Progrès

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Le Progrès, compris au sens ou l'entendent les idéologies progressistes, est une croyance selon laquelle l'histoire serait un mouvement ascendant vers une amélioration constante de la condition humaine.

Extrait de la bande dessinée Histoire de la civilisation racontée aux enfants de Jack Marchal, parue en 1975 en plusieurs épisodes dans la revue Alternative.

Les illusions du progrès et le progressisme

L'idée de progrès est en crise depuis bien longtemps (les fameuses « désillusions du progrès »), tandis que le progressisme se porte toujours bien. Pourtant il est miné de l'intérieur par un pessimisme généralisé et l'effondrement de toute confiance en l'avenir, comme par le fait que les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances. Le « bonheur des peuples » chanté par Victor Hugo, n'a pas été au rendez-vous du XXe siècle, bien au contraire. Ce qui est hallucinant, c'est de constater que l'idéologie progressiste (de même que sa consœur, l'idéologie moderniste) continue de tourner à vide à plein régime, alors même que le monde qu'elle a fabriqué fonce dans le mur en plein brouillard.

L'ide de progrès, au centre de la vision « moderne » du monde depuis le XVIIe siècle, est la transposition laïque et matérialiste des doctrines religieuses du salut. Le XXIe siècle ne sera pas celui de la fin de l'histoire ni de la gestion d'une prospérité mondiale dans un Etat universel et apaisé, mais celui d'une accentuation de l'histoire et de son essence tragique. Au progressisme, il convient de substituer une vision métamorphique de l'histoire inspirée d'Héraclite et de Nietzsche : rien n'est immuable, rien n'est linéaire. La vie est devenir et surprise. Par effet de cette contradiction dialectique dont l'histoire est coutumière, le le progressisme et les idéologies de la fin de l'histoire vont au contraire faire redémarrer et resurgir l'histoire par les catastrophes mêmes qu'elles produisent.

Quant au « progrès scientifique », il ne possède rien de qualitatif; il est quantitatif et neutre. Il peut s'avérer désastreux s'il n'est pas voulu et maitrisé (comme dans le cas d'une soumission aveugle aux battements d'aile du marché ou du profit) ou fort bénéfique s'il est pensé, planifié, ordonné par la lucidité froide d'une volonté politique.

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