Paul Gérardy

De Metapedia
Aller à : navigation, rechercher

Paul Gérardy, né le 15 février 1870 à Maldingen (en français, Maldange) en Prusse (de nos jours, en Communauté germanophone de Belgique) et mort le 1 Juni 1933 à Bruxelles en Belgique, est un écrivain, poète et éditeur prussien, allemand puis belge. Il était un ami de Stefan George et a écrit régulièrement dans la revue Blätter für die Kunst fondée en 1882 par ce dernier et Carl August Klein.

Paul Gérardy

Biographie

Orphelin à douze ans, il s'établit chez son oncle par alliance, marchand de vins à Liège en Belgique francophone. Après avoir fréquenté le collège jésuite de Saint-Servais à Liège, puis un internat à Saint-Trond dans le Limbourg belge, il se destine à des études littéraires. En 1890 et 1891, il étudie durant deux candidatures en Philosophie et Lettres à l'Université de Liège. Il réussit ces deux années et parmi les signataires de ses deux diplômes figurent l'historien Godefroid Kurth et le philologue Maurice Wilmotte. Cependant, à peine arrivé à Liège, il se met à la tête d'un mouvement de littérature et d'art et publie en 1892 sa première œuvre Chansons naïves et rejoint le cercle George, récemment fondé. La même année, il publie en qualité de directeur la revue Floréal qui fusionne, en 1894, avec Le Reveil de Gand, dont il est membre du comité de rédaction. Il publie en 1893 et 1894 Les Tablettes wallonnes, dans lesquelles il tente de diffuser la production artistique belge en Allemagne. En 1896, son oncle et tuteur meurt et la famille Gérardy quitte Liège pour s'installer à Ixelles – de nos jours dans la commune de Bruxelles. Lors de la Première Guerre mondiale, Paul Gérardy et sa famille partent en Grande-Bretagne. Après la guerre, ils reviennent en Belgique. Paul Gérardy ne parvient pas à renouer avec ses succès littéraires et sa situation économique reste précaire. En conséquence, il travaille principalement comme journaliste économique et fonde plusieurs magazines économiques et boursiers. Il meurt à Bruxelles le 1 juin 1933, à l'âge de 63 ans. L'enterrement civil a lieu au cimetière d'Evere le 3 juin 1933.

Il a également publié sous le pseudonyme de Tristan Maldange et de Paul Lenain. Il a traduit en français et publié, dans la revue Belgique contemporaine, quatre poèmes de Les Hymnes à la Nuit (Hymnen an die Nacht) de Novalis. Il a connu Hugo von Hofmannsthal via les Blätter für die Kunst auxquels ils ont collaboré. Il a été influencé par Johann Wolfgang von Goethe, Novalis, Heinrich Heine et Friedrich Nietzsche.

Influence

  • Stefan George et Paul Gérardy se sont fréquentés.
  • Alfred Schuler détestait Paul Gérardy en tant qu'incarnation de tout ce qui n'est pas cosmique, de tout ce qui est trop lumineux.
  • Karl Wolfskehl et Paul Gérardy étaient amis.

Famille

Paul Gérardy épouse en 1894 à Liège Louise Delvoie. Le couple effectue un voyage de noces de plusieurs mois en Allemagne, où ils sont rejoints par le poète allemand Stefan George et le peintre belge Richard Heintz. Le 21 avril 1895 leur fils naît à Grivegnée – de nos jours dans la commune de Liège – et s'appelle Paul-Marie Gérardy – mort en 1974 –. Trois autres enfants du couple naissent ensuite alors que celui-ci vit à Ixelles : Wilfried, né le 27 novembre 1896 et mort en 1917, Louise, née le 23 août 1898 et morte en 1976 et enfin, en mars 1900, Geneviève, morte en 1965.

Paul Gérardy a une sœur, Marie, née le 4 juin 1872 et morte le 22 avril 1948 à Liège.

Postérité

  • En 1937, un comité se forme à Saint-Vith, afin de commémorer le souvenir de Paul Gérardy. Il appose une plaque sur la façade de la maison natale de Paul Gérardy à Maldingen. Cette plaque bilingue se trouve désormais dans l'entrée de l'école qui porte son nom à Burg-Reuland.
  • Un musée Paul Gérardy existe depuis 1986 à Burg-Reuland, dans la partie germanophone de la Belgique, et présente des objets personnels de l'écrivain.
  • Une école de Burg-Reuland porte son nom.
  • James Ensor a réalisé le portrait de Paul Gérardy.

Voir aussi

Œuvre

Les Carnets du Roi

Ouvrages

  • Les chansons naïves, Gnusé, Liège, 1892. [1]
  • Pages de joie, Floréal, Liège, 1893. [2]
  • Les petits essais d'énthousiasme, Floréal, Liège, 1895.
  • (sous le pseudonyme d'Ultor) La Revanche de la crapule, 1895.
  • A la gloire de Bœcklin, Gnusé, Liège, 1896. [3]
  • Roseaux, Mercure de France, Paris, 1898. [4]
  • Les Carnets du Roi, L. Genonceaux, Paris, 1903.

Réédition : Les Carnets du Roi, édition présentée et annotée par Anne Cornet, Regain de lecture, 256 p. (ISBN : 9782353910076)

  • Le Chinois tel qu’on le parle, L. Genonceaux & Cie, Paris, 1903.
  • Le grand roi Patackake, L. Genonceaux, Paris, 1904.
  • (sous le pseudonyme de Justin Wallon) Une cité belge sur la Tamise, Londres, 1917.
  • Quatorze extraits du bestiaire d'Hortensius, Collection Pamphila, Bruxelles, 1920.

Préfaces

  • (sous le pseudonyme d'Ultor) Léon Troclet, Le Catéchisme du Conscrit Socialiste, 1897. [5]

Articles

  • « L'âme allemande aujourd'hui », in Mercure de France, tome 20, n˚82, octobre 1896, p. 16-26. [6]
  • « Vers de plus larges mers », in Mercure de France, tome 21, n˚87, mars 1897, p. 476-480. [7]
  • « L'Œuvre de Bismarck », in Mercure de France, tome 27, n˚105, septembre 1898, p. 613-633. [8]

Bibliographie

  • Paul Gérardy et ses amis, catalogue d'exposition, Cabinet des Estampes, Musée du Parc de la Boverie, Liège, 20 mars-20 avril 1980.

Liens externes

  • Coordonnées du musée Paul Gérardy, qui ne peut plus être visité : [9]
  • Article de Lionel Baland sur Paul Gérardy paru sur le site Internet de la revue Éléments, février 2024 : [10]