidentalo-américaine actuelle recherche implicitement cette fin de l'histoire, depuis la chute du communisme, par l'établissement d'un « nouvel ordre mondial », d'une planète unifiée. Mais le XXIème siècle sera tout sauf celui de la fin de l'histoire. Il sera celui du retour tonitruant de l'histoire et de ses affrontements dans un monde devenu multipolaire.

Les trois grandes conceptions de l'histoire

Trois grandes conceptions de l'histoire s'opposent : la conception cyclique, la conception linéaire et finaliste, et la conception sphérique.

La conception cyclique du temps

La conception cyclique appartient aux sociétés traditionnelles. Tout se répète éternellement, rien ne change fondamentalement. L'histoire est une boucle et un recommencement, une succession d'âges qui reviennent toujours.

La conception linéaire du temps

La conception linéaire et finaliste de l'histoire (téléonomique et sôtériologique) fut introduite par le judéo-christianisme: la dynamique historique va nécessairement vers une fin, le Jugement dernier. Cette idée a été reprise par les idéologies occidentales et formulée par Hegel et Marx (mais aussi par le cosmopolitisme libéral), comme une laïcisation de la vision paradisiaque judéo-chrétienne. Cette version laïque du Salut, naïve et entachée par l'espérance dans le Progrès, propre à une modernité essoufflée, continue de dominer l'idéologie officielle comme une sorte d'exorcisme, alors que tout démontre que, en ce début de XXIème siècle, l'optimisme enfantin de cette conception de l'histoire a toutes les chances d'être démentie par les faits.

La conception sphérique du temps et de l'histoire

La conception « sphérique » de l'histoire formulée par Nietzsche et explicitée par Giorgio Locchi, est la suivante : cette philosophie tragique, surhumaniste et faustienne, donne à l'histoire une dynamique, non plus fondée sur un retour cyclique ou sur un mouvement linéaire prédéterminé (le « sens de l'histoire »), mais sur l' « éternel retour de l'identique  » (et non pas du « même »). Le passé peut être réapproprié à chaque moment présent en fonction de projets différents et renouvelés, et par là même transfiguré. Cette position est sphérique, comme une boule qui roule sur un plan, en ce que les mêmes phases d'ascension, de décadence, de guerre, de paix, de crise, etc, reviennent toujours mais dans des situations et selon des modalités différentes. Le présent est le point de fusion du passé immémorial (mais « relu » à chaque époque) et de l'avenir comme volonté. Traditions et futurisme coïncident donc dans la même énergie volontariste. Le futur demeure donc ouvert, à l'inverse des conceptions paléo-païennes cycliques ou judéo-chrétiennes linéaires, également déterministes.

Les Européens feraient bien de s'inspirer de cette conception nietzschéenne et locchienne pour opérer une régénération de leur histoire, car ils sont en passe de sortir de l'histoire, de ne plus en être les maîtres, puisqu'ils abdiquent leur destin en des mains étrangères. Cette interprétation de l'histoire est également anti-fataliste, car elle observe et affirme qu'une décadence imprévue ou une régénération inattendue sont toujours possibles. C'est ainsi que le déclin européen d'aujourd'hui (et notamment sous ses aspects démographiques, ethniques et spirituels) n'est pas irréversible. Tout peut arriver : les divines comme les mauvaises surprises sont le lot de l'histoire, ce torrent dont nul n'a jamais pu prévoir le cours. Mais, si cette dernière est bien une succession de métamorphoses lentes ou brutales, paisibles ou douloureuses, toujours imprévisibles, il faut savoir néanmoins que la régénération historique de l'Europe sera un « saut dans l'inconnu  » et qu'il ne se fera certainement pas de manière paisible[1].

Citations

« L'Histoire est une projection, dans le passé, de l'avenir que s'est choisi l'homme. » Martin Heidegger

Articles connexes

Notes et références

  1. Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons. Manifeste de la résistance européenne, L’Æncre, 2001, p. 169-171.