The Order

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The Order était un groupe nationaliste blanc américain, connu également sous le nom de Brüder Schweigen ou Silent Brotherhood (Fraternité silencieuse). Le nom est en partie inspiré par Les Carnets de Turner.

Histoire

Origines et fondation

Le groupe fut fondé par Robert Jay Mathews en septembre 1983. Il s'était lancé très tôt dans la politique, en fondant une organisation anti-communiste Les Fils de la Liberté, dénonçant également les abus du gouvernement fédéral. Il a été plus tard très influencé par le livre de William Gayley Simpson, Which Way Western Man ? ; c'est avec ce dernier qu'il prend conscience du danger encouru par les Blancs. Il participe à diverses manifestations, fréquentant notamment le chef du mouvement Aryan nations, Richard Butler. Proche de la National alliance, il est l'un des orateurs de la convention de 1983. Il sera le seul à être ovationné debout par les militants pour son texte désormais célèbre : "A call to arms".

Dans le cadre de ces articles, il est à noter qu'il y fait référence à Louis Beam (dans un autre cadre que ses conceptions sur la résistance sans chef cependant).

C'est notamment au sein de ces groupes que R. J. Mathews va recruter les membres avec lesquels il va fonder der Brüder Schweigen, qui deviendra célèbre sous le nom de The Order.

Ses membres fondateurs sont Robert Jay Mathews, Ken Loff (un voisin et ami) ainsi que Dan Bauer, Randy Evans, Randy Duey, Denver Parmenter et Bruce Pierce (recrutés au sein du groupe Aryan nations), et les nouveaux venus David Lane, Richard Kemp et Bill Soderquist. D'autres seront intégrés plus tard, comme Frank Silva, Richard Scutari, qui sera nommé responsable de la sécurité, et David Tate.

Ils avaient pour objectif premier la création d'un État autonome blanc au Nord-Ouest des Etats-Unis qu'ils avaient commencé à former en appelant des familles blanches à les rejoindre. Le mouvement a recruté des militants sur l'ensemble du territoire américain pour lutter contre le gouvernement (dénommé ZOG, gouvernement d'occupation sioniste) dans une optique révolutionnaire. Différents moyens étaient envisagés (et ont été appliqués) pour acquérir l'indépendance des Aryens, et la plus visible fut la voie armée, bien que le mouvement ait organisé des réunions, des distributions de brochures, etc.

Action

La première opération du groupe fut l'attaque d'un sex-shop détenu par un membre de la communauté juive. Cette opération fut avant tout symbolique, le braquage ayant rapporté moins de 400 $. Les autres attaques seront plus rentables et rapportent au groupe plusieurs millions de dollars (une attaque contre un fourgon de la Brink's le 19 juillet 1984 rapporte 3,6 millions de dollars). Outre les braquages, The Order commit également des attentats contre un théâtre et une synagogue, et s'était lancé dans la fabrication de fausse monnaie.

Bruce Pierce est arrêté en tentant d'écouler des faux billets. Son chef Robert Jay Mathews va commettre un braquage pour payer sa caution. Si l'argent est utilisé pour financer le groupe, il est également distribué aux diverses organisations nationalistes, suprémacistes, etc.

Le 18 juin 1984, le groupe passe à un stade supérieur en s'attaquant physiquement à celui qu'ils ont placé en numéro 2 sur leur liste. Alan Berg animait une émission radio dans laquelle il prenait systématiquement la défense de tous les déviants et dénonçait avec autant de haine l'Amérique blanche et chrétienne. Un commando de l'Ordre l'a abattu devant chez lui.

L'organisation ayant touché dès lors un point particulièrement sensible, l'Etat va tout mettre en œuvre pour retrouver les résistants.

La police va finir par arrêter (alors qu'il tentait également d'écouler des faux billets) et faire parler Tom Martinez (l'une des nouvelles recrues avec Gary Yarborough), qui va révéler au FBI tout ce qu'il sait à propos du groupe et de ses méthodes.

Mort de Bob Mathews et procès

Les autorités vont lancer une véritable chasse à l'homme qui va se terminer pour Robert Jay Mathews dans une maison de Whidbey Island. Refusant de se rendre, une fusillade a éclaté entre lui et les agents fédéraux. Ils sont près de 100 contre lui : ils utiliseront les tirs de snipers, des armes automatiques, puis des grenades. En vain : l'homme résiste et tient tête. Ses ennemis vont finir par incendier sa maison en utilisant un hélicoptère de combat. Bob Mathews succombe les armes à la main, brûlé vif, ayant jusqu'à la fin refusé de se rendre et après avoir résisté 24 heures.

Dix membres de l'Ordre ont été arrêtés, jugés et condamnés en vertu du Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act (RICO).

Quatre membres ont été jugés pour leur participation à l'assassinat d'Alan Berg. Aucun n'a été condamné pour son assassinat, mais deux d'entre eux (David Lane et Bruce Pierce) ont été reconnus coupables d'avoir violé ses droits civiques [!] ; Richard Scutari et Jane Craig ont été acquittés.

David Lane a été condamné à 190 ans de prison pour avoir violé les « droits civiques » de Berg (il conduisait la voiture du commando), ainsi que pour racket et conspiration.

Dans un 3e procès, David Lane a été jugé avec Richard Butler (dirigeant d'Aryan nation), Louis Beam et 11 autres dirigeants d'organisations. Tous seront acquittés.

Plus de 75 personnes auraient été condamnées pour divers délits en lien avec The Order. La plupart des personnes incarcérées ont dépassé leur peine de sûreté sans avoir été libérées.

Les membres du groupe sont considérés comme des prisonniers de guerre par de nombreux nationalistes blancs américains, mais aussi comme des héros et des martyrs ; c'est notamment le cas de Robert Jay Mathews, de David Lane et de Bruce Pierce, mort en prison en 2007 et 2010.

Bibliographie

Livres ayant pour thème The Order

  • Dees Morris, Gathering Storm : America's Militia Threat, Harper Perennial, 1997.
  • Dees Morris et Fiffer Steve, Hate on Trial: The Case Against America's Most Dangerous Neo-Nazi, Villard Books, 1993.
  • Flynn Kevin et Gerhardt Gary, The Silent Brotherhood: Inside America's Racist Underground, Free Press, 1989,
  • Flynn Kevin et Gerhardt Gary, The Silent Brotherhood : The Chilling Inside Story of America's Violent, Anti-Government Militia Movement, Signet, 1990, 496 pages.
  • Martinez Thomas et Guinther John, The Brotherhood of Murder, McGraw Hill, 1988.

Articles

  • Philippe Baillet, « Le mouvement nationaliste blanc aux États-Unis. Troisième partie : le temps des activistes (1981-1989) », Écrits de Paris, n°752, avril 2012, pp. 9 à 23.

Pièces de théâtre inspirées par The Order

  • God's Country, pièce de théâtre de Steven Dietz (1988) ;
  • Talk Radio (adapté en français sous le titre Conversation nocturne), pièce de théâtre d'Eric Bogosian (1987) (nommé pour le prix Pulitzer) ;

Films inspirés par The Order

  • Talk radio, film adapté de la pièce par Oliver Stone (1988)
  • Betrayed, film de Costa Gravas (1988) ;
  • Brotherhood of murder, film de Martin Bell (1999), basé sur le livre de Martinez et Guinther.

Chansons ayant pour thème The Order ou ses membres

  • Budkaveln par Division S (album Bully Boys & Division S)
  • A moment of remembrance par Weisse Wolfe (album Ragnarock, 2005)
  • All Hail par Bound for Glory (album Hands across the sea)
  • Bound for Valhalla par Broadsword (album The lonely raven)
  • Brüder schweigen par Lemovice (album Skinhead living dead)
  • Brüder schweigen par Die Unterdrückten (album Verlorenes Erbe, Gestohlener Stolz)
  • En hyllning par Division S. (album Attack)
  • Fädernas kall par Asynja (album Through the Misty hair)
  • Fight against, White warriors (Compilation Cris de Révolte) (à la fin du morceau, en hommage, sont énumérés les noms de grands résistants européens et américains dont "Robert J. Mathews and the Order")
  • Free The Order par Midtown Bootboys (album The time has come)
  • Free The Order par No Remorse (album The Winning hand)
  • Gone with the breeze par Skrewdriver (dans la réédition de 1991 de l'album Rebel with a cause, également sur la seconde face du deux-titres éponyme)
  • Gone with the breeze par Saga (My tribute to Skrewdriver, 2000)
  • Gone with the breeze par Prussian Blue (album Fragment of the future, 2004)
  • Gone with the breeze par No Remorse (album Heroes never die)
  • Goodbye David Lane par Saga (album On my own, 2007)
  • Grandfather's tale par Centurion (album Fourteen words) (mention de Bob Mathews)
  • Gun in my hand, par Das Reich (album Triumph of the will)
  • Hail the Order par No remorse (album This time the world, 1988)
  • Hey Joe Bound for Glory (album Never Again) (mention de Bob Mathews)
  • I'm the resister par Carl Klang (album Extremist von) (mention de The Order)
  • Left wing scum par Break the sword (album The unseen war)
  • Man against time par Rahowa (album Cult of the Holy war, 1995)
  • Ode to Bob Mathews par Buldok (album Creed of Iron)
  • R.J.M. par Max Resist (album Renegade Youth, 2002)
  • R.J.M. par Sturm 18 (album Unbelehrbar, 2007)
  • Racial heroes par Children of the Reich (album Undying Loyalty)
  • Richard Scutari par Valhallas Patriots (album Race over all)
  • Robert J Mathews par Battlefront (compilation Fallen but not forgotten)
  • Robert Mathews par Odal (album Odal skinhead crew)
  • Robert Mathews par No remorse (uniquement dans la réédition de l'album This time the world, présent sinon sur un single et repris dans Rare remorse)
  • Sacrifice (mention de Bob Mathews dans un contexte plus général) par Prussian Blue (album Fragment of the future, 2004)
  • The Order par Betrayed generation (compilation Stimmen des Revolution)
  • The trial par Rahowa (album Declaration of war)
  • The way to go par Biely Odpor (album Slobody Sen)
  • To Robert Mathews in Valhalla par Dresden (album Call of the blood, 1995)
  • True heroes par Nordic Thunder (album Born to hate, 1993)
  • True heroes par Aggravated Assault (album Out on bail)
  • Var Hälsad par Vit Aggression (album 1998)
  • Victory or death par Final War (album We speak the truth)
  • We won't forget, Brainwash (album Moments of Truth)
  • You par Symphony of Sorrow (album Symphony of hatred)

Postérité : les « Prisonniers de guerre »

Plusieurs membres de l'Ordre sont toujours aujourd'hui en prison. Dans les franges les plus radicales de la mouvance nationaliste américaine, ils sont considérés comme « POW », c'est-à-dire « Prisoners of war ». Parmi eux :

  • Bruce Carroll Pierce
  • Randy Evans
  • Richard Kemp
  • Gary Yarbrough
  • Richard Scutari
  • Randy Duey
  • David Tate
  • Frank Silva